Fermer le menu
  • Français
  • À la Une
    • Actu
    • Culture
    • Économie
    • Loisirs
    • Monde
    • Planète
    • Santé
    • Sciences
    • Sport
  • À propos
  • Publicité
  • Contact

S’inscrire à notre lettre d’information

Actus, enquêtes, analyses : chaque matin, notre sélection pour bien commencer la journée.

Illustration de l'achèvement du Solénoïde Central d'ITER, un aimant supraconducteur essentiel pour la fusion nucléaire.
« 122 tonnes par module » : Cet aimant supraconducteur géant General Atomics anéantit la concurrence mondiale et propulse l’Amérique vers l’énergie infinie
Illustration de l'intégration d'un nouvel Airbus A330-300 dans la flotte de Vietjet Air.
« Corsair nous lâche ses avions » : Vietjet Air dévore la flotte française et impose sa domination low-cost sur toutes les routes du Pacifique
Illustration de l'innovation technologique au service du lien entre l'armée et la nation.
« L’art rencontre les armes secrètes » : Souveraine Tech Saint-Malo dévoile les technologies militaires françaises les plus confidentielles et sidère toute l’Europe
Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
Visegrád Post
Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
newsletter
  • À la Une
  • Actu
    Illustration de la modernisation et des défis des missiles Minuteman III face aux retards du programme Sentinel.

    « Les pièces deviennent rares maintenant » : les missiles nucléaires Minuteman III de 50 ans menacent de s’effondrer avant l’arrivée du programme Sentinel

    16/09/2025
    Illustration de la commande historique de véhicules de combat CV90 par plusieurs nations européennes.

    Ces 6 nations européennes déclenchent une course à l’armement et propulsent la production de 50 à 350 véhicules militaires par an

    16/09/2025
    Illustration de la démonstration de la bombe Quicksink par un B-2 Spirit en collaboration avec la Norvège.

    « Cette bombe coule un porte-avions en 30 secondes » : les États-Unis terrifient la Chine avec Quicksink qui pulvérise tout

    14/09/2025
    Illustration de la présentation du navire autonome Sea Dagger par Leidos pour les forces spéciales britanniques.

    « Ils transportent 12 soldats à 74 kilomètres par heure » : Leidos dévoile le Sea Dagger qui révolutionne les débarquements britanniques

    10/09/2025
    Illustration de l'AbramsX, le char de combat américain de nouvelle génération intégrant des technologies avancées.

    « Un monstre de 70 tonnes arrive » : l’armée américaine dévoile l’AbramsX qui terrifie déjà Moscou et Pékin

    01/09/2025
  • Culture
    Illustration de l'attaque des fusées V2 sur Londres, générée par intelligence artificielle.

    « Ils ont risqué leur vie pour stopper l’enfer » : l’opération clandestine qui a saboté les V2 nazis reste l’un des secrets les mieux gardés de la guerre

    31/07/2025
    Illustration de personnalités chinoises inspirantes, dont une grand-mère fitness, un prodige des mathématiques et une soldate tireuse d'élite. Image réalisée par IA.

    « Elle calcule plus vite qu’une machine » : cette grand-mère chinoise devient une star grâce à ses exploits en maths et en fitness

    22/06/2025
    Illustration de l'utilisation du bois dans les intérieurs urbains de Hong Kong pour un luxe discret. Image réalisée par IA.

    « Le bois, c’est le nouveau luxe » : cette tendance discrète envahit les intérieurs haut de gamme à Hong Kong

    19/06/2025
    Illustration de la découverte d'un tombeau de la dynastie Tang avec des fresques occidentales au Shanxi. Image réalisée par IA.

    Découverte renversante en Chine : un mystérieux occupant dans cette tombe antique bouleverse les archéologues et remet en question des siècles d’histoire

    23/05/2025
    Illustration de la découverte d'un ancien temple cérémoniel sous les dunes péruviennes. Image réalisée par IA.

    Un mystère millénaire refait surface : la découverte stupéfiante de ce temple perdu pourrait bien réécrire l’histoire du désert et fasciner les archéologues

    23/05/2025
  • Eco
    Illustration de l'intégration d'un nouvel Airbus A330-300 dans la flotte de Vietjet Air.

    « Corsair nous lâche ses avions » : Vietjet Air dévore la flotte française et impose sa domination low-cost sur toutes les routes du Pacifique

    18/09/2025
    Illustration de l'ampleur des dépenses militaires des États-Unis en 2024 comparées aux autres nations.

    Les États-Unis engloutissent 997 milliards de dollars en armement et écrasent les 9 puissances mondiales suivantes réunies

    09/09/2025
    Illustration de la controverse autour du design du smartphone T1 de Donald Trump, inspiré du Galaxy S25.

    « Un acte de provocation » : le design du smartphone de Trump enflamme la rivalité avec Samsung et Apple

    30/08/2025
    Illustration de la tension commerciale entre les États-Unis et la Chine autour des magnétites rares.

    « Les États-Unis peuvent frapper » : cette menace de Trump sur les tarifs chinois à 200 % enflamme les tensions

    29/08/2025
    Illustration de la collaboration entre Adnoc et ExxonMobil pour la production d'hydrogène bleu dans le cadre du projet Baytown.

    La plus grande usine d’hydrogène bleu du monde au Texas attise la crise énergétique et renverse déjà les équilibres géopolitiques

    24/08/2025
  • Loisirs
    Illustration de l'imposant complexe de ski intérieur Huafa Ice and Snow World à Shenzhen.

    « C’est incroyable ! » : Shenzhen inaugure la plus grande station de ski intérieure de Chine avec un impact colossal sur le tourisme

    11/08/2025
    Illustration de Mark Zuckerberg utilisant ses superyachts pour une aventure de heliskiing en Norvège. Image réalisée par IA.

    Mark Zuckerberg défie les limites : ce périple incroyable de 8 530 km en superyachts pour skier en hélicoptère comme un milliardaire

    24/05/2025
    Illustration de la future silhouette du Burj Azizi à Dubaï, deuxième plus haut gratte-ciel prévu au monde. Image réalisée par IA.

    « Dubaï frappe à nouveau » : cette tour vertigineuse s’apprête à détrôner tous les records d’altitude sauf un avec ses 550 mètres de hauteur impressionnante

    23/05/2025
    Illustration de l’ambitieux projet Mukaab, un gratte-ciel cubique au cœur de Riyad. Image réalisée par IA.

    Cette ambition colossale : l’Arabie Saoudite prête à défier le monde avec le plus grand bâtiment jamais construit, un projet titanesque qui bouleversera les horizons architecturaux

    23/05/2025
    Illustration de la relation entre le sommeil perturbé et la vulnérabilité aux théories du complot. Image réalisée par IA.

    Insomnie et manipulation mentale : un sommeil perturbé pourrait vous faire tomber dans le piège des théories du complot les plus insidieuses et dangereuses

    23/05/2025
  • Monde
    Illustration de l'utilisation potentielle du B-21 Raider par l'US Air Force pour renforcer la supériorité aérienne.

    « Bombardier transformé en chasseur » : L’US Air Force abandonne ses 3 500 avions traditionnels et convertit secrètement le B-21 Raider en arme de supériorité aérienne

    18/09/2025
    Illustration de la prolifération de la désinformation russe au Portugal concernant les incendies de forêt.

    « On nous ment depuis toujours » : cette campagne russe de désinformation massive qui fracture l’Europe avec des fake news qui terrifient les gouvernements

    17/09/2025
    Illustration de l'initiative Eastern Sentry renforçant la défense de l'OTAN sur le flanc oriental.

    « 19 drones russes d’un coup cette nuit » : l’OTAN lance Eastern Sentry après l’invasion massive de l’espace aérien polonais

    16/09/2025
    Illustration de l'interception d'un Airbus français par des chasseurs marocains lors d'un exercice militaire conjoint.

    « C’était très tendu là-haut » : l’exercice militaire franco-marocain Marathon 25 révèle des incidents diplomatiques majeurs entre les deux nations

    16/09/2025
    Illustration de la station radio russe UVB-76, connue pour ses signaux codés mystérieux.

    « Une radio russe émet 24 messages secrets en un jour » : ces codes militaires mystérieux annoncent une escalade nucléaire imminente selon les experts

    15/09/2025
  • Planète
    Illustration de l'attaque d'un bateau de plaisance par des orques au large de la côte portugaise.

    « Elles détruisent tout sur leur passage » : ces orques portugaises coulent des bateaux et personne ne comprend pourquoi elles attaquent

    17/09/2025
    Illustration de l'effondrement potentiel de la circulation méridienne de retournement de l'Atlantique et ses impacts climatiques.

    « Le Gulf Stream s’arrête après 2100 » : cet effondrement océanique condamne l’Europe à des hivers glaciaires extrêmes et détruit notre climat

    15/09/2025
    Illustration de requins-anges de mer menacés présents dans les cantines brésiliennes.

    « On sert du requin aux enfants » le Brésil nourrit ses écoliers avec des espèces marines en voie d’extinction

    09/09/2025
    Illustration de l'arrêt de la centrale nucléaire de Gravelines causé par une invasion de méduses.

    « Ces méduses ont stoppé la centrale nucléaire » : l’invasion gélatineuse qui paralyse la France et terrorise EDF

    07/09/2025
    Illustration de la femelle grizzly surnommée « supermom » observée avec ses cinq oursons à Yellowstone.

    « C’est une scène sauvage irréelle » : une grizzly supermom apparaît avec cinq oursons à Yellowstone et pulvérise tous les records connus

    24/08/2025
  • Santé
    Illustration de la découverte du rôle de la vitamine B3 dans le traitement de la maladie du foie gras.

    « La vitamine B3 guérit le foie gras qui touche 30% de l’humanité » : cette découverte génétique révolutionnaire anéantit la maladie et sauve des millions

    15/09/2025
    Illustration de la menace de la bactérie « mangeuse de chair » sur les plages de la Côte du Golfe.

    « Cette eau peut tuer en quelques heures » : la bactérie mangeuse de chair sème la terreur sur les plages américaines, plusieurs décès inquiètent les vacanciers et les autorités

    08/08/2025
    Illustration de l'exposition des tout-petits américains à des toxines cachées, créée par intelligence artificielle.

    « C’est un scandale sanitaire » : une étude américaine révèle que 90 % des tout-petits exposés à des toxines cachées menacent leur santé au quotidien

    10/07/2025
    Illustration des méthodes contre-intuitives pour se rafraîchir en période de canicule. Image réalisée par IA.

    « Boire très froid ne rafraîchit pas » : cette erreur courante aggrave la sensation de chaleur selon les scientifiques

    03/07/2025
    Illustration de Howard Tucker, le neurologue centenaire partageant ses secrets de longévité. Image réalisée par IA.

    À 102 ans, il consulte toujours : le plus vieux médecin du monde dévoile un mode de vie qui défie le temps

    01/07/2025
  • Sciences
    Illustration de l'achèvement du Solénoïde Central d'ITER, un aimant supraconducteur essentiel pour la fusion nucléaire.

    « 122 tonnes par module » : Cet aimant supraconducteur géant General Atomics anéantit la concurrence mondiale et propulse l’Amérique vers l’énergie infinie

    18/09/2025
    Illustration de l'innovation technologique au service du lien entre l'armée et la nation.

    « L’art rencontre les armes secrètes » : Souveraine Tech Saint-Malo dévoile les technologies militaires françaises les plus confidentielles et sidère toute l’Europe

    18/09/2025
    Illustration de l'avancée du projet ITER dans la maîtrise de la fusion nucléaire.

    Cette fusion nucléaire française qui bouleverse tout ce qu’on croyait savoir sur l’énergie et terrorise les pétroliers du monde entier

    17/09/2025
    Illustration de l'avion hypersonique SR-72 "Darkstar" en développement par Lockheed Martin.

    « Ça dépasse tout ce qu’on connaît » : cet avion américain Mach 6 atteint n’importe quelle cible mondiale en moins d’une heure

    17/09/2025
    Illustration de l'avion furtif B-21 Raider de Northrop Grumman destiné à remplacer le B-2 Spirit dans l'US Air Force.

    « Ils ont créé un monstre » : ce bombardier B-21 invisible coûte 80 milliards et peut frapper partout dans le monde

    17/09/2025
  • Sport
    Illustration de Wunderbar remportant sa victoire à Sha Tin. Image réalisée par IA.

    Un retour fracassant : Wunderbar triomphe spectaculairement à Sha Tin avec une victoire éclatante en classe deux qui enflamme la scène des courses hippiques

    20/06/2025
  • Français
Visegrád Post

L’Europe centrale et l’économie européenne

Gabriel CruzGabriel Cruz13/03/20189
Partager Twitter Facebook LinkedIn WhatsApp Email Copier le lien
Suivez-nous
Google Actualités
Partager
Twitter Facebook LinkedIn WhatsApp Email Copier le lien

Europe centrale – La compétition économique confronte l’Europe au reste du monde, mais avant tout les pays européens entre eux. Le contentieux politique sur les quotas de migrants a récemment permis de cristalliser une des tensions économiques qui traversent le continent : certains avantages comparatifs de l’Europe centrale vis-à-vis de l’Europe occidentale et la pertinence de la répartition des fonds structurels européens.

Cet article se propose de démêler l’écheveau des interdépendances européennes, d’analyser les logiques économiques et politiques à l’œuvre et de dégager, autant que possible, quelques perspectives.

I. L’effondrement du bloc de l’Est

1. Années 1990 : transition économique ou transition de civilisation ?

Le FMI date le passage à l’économie capitaliste de la Chine en 1978, celui du Viêt-Nam en 1986, mais ce même FMI ne prend pas en compte la Perestroïka en 1986 pour l’Union soviétique, ou 1982 pour la Pologne, avec la déclaration d’urgence et le programme concomitant de réformes économiques, ni 1968 avec les premières modifications économiques propres en Hongrie : pour les pays du pacte de Varsovie, on ne retient que la date de l’effondrement. (Le communisme avait certes lobotomisé ses économies satellites : la Tchécoslovaquie, 10ème puissance industrielle mondiale dans l’entre-deux guerres, se situe au 40ème rang en 1990). Mais ce choix a pour conséquence, sinon pour but, de délégitimer, au-delà des régimes socialistes, les pays eux-mêmes et l’affirmation de leurs intérêts économiques. Ils devaient être éduqués par les seuls principes néo-libéraux, qui triomphaient aux États-Unis sous R. Reagan comme dans la CEE avec l’adoption de l’Acte Unique (1986).

C’est à cette fin qu’est fondée dès 1990 la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Son siège fixé à Londres, son premier président n’est autre que Jacques Attali. Le discours prononcé le 15 avril 1991 par François Mitterrand, lors de l’inauguration de la Banque, expose de façon remarquable les différentes logiques à l’œuvre dans ce projet et leurs conséquences actuelles.

L’unité retrouvée de la grande famille européenne, proclamée avec une emphase hugolienne, constitue naturellement une pierre angulaire du discours. Les deux autres aspects importants sont complémentaires : économie de marché et démocratie d’opinion, comme les deux perspectives du même horizon de la « fin de l’histoire » : la civilisation européenne arrivait à bon port.

On constate combien le carcan de l’UE de 2018 est déjà en place, alors que la CEE des 12 n’a pas encore adopté le Traité de Maastricht…

2. Capitaux étrangers et marchés émergents : de la complémentarité à l’accaparement

Au début des années 1990, les économies matures de l’ouest voient une aubaine dans ces pays dits « émergents », qui ne sont que des marchés émergents, et se prêtent à une quasi mise en valeur « coloniale » : capacité d’absorption des productions des pays riches (surtout de leurs multinationales) et emploi de leur force de travail pour augmenter les profits de ces mêmes multinationales (délocalisation). On n’a donc pas laissé à ces pays le choix de leur rôle. Ils ont été désindustrialisés avant d’être réindustrialisés, pour convenir sur mesure aux besoins du capitalisme ouest-européen.

Ce qui définit le niveau de colonialisme, c’est le degré d’indépendance politique du marché émergent ; et toute la différence entre les PECO et la Chine, c’est que la seconde a fixé les règles de sa transition économique, alors que les premiers n’ont eu de rempart que la complaisance des élites socialistes qui passèrent d’une idéologie à une autre sans se soucier de défendre leur intérêt national, ces élites cultivant l’habitude de servir des intérêts étrangers. Ainsi, le changement de régime se dit « changement de gangsters » en hongrois.

La faiblesse des États, l’effet de sidération d’un effondrement inattendu et le désir fervent de revenir dans la famille européenne ont concordé, dans les PECO, pour céder sans mesure aux investisseurs occidentaux, et surtout allemands. Comme le rappelle Thomas Pikkety sur son blog, ils « sont graduellement devenus propriétaires d’une part considérable du capital des ex-pays de l’Est : environ un quart si l’on considère l’ensemble du stock de capital (immobilier inclus), et plus de la moitié si l’on se limite à la détention des entreprises (et plus encore pour les grandes entreprises). »

II. « Est profiteur » ou « Ouest prédateur » ?

1. FEDER, FSE, FEADER : à quoi servent les fonds structurels de l’Union européenne ?

Les fonds structurels relèvent de la même logique de « développement » que la BERD. Ce qui diffère, c’est d’abord l’origine des fonds. Ils proviennent surtout de la poche du contribuable ouest-européen et non d’actionnaires. Ce ne sont donc pas des prêts mais des outils mis en place par l’UE pour faire de l’Europe un ensemble économique cohérent, et en tirer ensuite des bénéfices mutuels. Par ailleurs, dans ce même esprit de coopération, le co-financement des projets exige la participation des pays récipiendaires.

D’un point de vue strictement économique, les fonds structurels sont l’aspect institutionnel de la double logique libérale : développer le marché et la société la plus adaptée à son épanouissement maximal (la société dite « ouverte »). Ce double développement s’opérant sous la baguette du droit.

2. Une balance profitable aux capitaux occidentaux

La balance de l’Europe centrale entre les transferts publics entrants et les flux de profits sortants est nettement déficitaire. C’est ce que démontre encore Thomas Pikkety sur son blog. « Les flux de profits aujourd’hui versés aux propriétaires des entreprises dépassent de loin les transferts européens allant dans l’autre sens. » Les fonds structurels ne sont donc pas une aumône, mais un investissement juteux : « une bonne partie des hauts revenus issus du capital est-européen est versée à l’étranger ».

L’économiste explicite ainsi son graphique : « Entre 2010 et 2016, les flux annuels sortants de profits et de revenus de la propriété (nets des flux entrants correspondants) ont ainsi représenté en moyenne 4,7% du produit intérieur brut en Pologne, 7,2% en Hongrie, 7,6% en République Tchèque et 4,2% en Slovaquie, réduisant d’autant le revenu national de ces pays.

Par comparaison, sur la même période, les transferts annuels nets venant de l’UE, c’est-à-dire la différence entre la totalité des dépenses reçues et des contributions versées au budget de l’UE, étaient sensiblement plus faibles : 2,7% du PIB en Pologne, 4,0% en Hongrie, 1,9% en République Tchèque et 2,2% en Slovaquie (pour mémoire, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont contributeurs nets au budget de l’UE à hauteur d’environ 0,3%-0,4% de leur PIB). »

3. Une logique économique impitoyable

De l’optimisation fiscale…

La tendance n’est d’ailleurs pas réjouissante. Les entreprises multinationales s’organisent pour payer de moins en moins d’impôts, comme le Visegrád Post le détaillait récemment. Alors que la Roumanie a connu une croissance de son PIB de 7% l’an passé… les rentrées fiscales de l’État roumain au titre de l’impôt sur le profit des sociétés ont diminué de 7%. Les bénéfices de cette fraude légale s’ajoutent donc aux excédents déjà colossaux que permet de dégager le faible coût du travail, en Roumanie comme dans les autres PECO.

…à l’accaparement des réseaux de distribution

Autre aspect de la sujétion économique de cette région : la grande distribution. L’ONG Impact 2040, basée en Lettonie et qui se propose de défendre les droits des consommateurs, s’est faite l’écho en juillet 2017 de l’utilisation problématique des crédits de la BERD, dont, nous l’avons vu, Jacques Attali fut le premier Président.

C’est l’utilisation des fonds de la BERD qui est en question, fonds surtout publics car l’UE, la Banque européenne d’investissement (BEI) et les États membres constituent ensemble 62,8% du capital de cette banque. L’ONG a relevé des contributions de plusieurs centaines de millions d’euros pour développer une fameuse chaîne de grande distribution, en l’occurrence Lidl, dans les PECO. Financements publics à l’appui, Lidl a annoncé en 2016 l’ouverture de 100 nouveaux magasins en Roumanie en une seule année, en plus des 200 magasins déjà existants.

Ceci conduit à une situation monopolistique dans certaines régions, et les effets ne se font pas attendre :

  • Exclusion des productions locales, même si elles sont de qualité supérieure, au bénéfice des produits de la marque, notamment de la nourriture industrielle issue d’Europe occidentale (l’excédent agricole allemand s’explique notamment ainsi).
  • Vente à perte pour éliminer les acteurs locaux de la petite distribution, où la qualité moyenne des produits est plus élevée, et ce en profitant de la manne financière publique.

4. La classe moyenne occidentale, autre perdante

On l’aura compris, l’antagonisme ne se trouve pas entre les économies d’Europe centrale et de l’ouest, mais entre ceux qui produisent, où qu’ils se trouvent, et ceux qui en retirent le plus grand bénéfice. Mais en bout de chaîne, le perdant ultime semble bien être le travailleur occidental : par ses impôts, il contribue nettement aux fonds européens. Et les investissements permis par cette manne développent un marché qui ne lui rapporte rien ! En effet, les profits dégagés par une entreprise allemande ou française ne reviennent pas à l’Allemagne ou à la France mais aux actionnaires et autres happy few de l’économie globalisée. Si une bonne partie de la société allemande tire encore son épingle du jeu, l’Europe latine, dont la France, perd des deux côtés : elle contribue à l’exploitation (ou mise en valeur) de pays dont elle ne tire aucun bénéfice. Les travailleurs détachés sont le processus symétrique de cette même réalité économique. C’est la conséquence inévitable du libre-échange des facteurs de production : le capital va là où les profits sont les plus élevés.

III. L’économie face au politique

1. Infériorité économique et isonomie politique

La réalité économique est claire : les 100 millions de citoyens européens des PECO sont des vaches à lait de l’économie allemande, le gage de sa prédominance continentale et de son envergure mondiale. L’Europe centrale n’a pas encore le poids ni la force d’aborder la grande question de l’augmentation des salaires et du niveau de vie. En sus d’une coordination des différents pays de la région, cette question ne peut être résolue sans la coopération pleine et entière de leur banque centrale respective, dont l’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique est un handicap rédhibitoire.

Mais les succès diplomatiques du groupe de Visegrad, et l’embellie réelle que l’on peut constater dans cette région depuis plusieurs années prouvent que la sujétion économique n’est ni complète, ni écrasante. Loin de borner son poids politique à l’aune de ses bas salaires, le Groupe de Visegrad exploite sa rentabilité pour défendre ses intérêts politiques primordiaux.

De ce point de vue, l’Allemagne ne fait pas face à des économies subordonnées mais à des nations historiques. Et c’est le passé médiéval comme le cadre politique européen le plus actuel qui autorise pareille prétention.

2. Le poids de l’histoire face au poids de l’argent

Les pays d’Europe centrale jaugent un mal en le comparant à un autre : ils ont connu l’occupation russe et n’en veulent à aucun prix ; ils savent que la puissance ottomane n’est jamais loin et la redoutent plus encore. En revanche, ils appartiennent, pour le meilleur et pour le pire, à la Chrétienté occidentale dont ils constituent le flanc oriental depuis plus de 1000 ans. Et ce déterminisme civilisationnel l’emporte sur des conjectures économiques.

Ce commun héritage qui, d’après les pays du V4, justifie l’Union européenne et détermine son avenir, semble précisément oublié par l’Allemagne. Celle-ci s’est momentanément abaissée à ne considérer aucune autre dimension de l’existence que la dimension économique. Au point de ne rien voir dans un « migrant » qu’un agent économique potentiel. Le gouvernement allemand actuel ne comprend pas l’Europe centrale parce qu’elle revendique ce qu’il tente d’oublier.

Aux yeux de l’Europe centrale, la richesse économique n’étant pas le plus grand honneur, une pauvreté relative n’est pas la plus grande déchéance. Et plus de tenir fermes sur les questions migratoires et sociétales, ces pays exploitent autant que possible leur marge de manœuvre économique.

3. La mise sur pied d’un modèle économique national

Dès son premier mandat au poste de 1er Ministre, entre 1998 et 2002, Viktor Orbán affiche la volonté délibérée de bâtir un capitalisme hongrois, sur les épaules d’une classe moyenne entreprenante et attachée aux valeurs nationales. « Le volume des travaux publics augmenta sensiblement. Suite à l’investissement public, 10 000 à 15 000 nouvelles maisons furent construites et 46 000 emplois furent créés. En 2002, le secteur de la construction avait augmenté de 23%. Les entreprises locales purent jouir d’avantages significatifs dans le cadre des appels d’offre, ce qui bien sûr eut un impact négatif pour les pays dont les entreprises travaillaient en Hongrie, à commencer par l’Autriche. Quand les politiciens autrichiens s’enquirent de quand leurs entreprises pourraient de nouveau prendre par à la construction de route en Hongrie, Orbán répliquait franchement que ce serait possible quand les entreprises hongroises pourraient prendre part à des projets de construction en Autriche. » (I. Janke, In Forward ! The History of the Hungarian Prime Minister Viktor Orbán, p. 179)

De retour au pouvoir après l’éclipse 2002-2010, Viktor Orbán n’a cessé de renforcer et de développer les atouts de l’économie nationale. C’est d’ailleurs la raison profonde du contentieux qui l’oppose à Bruxelles. En 2013, le rapport Tavares attaquait la politique du gouvernement Orbán pour des prétextes fort légers d’« atteintes à l’État de droit », mais au fond c’est le cadre favorable à la défense des intérêts nationaux que visait Bruxelles. Au bout de huit ans d’efforts continus, Orbán a pu se flatter le 18 février dernier : « Nous avons des entreprises de services publics hongroises, et les familles ne paient donc pas les bénéfices des multinationales à travers leurs factures de services publics » (discours sur l’état de la nation – 2018). Ceci est à mettre en rapport avec la cession par l’État français à des multinationales des autoroutes construites avec l’argent public. C’est un État, et non Bruxelles, qui dans ces deux cas choisit ou de défendre les usagers contre les multinationales ou de défendre les multinationales contre les usagers.

Ce volontarisme national a aussi le mérite d’entretenir la combativité des décideurs politiques en toute circonstance. A un journaliste qui l’interrogeait, le 7 décembre dernier, sur la querelle des fonds européens et des quotas de migrants, Orbán balayait ainsi le chantage qui leur est fait : « ils induisent que nous avons cédé notre liberté pour de l’argent ? »

La Hongrie a été le poisson pilote d’une reprise en main nationale dans le cadre de l’UE. En 2015, la victoire du PiS a engagé la Pologne sur cette même voie, et la Tchéquie emmenée par Andrej Babiš suite aux élections de l’automne 2017 conforte cette dynamique à la fois nationale et européenne.

IV. L’Europe divisée : deux situations incertaines

1. Un moindre degré d’intégration communautaire

A l’exception de la Slovaquie, les pays du groupe de Visegrád n’ont pas encore rejoints la zone euro. Or, la monnaie est l’instrument indispensable d’une politique économique nationale. Le taux de change permet de maintenir cette compétitivité qui est la clé de leur succès, et la pression de la banque centrale européenne qui s’exerce si puissamment sur chaque gouvernement de l’euroland leur est épargnée. Ainsi que l’expliquait récemment le Premier Ministre Polonais : « Nous sortons seulement du communisme et notre énorme dépendance au capital étranger que nous a imposée le modèle économique choisi il y a plus d’un quart de siècle fait que nous sommes confrontés à des défis très différents de ceux auxquels doivent faire face les pays du sud ou du nord de la zone euro. Si la structure de notre économie et notre revenu disponible par habitant deviennent similaires à ceux des Pays-Bas, de l’Autriche ou de la Belgique, alors nous pourrons reparler de l’euro. »

2. Inconfort et viabilité

Au début des années 1990, la France, comme l’Italie et dans une moindre mesure l’Espagne, étaient dotées d’une économie mature, caractérisée par de hauts salaires et une consommation saturée : l’intérêt des entreprises multinationales était alors d’investir les profits ailleurs afin de développer un nouveau marché où dégager de nouveaux profits. François Mitterrand pensait peut-être édifier, avec la BERD, des contrepoids à la puissance allemande en Europe centrale et orientale. Mais c’est absolument l’inverse qui s’est passé. Et dès les années 1990, la France n’a pas su empêcher le démantèlement de la Yougoslavie qui constituait un de ces contrepoids.

Aujourd’hui, si l’Europe centrale peut s’efforcer dans une relation qu’elle juge gagnant-gagnant avec le monde germanique, l’impasse est plus évidente pour la France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce. La question de l’euro, ici encore, est centrale. Comme l’économiste Charles Gave le pronostiquait avant même la mise en place de la monnaie unique, « l’euro conduira à trop de maisons en Espagne, trop d’usines en Allemagne et trop de fonctionnaires en France ». On observe ainsi que la situation de l’Europe centrale est inconfortable, et que celle de celle l’Europe latine n’est plus viable.

V. Un modèle centreuropéen ?

1. De quoi l’option fédérale est-elle le nom ?

Les déficits structurels de nos pays face à l’excédent phénoménal de la balance commerciale allemande condamnent la zone euro à imploser, à moins de fédéraliser complètement l’euroland, et d’achever la spécialisation économique du continent qui fera de l’Allemagne une usine où travailleront par millions des Italiens, des Français et des Espagnols. Le fruit de leur travail serait ensuite transféré dans leur pays sinistrés, un peu comme survivent de l’aumône francilienne des départements français désertés : cette « clochardisation » de nations entières est aussi malsaine qu’absurde. C’est plonger des pays entiers dans une atonie mortelle, c’est nier des siècles d’histoire glorieuse et bafouer la dignité même des peuples pour justifier l’aventure des brillants cerveaux qui imaginèrent l’euro.

C’est pourtant bien l’option de la fuite en avant qui a seule droit de cité aujourd’hui, grimée de diverses façons. La plus sirupeuse est celle des libres penseurs de gauche, qui pensent au fond que l’argent résout tous les problèmes, et qu’il suffit de payer. Mais le mythe de la redistribution est chez eux assaisonné de démocratie et de dialogue, de sorte qu’on croit récupérer par un statut politique la dignité d’homme qu’on a cédé à être assisté. Les fruits de la productivité ainsi répandue couvrirait les problèmes et les laisserait fermenter, alors que la concurrence des plus mobiles se poursuivrait impitoyablement jusqu’à la prochaine crise.

On peut noter que les défenseurs de cette ligne redoutent le protectionnisme, parce qu’il ouvrirait la boite de Pandore des mesures de rétorsion. Mais si l’on craint plus de mal des rétorsions d’autrui que l’on attend de bien ce qu’on peut bâtir, c’est fonder peu d’estime sur son travail et s’en remettre à l’extérieur comme à la providence. C’est de ce point de vue moralement blâmable, mais c’est aussi politiquement absurde de ne pas défendre son intérêt au prétexte que celui-ci a un prix.

2. L’ébauche d’une autre économie européenne

C’est là où la Hongrie, qui d’ailleurs assume loyalement son appartenance à l’Union européenne, a une autre leçon à nous donner. C’est en effet en partant des fondements que Viktor Orbán défend obstinément une Hongrie forte de villes et de régions dynamiques, elles-mêmes fortes de familles et de citoyens engagés. Ce bon citoyen s’appelle « polgár » en hongrois, et le parti d’Orbán en a fait une véritable notion politique et l’a popularisé dès le milieu des années 1990. « Le polgár est un citoyen pensant par lui-même, qui connait l’histoire de son pays et ses traditions, qui est conscient de la place qu’il occupe dans la société, est propriétaire, construit une famille et jouit du respect de ses voisins » (id., p156). Nous sommes bien aux antipodes du déclinisme décrit plus haut, et cette perspective nous semble le ferment de ce qui peut advenir de mieux dans tous pays d’Europe.

Face au noyau carolingien, si hégémonique et si insensé à la fois, les pays latins et l’Europe centrale gagneraient à s’entendre pour « stopper Bruxelles » et refuser la spécialisation des économies européennes sous la pression d’une concurrence plus aliénante que stimulante. Si l’unité civilisationnelle du continent s’exprime par les nations, et non contre elles, de même, la complémentarité et les partenariats européens se développent sur la base d’économies nationales robustes, lesquelles tirent leur force de leur propre dynamisme local.

Ça vous a plu ? 4.4/5 (27)

S’inscrire à notre lettre d’information

Actus, enquêtes, analyses : chaque matin, notre sélection pour bien commencer la journée.

Suivre sur Google Actualités Suivre sur X (Twitter)
Partagez maintenant. Twitter LinkedIn Facebook WhatsApp Email Copier le lien
Article précédentHongrie : qui veut la peau de V. Orbán ?
Article suivant Slovénie : démission du Premier ministre et déstabilisation du pays, les ONG à la manœuvre
Gabriel Cruz
  • X (Twitter)

Gabriel Cruz is a U.K.-based journalist at Visegrád Post, where he has reported for five years on politics, society, environmental affairs, and global developments. Trained in journalism in London, he combines sharp analysis with a strong commitment to justice and sustainability. His work explores the forces shaping our era, from shifting power dynamics to planetary challenges. Contact: [email protected]

A lire également
Illustration de la modernisation et des défis des missiles Minuteman III face aux retards du programme Sentinel.

« Les pièces deviennent rares maintenant » : les missiles nucléaires Minuteman III de 50 ans menacent de s’effondrer avant l’arrivée du programme Sentinel

Illustration de la commande historique de véhicules de combat CV90 par plusieurs nations européennes.

Ces 6 nations européennes déclenchent une course à l’armement et propulsent la production de 50 à 350 véhicules militaires par an

Illustration de la démonstration de la bombe Quicksink par un B-2 Spirit en collaboration avec la Norvège.

« Cette bombe coule un porte-avions en 30 secondes » : les États-Unis terrifient la Chine avec Quicksink qui pulvérise tout

Illustration de la présentation du navire autonome Sea Dagger par Leidos pour les forces spéciales britanniques.

« Ils transportent 12 soldats à 74 kilomètres par heure » : Leidos dévoile le Sea Dagger qui révolutionne les débarquements britanniques

Voir 9 Commentaires
9 commentaires
  1. Benoîtillusionniste2 le 13/03/2018 18:11

    Comment l’Europe centrale pourrait-elle renforcer son indépendance économique tout en restant dans l’UE?

    Répondre
  2. david le 13/03/2018 18:46

    Je trouve cet article très instructif, merci pour cette analyse détaillée. 😊

    Répondre
  3. Arnaud6 le 13/03/2018 19:21

    Les pays d’Europe centrale sont-ils vraiment des « vaches à lait » de l’économie allemande? 🤔

    Répondre
  4. Omar le 13/03/2018 19:56

    Pourquoi la France n’a-t-elle pas réussi à contrer la puissance économique allemande en Europe centrale?

    Répondre
  5. lucorigami le 13/03/2018 20:33

    Le modèle économique hongrois est-il viable à long terme? Merci de partager vos réflexions!

    Répondre
  6. djamilasoleil6 le 13/03/2018 21:07

    Je pense que l’Europe centrale doit se diversifier économiquement pour éviter la dépendance. 🌍

    Répondre
  7. Paula le 13/03/2018 21:42

    Intéressant, mais je suis sceptique quant à l’idée que l’Europe latine n’est plus viable. 🤨

    Répondre
  8. luc le 13/03/2018 22:19

    Merci pour cet article, je ne savais pas que le Visegrád avait tant de poids diplomatique.

    Répondre
  9. aurélieombrelle le 13/03/2018 22:53

    Est-ce que la mise en valeur « coloniale » des PECO par l’Ouest est toujours d’actualité?

    Répondre
Publiez votre avis Annuler

S’inscrire à notre lettre d’information

Actus, enquêtes, analyses : chaque matin, notre sélection pour bien commencer la journée.

Illustration de l'achèvement du Solénoïde Central d'ITER, un aimant supraconducteur essentiel pour la fusion nucléaire.
« 122 tonnes par module » : Cet aimant supraconducteur géant General Atomics anéantit la concurrence mondiale et propulse l’Amérique vers l’énergie infinie
Illustration de l'intégration d'un nouvel Airbus A330-300 dans la flotte de Vietjet Air.
« Corsair nous lâche ses avions » : Vietjet Air dévore la flotte française et impose sa domination low-cost sur toutes les routes du Pacifique
Illustration de l'innovation technologique au service du lien entre l'armée et la nation.
« L’art rencontre les armes secrètes » : Souveraine Tech Saint-Malo dévoile les technologies militaires françaises les plus confidentielles et sidère toute l’Europe
Par rubrique
  • À la Une
  • Actu
  • Culture
  • Eco
  • Loisirs
  • Monde
  • Planète
  • Santé
  • Sciences
  • Sport
Informations
  • À propos
  • Publicité
  • La rédaction
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité et cookies

S’inscrire à notre lettre d’information

Actus, enquêtes, analyses : chaque matin, notre sélection pour bien commencer la journée.

Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
© Visegrad Post. All rights reserved.

Tapez le texte ci-dessus et appuyez sur la touche Entrer pour effectuer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.