Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

La Serbie ferme ses frontières aux migrants

Temps de lecture : 2 minutes

Serbie – Le président serbe Nikolić annonce que la Serbie va fermer ses frontières aux migrants. Quant au ministre du travail Aleksandar Vulin, il demande son aide à l’UE pour faire face au flot de migrants.

« Nous demandons de l’aide, pour que la Serbie soit traitée de la même façon que les autres pays sur la route de transit, » a déclaré M. Vulin. Entre 5.000 et 10.000 migrants sont bloqués en Serbie, et voudraient pouvoir traverser la Hongrie et la Croatie vers l’Europe occidentale. Mais la Hongrie, suivie par la Slovénie et l’Autriche, ont fini par sécuriser leurs frontières et n’offrent plus beaucoup d’options aux migrants désireux de se rendre en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Scandinavie.

Lundi 3 octobre le président serbe Tomislav Nikolić a annoncé que la Serbie allait d’ailleurs bientôt devoir recourir à la sécurisation de sa frontière également. “Tous ceux qui ferment la frontière derrière nous, créent un danger de faire de nous un entonnoir qui ne peut pas canaliser l’eau, ce qui signifierait que nous aurions à, quelles que soient nos croyances et souhaits, fermer notre frontière pour les migrants sans délai, parce que nous ne sommes pas le pays qu’ils cherchent en premier lieu”, a dit M. Nikolić.

Il a également souligné que la Serbie n’avait aucune obligation de récupérer les migrants de l’Union européenne que celle-ci voudrait lui renvoyer, faisant référence à un hypothétique renvoi massif de clandestins actuellement dans l’UE, mais aussi aux clandestins reconduits à la frontière en Hongrie. « Nous n’avons pas cette obligation, s’ils décident de renvoyer un million de personnes en Serbie. Ils peuvent éviter la Serbie, la survoler, et conduire les gens dans les pays qui les avaient invités à la base, les avaient attirés, les avait faits venir », a dit M. Nikolić.
Le président serbe, dont le pays est candidat pour rejoindre l’Union européenne, s’est montré confiant : si l’UE n’est pas « en colère contre » la Hongrie, elle ne le sera pas non plus contre la Serbie. Le président serbe a rappelé que Belgrade négocie actuellement avec Bruxelles quotidiennement, et que le pays a besoin de 5 à 6.000 places d’accueil pour les migrants.

M. Nikolic a conclu en soulignant que la Serbie n’est probablement pas le premier pays à enregistrer des migrants sur la route des Balkans occidentaux, car, dit-il, les migrants ne sont pas « tombés du ciel ».