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Des camionneurs polonais bloquent la frontière ukrainienne

Temps de lecture : 2 minutes

Pologne/Ukraine – Après les agriculteurs, ce sont désormais les camionneurs polonais qui s’inquiètent de la concurrence de leurs collègues ukrainiens. Le site money.pl cite ainsi l’un d’eux qui explique : « Les agriculteurs polonais ont peur des céréales bon marché, et nous avons peur des transports ukrainiens. Nous avons été inondés par leurs camions. » L’industrie polonais des transports craint en effet d’avoir elle-aussi à mener une lutte inégale avec les entreprises ukrainiennes. Depuis une semaine, la situation s’est dégradée, et un véritable blocus polonais s’est mis en place.

12 jours d’attente au minimum pour revenir d’Ukraine en Pologne…

À cette concurrence tarifaire s’ajoute le fait que le système de file d’attente électronique e-Czerga à la frontière du côté ukrainien fait attendre les camions polonais pendant au moins 12 jours avant de les autoriser à repasser la frontière, un retardement qui n’existe pas dans l’autre sens. Dans la pratique, les routiers polonais s’inscrivent immédiatement dès leur entrée en Ukraine, mais comme la plupart du temps, leur course en Ukraine ne dure pas 12 jours, ils en sont réduits à passer le reste de ce délai à attendre sur un parking.

Blocus des postes-frontières de Dorohusk, Hrebenne et Korczowa

En réaction, les camionneurs polonais ont décidé de bloquer à leur tour la sortie de Pologne des camions ukrainiens aux postes-frontières de Dorohusk, Hrebenne et Korczowa, n’en laissant passer plus qu’un seul par heure. Leurs revendications sont claires : ils « demandent notamment l’introduction de licences commerciales pour les entreprises ukrainiennes pour le transport de marchandises, à l’exclusion de l’aide humanitaire et des fournitures destinées à l’armée ukrainienne, [de même que] la suspension des licences pour les entreprises qui ont été créées après le déclenchement de la guerre en Ukraine et leur inspection. Ils réclament également l’abolition de la ‘file d’attente électronique’ du côté ukrainien. »