Tchéquie – Plusieurs milliers de personnes (10 000 selon la police et 100 000 selons les organisateurs) se sont rassemblées ce samedi 16 septembre sur la place Venceslas dans le centre de Prague à l’appel du mouvement extra-parlementaire d’opposition PRO (Droit, Respect, Expertise) pour manifester contre la hausse des prix en République tchèque.
Le chef de file du mouvement PRO, Jindřich Rajchl, avait placé cette manifestation sous le mot d’ordre de « La Tchéquie contre le gouvernement ». Le quotidien tchèque Deník cite ainsi divers manifestants déclarant vouloir
« en finir avec ce gouvernement, qui ne fait que nuire au pays »
et dénonçant « l’énergie chère alors que l’argent part à l’étranger » : « Nous devons soutenir financièrement nos parents pour qu’ils puissent s’en sortir et avoir un endroit où vivre. C’est ce à quoi nous sommes arrivés.
Nous voulons un gouvernement qui pense aux gens. »
Outre des drapeaux tchèques, les manifestants brandissaient des pancartes portant des slogans hostiles au gouvernement, au Premier ministre Petr Fiala (ODS) et au ministre de l’Intérieur Vít Rakušan (Maires et Indépendants, STAN) accusant ce dernier d’être notamment « un collaborateur et un belliciste anti-national », tandis que certains manifestants réclamaient la sortie de l’Union européenne et de l’OTAN.
Des propos que Jindřich Rajchl a fait siens lors de son discours :
« Nous ne voulons pas d’un gouvernement de l’Union européenne, nous ne voulons pas d’un gouvernement américain ou ukrainien,
nous ne voulons pas d’un gouvernement russe ou chinois, nous voulons un gouvernement de la République tchèque, des citoyens tchèques ». Le président du mouvement PRO a également déploré que le système social et de santé tchèque subisse « un afflux de migrants économiques en provenance d’Ukraine ».
Réunis à partir de 14 heures sur la place Venceslas, les manifestants sont partis en cortège vers 16h45 en direction du quartier de Letná avant de se disperser dans le calme à 18h45.
Cette manifestation s’inscrit dans un long cycle de manifestations de droite contre les mesures Covid, l’inflation, ou encore le soutien inconditionnel à l’Ukraine.