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Soros non plus n’avait pas peur de Fudan

Le Magyar Nemzet est le principal quotidien imprimé de Hongrie. Fondé en 1938, le Magyar Nemzet (Nation hongroise) est un journal de référence pour les conservateurs et est sur une ligne proche du gouvernement de Viktor Orbán.

Temps de lecture : 3 minutes

Article paru dans le Magyar Nemzet le 27 avril 2021.

Parmi ceux qui y ont donné des conférences, on trouve de grands noms de la politique et des finances.

Prise pour cible par la gauche en Hongrie, l’Université Fudan est pourtant prise au sérieux par de grands noms de la politique et des finances, des scientifiques et des hommes d’affaires de renommée mondiale. George Soros et l’ancienne directrice du Fonds Monétaire International, entre autres, y ont donné des conférences, tandis que Barack Obama, en tant que président des États-Unis, y avait répondu aux questions des étudiants à l’occasion d’un forum.

La gauche a lancé une offensive contre l’université chinoise. A l’en croire, son projet de campus à Budapest porterait gravement atteinte à la souveraineté de la Hongrie. La gauche parle d’espions chinois et de la diffusion d’enseignements communistes. En revanche, elle a tendance à ignorer que, dans le Classement mondial des universités QS, l’Université Fudan est au 34ème rang mondial des meilleurs établissements d’enseignement supérieur, et fait depuis longtemps partie du peloton de tête. C’est un fait bien connu dans le monde entier, et nombreux sont ceux qui vont donner des conférences à cette université basée à Shanghai : non seulement des scientifiques mondialement connus, mais aussi, entre autres, des gens pour qui les cercles de l’opposition hongroise ont un respect inconditionnel, les considérant comme des démocrates au-dessus de tout soupçon.

Ainsi, en juin 2009, une conférence y a été prononcée par nul autre que George Soros.

L’homme d’affaires américain d’origine hongroise s’était adressé aux enseignants et aux étudiants de l’Université Fudan, s’exprimant notamment sur la crise, expliquant que la sortie de crise de la Chine aurait un impact à la fois sur l’économie mondiale et sur les marchés financiers.

– « Je pense que l’influence de la Chine sur l’économie mondiale grandit plus vite que beaucoup ne le pensent » – avait-il déclaré.

Quant à Barack Obama, il s’est rendu en Chine en 2009, en tant que président des États-Unis. Il a été reçu par des dirigeants de l’Université Fudan lors de son passage à Shanghai. Il y a participé à un forum étudiant, auquel assistaient des étudiants de plusieurs établissements, dont l’Université Fudan.

– « C’est un grand honneur pour moi d’être ici à Shanghai et de m’adresser ouvertement à vous tous. J’aimerais remercier le président de l’Université Fudan pour son hospitalité et pour l’amabilité de son accueil. » – c’est par ces mots que Barack Obama avait remercié son auditoire. Dans son intervention, le président Obama avait qualifié la Chine de sublime. Il affirmait voir à Shanghai de ses propres yeux cette croissance qui avait étonné le monde entier. A propos de cette ville, il avait expliqué qu’elle avait une grande importance dans l’histoire des relations entre les États-Unis et la Chine. Il avait attiré l’attention sur le fait que des scientifiques américains et chinois collaboraient à de nouvelles recherches, menant à de nouvelles découvertes. Répondant aussi aux questions des étudiants, il avait exprimé l’espoir de voir beaucoup des étudiants présents se rendre un jour aux États-Unis.

N’oublions pas de mentionner aussi l’ancienne directrice du Fonds Monétaire International. En mars 2015, Christine Lagarde a prononcé un discours à l’Université Fudan. Elle a alors décrit l’établissement comme l’une des plus anciennes et des meilleures universités chinoises. Par ailleurs, elle a évoqué, entre autres, le rôle-clé que la deuxième économie mondiale aura dans la construction d’une nouvelle forme de coopération mondiale.

De 2011 à 2019, Lagarde a dirigé le Fonds Monétaire International, où un certain Zhu Min, diplômé de l’Université Fudan, a été conseiller spécial auprès de la directrice entre 2011 et 2016.

Le fait que cet établissement soit mondialement pris au sérieux n’a rien d’un hasard : fondé en 1905, il occupe une surface de 2,5 millions de mètres carrés et comprend des laboratoires et des hôpitaux, sa bibliothèque comptant 5,5 millions de volumes et d’innombrables ressources numériques. L’Université Fudan accueille près de 4000 étudiants étrangers originaires du monde entier. A ses évènements publics, on voit intervenir des dirigeants de l’industrie et des finances, des professeurs chinois et étrangers, dont des lauréats du prix Nobel.

L’établissement a mis en place des programmes d’échange avec près de trente pays et régions, totalisant plus de deux cents universités et instituts de recherche, dont, par exemple, les universités de Harvard, de Yale et de Columbia. L’Université Fudan est membre d’Universitas 21, un réseau international d’universités à la pointe de la recherche.

Les étudiants chinois sont les bienvenus dans de nombreux pays du monde. Exemple parlant : entre 2000 et 2018, le nombre d’étudiants chinois fréquentant les universités américaines est passé de 60 000 à 360 000, apportant des millions de dollars aux caisses de l’enseignement supérieur des États-Unis.

Gergely Kiss

Traduit du hongrois par le Visegrád Post