Autriche – L’annonce et la préparation de la mise en place de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 par les autorités autrichiennes à partir du mois de février, en dépit de l’hostilité de la majorité de la population à cette mesure, poussent de plus en plus d’Autrichiens à protester contre ce projet contre lequel 177 000 citoyens ont émis une objection écrite sur le site du Conseil National.
C’est ainsi qu’un collectif de 600 policiers autrichiens – une profession en général peu habituée et peu encline à exprimer publiquement un désaccord avec le gouvernement – ont adressé ce lundi 10 janvier une lettre ouverte à leur ministre de tutelle, le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner (ÖVP), demandant ni plus ni moins au gouvernement de retirer le projet de loi relatif à la vaccination obligatoire contre le Covid-19 et de cesser de diviser la société autrichienne :
État de droit, liberté d’expression, droits fondamentaux et santé
« Au vu de la situation dans notre pays […] nous nous sentons dans l’obligation de vous faire part, en tant que gardiens des droits fondamentaux et des libertés, de nos inquiétudes au sujet du projet de vaccination obligatoire et de la division de la société.
[…] Nous sommes un groupe de plusieurs centaines de policiers et de policières de toute l’Autriche qui se sont réunis de manière informelle en raison de la situation actuelle.
Ce qui nous unit, c’est le souci de l’État de droit, de notre liberté d’expression et de nos droits fondamentaux, ainsi que de notre santé.
Le vaccin ne doit pas être administré sous la contrainte, la pression ou la discrimination
Nous sommes aussi bien vaccinés contre le Covid-19 que non vaccinés. Nous sommes des personnes d’origines sociales différentes et nos caractères et besoins sont tout aussi différents. […]
La décision d’un traitement médicamenteux ou d’une vaccination, quelle qu’elle soit, doit être prise sans aucune contrainte, pression ou discrimination, en tenant compte de l’évaluation individuelle des risques. Cette décision pour ou contre la vaccination doit être respectée et acceptée par toutes les parties, y compris l’employeur.
Risque élevé d’effets secondaires
[…] La solidarité envers la société, souvent revendiquée par les personnes vaccinées, lorsque l’on s’oppose à la vaccination Covid-19 pour diverses raisons, est à notre avis un argument plutôt discutable et qui mérite d’être discuté. Il est en effet scientifiquement prouvé que la vaccination n’empêche ni l’infection ni la transmission du virus à d’autres. Il ne reste qu’un risque réduit d’évolution grave de la maladie, dont la dimension temporelle n’est pas claire. De plus, comme le montrent les études scientifiques,
la vaccination comporte un risque élevé d’effets secondaires dont la gravité et la fréquence ne sont pas comparables à celles d’autres vaccins développés et testés jusqu’à présent et dont l’ampleur réelle ne sera probablement visible qu’au fil du temps,
car ces effets secondaires ne reçoivent (malheureusement) que peu d’attention de la part des médias à l’heure actuelle. […]
Nous considérons qu’il est éthiquement douteux et moralement condamnable d’accuser en bloc un groupe, comme actuellement les personnes non vaccinées, d’être responsable de l’effondrement du système de santé.
Le narratif de la vaccination est prêché comme un mantra
Un tel procédé n’est pas non plus utilisé au sein de la société pour les fumeurs, les obèses, les sportifs de l’extrême ou d’autres groupes dont le comportement et le mode de vie sont susceptibles de peser de manière excessive sur le système de santé […] nous sommes inquiets de voir comment les voix critiques des spécialistes sont immédiatement étouffées par les supérieurs, les employeurs, les politiques et les médias, qui leur dénient toute compétence et empêchent un débat ouvert sur d’autres approches (thérapeutiques) possibles. Au lieu de cela,
le narratif de la vaccination est prêché comme un mantra et le pays est sans cesse paralysé par des confinements, avec de grandes répercussions sur l’économie et la société. Nous observons cette évolution avec inquiétude, car elle sape la liberté d’expression dans une démocratie, empêche le discours scientifique et est l’expression d’une dictature de l’opinion.
Expérimentation médicale et Code de Nuremberg
[…] Tous les vaccins et médicaments de thérapie génique actuels n’ont qu’une autorisation conditionnelle et leur durée d’efficacité effective est souvent inconnue. […] En conséquence, toutes les personnes vaccinées jusqu’à présent contre le Covid-19 participent actuellement à des études médicales en cours qui dureront jusqu’en 2024.
Selon le Code de Nuremberg, la participation à un essai médical doit se faire sans recours à la force, à la fraude, à la ruse, à la pression, à la simulation ou à toute autre forme de persuasion ou de contrainte. Nous tenons donc à préciser que nous ne souhaitons pas participer à un tel essai ou à une telle étude.
Nous souhaitons donc attirer votre attention sur le fait que si l’obligation de vaccination et les mesures de droit du travail qui l’accompagnent devaient entraîner des pénuries de personnel, vous devez en tout cas vous attendre à ce que la République d’Autriche perde de nombreux policiers motivés, engagés et qualifiés. […]
Contre la vaccination obligatoire
Nous vous demandons donc de vous engager pour qu’aucune obligation de vaccination professionnelle ou générale ou toute autre forme d’obligation de vaccination indirecte ne soit introduite en Autriche,
[…] de veiller à ce qu’il soit mis fin à la discrimination des collègues non vaccinés ainsi qu’aux menaces de mesures disciplinaires et de dénonciations à l’encontre de vos collaborateurs. […] »