Roumanie – Le Parti social-démocrate de centre-gauche roumain (PSD) a remporté les élections parlementaires du dimanche 11 décembre, avec près de 46% des voix, un an après la démission forcée du premier ministre social-démocrate Victor Ponta en novembre 2015 en raison des protestations contre la corruption et l’administration publique inepte.
Le Parti libéral national (PNL) de centre-droit, principal concurrent du PSD, est arrivé deuxième avec 20% des voix, tandis que la troisième position est occupée par l’USR (Union pour Sauver la Roumanie), un parti nouvellement fondé et lié à des ONG, qui a su recueillir 8% des voix.
Le nouveau parlement comprendra également des partis plus petits tels que l’ALDE – allié traditionnel des sociaux-démocrates, l’UDMR – parti de la minorité hongroise, et le PMP – le parti de l’ancien président Traian Băsescu. Les sociaux-démocrates du PSD et leur petit allié ALDE auront la majorité absolue dans le nouveau Parlement. Les partis nationalistes nouvellement formés, PRU et ANR, n’ont pas pu dépasser le seuil des 5% requis pour entrer au Parlement.
Les élections ont été marquées par un taux de participation assez faible de moins de 40%, ce qui a profité aux partis de gauche, dotés traditionnellement d’un électorat plus discipliné. Les résultats signifient une défaite sévère pour les dirigeants politiques actuels du pays, principalement le premier ministre Dacian Cioloş, un bureaucrate soutenu par Bruxelles, et le président Klaus Johannis, qui ont soutenu les partis de centre-droit.
Les sociaux-démocrates, présidés par Liviu Dragnea (photo d’illustration), ont mené une campagne discrète, ciblant surtout les communautés roumaines rurales et isolées. Des points importants ont également été marqués en soulignant la soumission du gouvernement actuel et des partis de droite à la bureaucratie bruxelloise, aux intérêts des sociétés étrangères et aux bailleurs de fonds, y compris à des ONG financées par George Soros.
Les résultats des élections montrent une carte roumaine couverte de rouge, les sociaux-démocrates gagnant le plus de votes même dans les fiefs traditionnels de droite, comme les provinces occidentales du Banat et de la Transylvanie, ou encore dans la capitale Bucarest.
Par Bodgan Radu Herzog.