Hongrie – Le député Gábor Kubatov, vice-président du Fidesz, s’est félicité le 11 juillet sur son compte Facebook des chiffres publiés par l’Office centrale hongrois de statistiques (KSH) indiquant que le nombre de Hongrois revenant au pays avait – deux années de suite – surpassé le nombre des départs, montrant une tendance positive pour ce pays de 9,7 millions d’habitants marqué par une émigration structurelle très forte depuis son entrée dans l’UE.
Une bonne nouvelle pour la Hongrie
« Selon les données du CSO, en 2020, 23 100 citoyens précédemment émigrés nés en Hongrie sont revenus, ce qui est presque le même que les 23 127 personnes observées en 2019 ! […] La bonne nouvelle, c’est que le solde migratoire des personnes nées en Hongrie montre un excédent migratoire depuis deux ans, c’est-à-dire qu’entre 2019 et 2020, il y a 5 000 personnes de plus qui sont rentrées au pays que de personnes qui ont émigré », écrit-il.
« Nous avons créé une vision stable pour cela, un pays sûr qui voit l’avenir dans le bien-être des jeunes et de la famille
[…] Nous continuons de croire que nous devons faire tout notre possible pour garantir que des milliers de familles hongroises qui ont émigré reviennent et soient réunies […]
Nous continuerons à soutenir le retour de nos compatriotes émigrés et à les aider à prospérer chez eux ! »,
en a-t-il conclu.
De plus en plus de raisons de revenir au pays ?
En effet, comme on peut le voir sur le graphique publié par Gábor Kubatov, le nombre des émigrants, qui avait grimpé de 7 318 en 2010 pour culminer à 32 852 en 2015, a continuellement baissé depuis pour n’atteindre que 19 300 en 2020, tandis que le nombre des retours au pays augmente régulièrement depuis dix ans, passant de 1575 en 2010 à 23 100 en 2020. Une évolution positive attribuée par le gouvernement hongrois, en place depuis 2010, à son travail en faveur des familles et de l’entreprenariat depuis plus de dix ans.
Parmi les principales raisons de ces départs, les différences structurelles et économiques entre pays de l’Ouest et la Hongrie, avec des différences de salaires allant du double au quadruple dans de nombreuses professions. Si ces différences persistent, elles tendent toutefois à s’atténuer depuis quelques années, en particulier pour les frontaliers proches de l’Autriche ou à Budapest. La politique d’accès facilité à la propriété depuis la chute du communisme allié aux prix relativement bas de l’immobilier jusqu’au milieu des années 2010 a également joué un rôle : 92% des Hongrois sont propriétaires, et il n’y a pas d’impôt sur la succession.