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Centre pour les Droits fondamentaux : « Pas touche aux enfants ! »

Le Magyar Nemzet est le principal quotidien imprimé de Hongrie. Fondé en 1938, le Magyar Nemzet (Nation hongroise) est un journal de référence pour les conservateurs et est sur une ligne proche du gouvernement de Viktor Orbán.

Temps de lecture : 3 minutes

Article paru dans le Magyar Nemzet le 29 mars 2021.

L’ONG Háttér instille depuis des décennies sa propagande délétère, alors même que cela fait longtemps qu’il ne s’agit plus de compréhension ni d’acceptation.

« Il est intolérable que les enfants deviennent les prochaines victimes de l’idéologie du genre » – déclare, dans une analyse rédigée pour Magyar Nemzet, Miklós Szánthó, directeur du Centre pour les Droits fondamentaux, commentant le fait que l’ONG pro-LGBT Háttér demande à l’Agence Nationale de la Sécurité Sociale hongroise de lui fournir des données sur les opérations sur organes génitaux réalisées sur des enfants.

Selon Miklós Szánthó, « Il peut sembler surréel qu’au beau milieu d’une pandémie, un organisme de propagande homosexuelle s’intéresse aux opérations médicales – par ailleurs routinières – affectant les parties génitales de nourrissons, mais le but de la manœuvre est en réalité assez clair. Derrière cette demande sournoise, on reconnaît l’intention de collecter des éléments statistiques nécessaires à la construction d’un argumentaire selon lequel il existerait des individus intersexués, afin de pouvoir lancer une campagne contre les parents désireux de protéger la santé de leurs enfants et de les élever dans des valeurs saines ».

Comme Magyar Nemzet l’avait rapporté samedi, l’ONG pro-LGBT Háttér a soumis une demande d’informations auprès de l’Agence Nationale de la Sécurité Sociale, dans le but, entre autres, d’obtenir des informations relatives aux interventions médicales affectants les organes génitaux de nourrissons – le but étant de lancer une campagne de sensibilisation et de pédagogie à l’intention des professionnels de la santé et du social, soutenue, par ailleurs, à hauteur de trente mille euros, par la Commission européenne.

« Cette association LGBT instille malheureusement depuis plusieurs décennies une propagande délétère, alors même que cela fait longtemps qu’il ne s’agit plus de compréhension ni d’acceptation, mais de promouvoir le mode de vie homosexuel, de présenter l’exception comme étant la règle, et l’anormal comme normal » – analyse Miklós Szánthó, avant d’ajouter que

« la toute dernière phase de cette soi-disant révolution sexuelle du XXIème siècle est la folie du genre, qui nie le caractère bissexué du genre humain. »

« Ils prétendent que le sexe biologique est secondaire, et qu’il s’agit en réalité de rôles sexués qui nous sont imposés, ou tout du moins enseignés, que l’on peut sortir de ce schéma, et même nous choisir un sexe en fonction de nos préférences du moment.

C’est ainsi qu’apparaissent les catégories fondées sur l’autodéfinition, telles que le queer, le genderfluid asexuel ou l’agenré non-binaire. » Selon Szánthó, la compréhension de ces catégories va à l’encontre du bon sens, mais leurs promoteurs s’efforcent de trouver des moyens « scientifiques » de prouver qu’elles existent.

« Tel est d’ailleurs probablement le but poursuivi par cette toute dernière action de l’ONG pro-LGBT Háttér. En effet, s’ils parviennent à prouver qu’il existe, par exemple chez les nourrissons, des cas médicaux – qui existent bel et bien, mais concernent de 0.5% à 1% de la population – justifiant des interventions sur les organes génitaux, afin de préserver leur santé et de les ramener à un état normal, ils en déduiront que ces nourrissons sont en réalité intersexués.

Avant de s’imaginer qu’un tel danger serait imaginaire, souvenons-nous de ce qui se passe à l’Ouest, où la propagande homosexuelle et la théorie du genre font rage depuis bien plus longtemps qu’ici, si bien qu’on y voit déjà les « fruits » qu’elles portent, et comment ces derniers se renforcent mutuellement. Dans un premier temps, ils ont institué le mariage homosexuel, puis ils ont rendu possible l’adoption d’enfants, et ont fait reconnaître officiellement l’existence d’un troisième genre, avant de stigmatiser socialement les opposants à la promotion des orientations sexuelles ‘spéciales’.

En Hongrie aussi, cette idéologie fait ‘son petit bonhomme de chemin’, et passe désormais à la vitesse supérieure : aux marches des fiertés homosexuelles qu’on y organise depuis longtemps ont succédé, l’année dernière, les livres de contes pour enfants à contenu sensibilisant à la théorie du genre, et la campagne mensongère de l’ONG Háttér intitulée ‘La famille c’est la famille’ ; ce sont à présent les enfants et les parents qu’ils prennent impitoyablement pour cible. »

Interrogé à ce sujet par Magyar Nemzet, Tamás Dombos, représentant de l’ONG Háttér, a répondu qu’un rapport en cours de rédaction dans le cadre de ce projet doit exposer au grand jour la situation des adultes et des enfants intersexués en Hongrie ; c’est dans cette perspective qu’il est important de savoir si des interventions médicales y sont réalisées sur les mineurs intersexués, et, si tel est le cas, de quelle nature.

Selon l’ONG Háttér, les parents ne sont pas en droit de prendre pour le nourrisson des décisions destinées à déterminer l’identité sexuelle dans laquelle il va grandir, ou à quelles interventions médicales non-essentielles il doit être soumis.

Tamás Dombos souligne que « le droit de décision des parents ne peut s’exercer que dans l’intérêt de l’enfant. » Il remarque qu’il existe bien sûr des cas dans lesquels une intervention médicale sur un enfant intersexué peut être nécessaire, mais ajoute que leur nombre est négligeable.

 

Krisztina Kincses

Traduit du hongrois par le Visegrád Post