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La Lettonie envisage de se débarrasser d’un monument soviétique

Temps de lecture : 2 minutes

Lettonie, Rīga – Le monument de la victoire commémorant les soldats soviétiques morts pendant la deuxième guerre mondiale et situé dans le parc éponyme à Rīga, est actuellement l’objet de désaccord de vision historique entre la Lettonie et la Russie.

En effet, une pétition circule pour que les immenses constructions de pierre soit retirées afin que la glorification du « grand frère russe » cesse de rappeler un passé douloureux.

Ces derniers jours à Rīga, une polémique est née autour d’un monument bâti à la gloire des soldats du passé à l’initiative de Māris Ruks, écrivain de son état (Il est notamment à l’origine de l’ouvrage « Spridzinātāji » – « poseur de bombes » un livre qui traitait de quelques personnes qui, sans succès, tentèrent de faire exploser le monument dans les années 90) et instigateur de l’initiative législative collective de reconstitution originale de la Place de Victoire.

Le monument – protégé par des accords russo-lettons datant de 1994 – semble être exempté de tout retrait, cependant les 10,000 signatures recueillies (le palier minimum pour la validation d’une initiative populaire) de la pétition forcent les juristes à se pencher sur le dossier.

Dans leur déclaration explicative, Ruks et ses associés ont souligné le fait que la Place de la Victoire (où le monument à la gloire des soldats soviétiques fut bâti dans les années 80) était à l’origine dédié à la victoire des armées lettones sur les troupes germano-russes de 1919 et que l’endroit avait été nommé pour fêter la toute nouvelle indépendance de l’État letton et que, de ce fait, il était inapproprié d’avoir un monument à la gloire de la victoire des soldats soviétiques de la deuxième guerre mondiale.

Ils en appelèrent donc à une action officielle pour que l’originale place de la Victoire soit recréée, lancer une campagne de dons et rechercher des compensations de la Russie dans l’optique d’effacer ce «mémorial à la gloire des soldats soviétiques».

Un fossé sépare les Lettons qui voient cela comme une rémanence de l’occupation soviétique en Lettonie et la communauté russe locale qui voit ce monument comme le symbole incontestable de la délivrance du fascisme.