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Réponse de Viktor Orbán à Manfred Weber : vous nous prenez pour des idiots

Le Magyar Nemzet est le principal quotidien imprimé de Hongrie. Fondé en 1938, le Magyar Nemzet (Nation hongroise) est un journal de référence pour les conservateurs et est sur une ligne proche du gouvernement de Viktor Orbán.

Temps de lecture : 2 minutes

Le mainstream médiatique européen exclut, ignore et bannit les idées qui ne cadrent pas avec l’image du monde qu’il cherche, jour après jour, à nous inculquer. Gageons que les propos suivants seront, eux aussi, tus. Pour nous, en Europe centrale, une telle situation n’a rien d’inédit. C’est en réponse à ce genre de situations que nous avons inventé le samizdat. Ecris, imprime, lis, diffuse ! Sam-izdat : par nous, et pour nous.

Le 3 décembre, Manfred Weber a déclaré aux correspondants de presse accrédités en Allemagne que le tristement célèbre « cadre pour l’état de droit » n’a pas été mis en place contre la Hongrie et la Pologne. Et aussi que son objectif serait de dépolitiser les débats entourant l’état de droit, de les extraire des disputes de la politique partisane.

En réalité, c’est exactement le contraire – comme le montrent les déclarations ci-dessous :

Commission européenne

  • Jourová : Orbán construit une démocratie malade.
  • Reynders : Certains États membres traversent une crise de l’état de droit. C’est tout particulièrement le cas de la Hongrie et de la Pologne.
  • Timmermans : C’est à peine si la presse libre existe encore en Hongrie.
  • Dalli : C’est un mécanisme qui nous permettra de ramener les États membres dans le rang.

Parlement européen

  • Barley (vice-président) : Il faut couper les vivres à la Hongrie et à la Pologne.
  • Verhofstadt : Il n’est plus nécessaire de vérifier si les régimes en place en Hongrie et en Pologne sont compatibles ou non avec le mécanisme que nous devons maintenant mettre en place. La vérification a déjà eu lieu. Ce qu’il faut, maintenant, c’est le faire fonctionner.

Gouvernements

  • Maas : Nous allons enfin disposer d’un instrument nous permettant de punir douloureusement la Hongrie et la Pologne.
  • Asselborn : Nous devons neutraliser cette tumeur maligne. La Hongrie est tout aussi dictatoriale que le Belarus.

La situation, cher Manfred, est donc claire. Vous, vous souhaitez modifier la configuration juridique actuelle, de façon à créer un instrument que vous pourrez aussitôt retourner contre la Hongrie et la Pologne. C’est là une chose que, à la lumière des déclarations faites par la Commission européenne, le Parlement européen et les dignitaires de divers gouvernements nationaux, vous ne pourrez plus nier. Et vous vous attendez à ce que nous, Hongrois, acceptions cela.

Tout au long de l’histoire, les Allemands, à nous, Hongrois, nous ont déjà beaucoup demandé, mais vous, vous êtes les premiers à nous prendre pour des idiots. Ce que nous ne sommes pas.

Viktor Orbán