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L’essentiel de l’actualité du 12 au 18 juillet dans le V4

Temps de lecture : 7 minutes

Hongrie

  • Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé ce vendredi 16 juillet, sur les ondes de Kossuth Rádió, qu’il sera possible, dès le 1er août, de s’enregistrer en vue de recevoir une troisième dose de vaccin anti-covid – laquelle ne pourra cependant être administrée que quatre mois après la deuxième. Le chef du gouvernement hongrois a également annoncé que la vaccination sera obligatoire pour les personnels de santé : « Nous ne sommes pas favorables à la coercition, mais nous avons pris une décision : la vaccination sera obligatoire pour les personnels de santé. Ainsi, seuls ceux qui se font vacciner peuvent travailler dans le domaine de la santé. De toute façon, ils doivent faire un certain nombre de vaccinations obligatoires, cette liste s’allonge maintenant », a-t-il déclaré. Enfin, le premier ministre a annoncé qu’une opération de vaccination à destination des adolescents de 12 à 15 ans serait organisée les 30/31 août prochain de manière à vacciner « tous les enfants […] si leurs parents le permettent ».
  • À l’occasion d’une visite à Belgrade le jeudi 8 juillet, où il a rencontré le président serbe Aleksandar Vučić, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a rappelé le soutien de la Hongrie à la candidature d’adhésion de la Serbie : « Les dirigeants des États d’Europe centrale doivent reconnaître que les intérêts à court terme sont dépassés par la communauté de destin. Cette attitude peut garantir la sécurité et la stabilité futures de la région », a-t-il déclaré.
  • Invité de Kossuth Rádió le dimanche 11 juillet, le président du Parlement hongrois, László Kövér, a déclaré au sujet des continuelles dissensions entre Bruxelles et l’Europe centrale : « après les nazis et les communistes, une nouvelle ambition totalitaire est sur le point de détruire l’Europe, parfois appelée libéralisme, post-humanisme ou autre… folie verte », et a évoqué des « politiciens hautains qui nous disent que nous ne serions pas acceptés dans l’Union européenne aujourd’hui en raison de nos soi-disant problèmes, valeurs et opinions quant à l’État de droit ».  « Nous sommes soumis à un certain degré d’agression et on nous demande de laisser la normalité derrière nous d’une manière qui éveille la résistance non seulement des Hongrois mais aussi de la majorité des Européens », a-t-il poursuivi.
  • Le gouvernement hongrois souhaite racheter l’aéroport de Budapest Ferenc Liszt – privatisé en 2005 sous le gouvernement de Ferenc Gyurcsány – et a ainsi fait une offre de rachat à la société allemande AviAlliance (filiale du fonds de pension canadien PSP Investments) détenant 55,44% des parts de Budapest Airport Zrt. (23,33% étant détenus par une filiale du fonds d’investissement Singapore GIC et 21,23% par la Caisse de dépôt et placement du Québec). En effet, comme l’a déclaré le ministre de l’Innovation et de la Technologie László Palkovics en juin dernier, dans un entretien avec le magazine Vasárnap, le 6 juin dernier : « Non seulement nous voulons acquérir une part de propriété, mais nous voulons également être le propriétaire hongrois majoritaire de l’aéroport international Ferenc Liszt de Budapest […] En 2005, le gouvernement Gyurcsány avait pris une mauvaise décision politique, qui était économiquement non rentable à long terme […] pour nous c’est un enjeu important de développement économique et des transports, voire de stratégie nationale ». AviAlliance a confirmé l’offre du gouvernement hongrois mais ne souhaite pas y répondre favorablement dans l’immédiat, soulignant qu’AviAlliance était un investisseur à long terme et espérait rester propriétaire de l’aéroport de Budapest : « Nous avons continué à investir dans les infrastructures et les opérations de l’aéroport pendant la crise actuelle, car nous croyons en une reprise économique rapide et un potentiel de croissance à long terme ».
  • Le commissaire du gouvernement hongrois chargé de la rénovation du quartier du château de Buda et de la citadelle (à Budapest), Gergely Fodor, a annoncé ce lundi 12 juillet que le château de Visegrád – où une première alliance avait été scellée en 1335 entre la Hongrie, la Bohême et la Pologne – sera restauré d’ici 2035 afin de pouvoir y fêter dignement le 700ème anniversaire de ladite alliance.
  • Les émigrés hongrois, souvent partis en Allemagne, au Royaume-Uni, en Autriche ou en Amérique du Nord pour raisons économiques, sont de plus en plus nombreux à rentrer au pays, et, désormais, le nombre de retour dépasse le nombre de départs.

Pologne

  • Pour la Commission européenne, qui s’occupe beaucoup de la question des « droits LGBT » en Pologne, la nouvelle loi polonaise sur les médias est également un grave sujet de préoccupation. La vice-présidente de la Commission, Věra Jourová, a ainsi fait savoir ce lundi 12 juillet sur Twitter que cette nouvelle disposition législative était un « signal inquiétant pour la liberté et le pluralisme des médias », tandis que le porte-parole de la Commission, Christian Wigand, a déclaré : « Nous sommes au courant du nouvel avis législatif qui modifie les règles de distribution des licences de diffusion. Nous devons examiner le projet de plus près […] Nous attendons des États membres qu’ils veillent à ce que leur politique personnelle n’influence pas l’existence d’un écosystème médiatique indépendant, libre et diversifié […] Nous suivons la situation de la liberté et du pluralisme des médias en Pologne avec une préoccupation croissante ». De son côté, le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Müller, a défendu le texte : « Le projet [de loi] fait en sorte qu’aucune entreprise en dehors de l’Espace économique européen n’ait un capital majoritaire dans les entreprises de médias en Pologne. Cette situation est similaire à celles de l’Allemagne, de l’Autriche ou de la France […] Les mêmes solutions sont présentes en Allemagne, en Autriche et en France, et personne ne prétend que quelqu’un là-bas essaie d’abolir l’alliance avec les autres États de l’Union européenne ou les États-Unis ».
  • La Cour suprême de Pologne vient de rejeter ce mercredi 14 juillet le recours de deux femmes qui désiraient faire transcrire en Pologne un acte de naissance britannique établissant qu’un enfant avait deux mères et pas de père, ce que le directeur de l’état civil polonais avait refusé — une décision confirmé le 5 avril 2018 par le tribunal de voïvodie, ce que les deux « parentes » contestaient devant la Cour suprême, qui a finalement jugé cette requête comme incompatible avec les règles fondamentales de l’ordre juridique polonais.
  • Électricité de France (EDF) a ouvert ce 12 juillet un bureau de représentation en Pologne. À cette occasion, l’ambassadeur de France à Varsovie Frédéric Billet a déclaré : « Le gouvernement français est prêt à s’engager dans le domaine de l’énergie nucléaire en Pologne. Cette préparation s’inscrit dans le cadre du partenariat à long terme établi en 2020 lors de la visite très réussie du président Emmanuel Macron à Varsovie », tandis que le haut représentant français pour la coopération nucléaire avec la Pologne, Philippe Crouzet, ajoutait : « Nous devons la défendre, car l’énergie nucléaire a aussi des ennemis dans l’Union européenne. C’est pourquoi il est si important que la France et la Pologne coopèrent, afin que l’UE considère l’énergie nucléaire comme un élément crucial sur la voie qui mène à la décarbonation ».
  • En Pologne comme ailleurs, le nombre des candidats à la vaccination contre le covid baisse continuellement ces dernières semaines. Le chef de la Chancellerie du premier ministre polonais, Michał Dworczyk, a ainsi annoncé ce mercredi 14 juillet à la radio que la Pologne allait revendre une partie des vaccins achetés : « Afin de ne pas jeter des dizaines de millions de doses de vaccin, [la Pologne] vendra à des partenaires étrangers les vaccins qui risquent de ne pas être utilisés ». Parmi les pays éventuellement preneurs de ces vaccins, on cite notamment la Géorgie, le Vietnam, l’Ukraine, les pays des Balkans et l’Australie.
  • Le groupe parlementaire du PiS est de nouveau majoritaire au Sejm. Il avait perdu – au moins théoriquement – sa majorité le 25 juin dernier lorsque trois de ses députés avaient décidé de quitter la majorité. L’une des trois « frondeurs », Magorzata Janowska, a en effet décidé de rejoindre le Parti républicain fondé récemment par Adam Bielan et dont les députés siègent également au sein du groupe de la Droite unie, formé autour du PiS.
  • Le ministère polonais de la Défense a annoncé ce mercredi 14 juillet l’acquisition prochaine par l’armée polonaise de 250 chars américains M1A2 Abrams SEPv3 de troisième génération, un investissement de plus de 23 milliards de zlotys (cinq milliards d’euros). « Nous commandons les chars les plus modernes dans la version la mieux équipée. Ils ont fait leurs preuves au combat. L’armée polonaise sera équipée de ces chars à partir de l’année prochaine, ce qui renforcera les capacités de défense de la Pologne », a ainsi déclaré le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak à cette occasion. « Ces chars seront en première ligne de défense. Leur tâche sera de dissuader l’agresseur potentiel », c’est-à-dire la Russie et la Biélorussie.
  • Une fois n’est pas coutume, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) vient de donner raison à la Pologne contre l’Allemagne et la Commission européenne au sujet du projet germano-russe de gazoduc Nord Stream 2. Il en résulte concrètement que la Commission européenne n’avait pas le droit d’autoriser, en faveur de Gazprom, une augmentation de la capacité du gazoduc Opal, qui, relié à Nord Stream, achemine le gaz à travers l’Allemagne vers l’Europe centrale et occidentale.
  • Selon une information publiée par le magazine Wprost ce vendredi 16 juillet, le gouvernement polonais envisagerait de rendre la vaccination obligatoire pour le personnel médical, mais aurait rejeté l’idée d’introduire de manière générale des discriminations à l’égard des personnes non vaccinées : « Si nous introduisions des restrictions sur les personnes non vaccinées en Pologne, nous aurions des manifestations beaucoup plus importantes qu’en France, où 18 000 personnes manifestent actuellement. Nous avons peur des émeutes…  » aurait ainsi déclaré un membre du gouvernement dont le nom n’a pas été cité.
  • La Cour européenne des Droits de l’Homme a fait savoir le vendredi 9 juillet qu’elle allait se prononcer prochainement sur le verdict du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre 2020 relatif à l’avortement et déclarant incompatible avec la Constitution polonaise les dispositions en vigueur depuis 1993 qui autorisaient l’avortement en cas de malformation fœtale grave et irréversible ou d’une maladie incurable. Suite à ce jugement du Tribunal constitutionnel polonais, la Cour européenne des Droits de l’Homme a été saisie à ce jour de douze plaintes émanant de ressortissants polonais. Cette décision avait également donné lieu à de nombreuses manifestations d’organisations féministes et de gauche à travers toute la Pologne, soutenues par les instances européennes.
  • Suite au jugement du Tribunal constitutionnel du mercredi 14 juillet, selon lequel les mesures provisoires ordonnées par la Cour de Justice de l’Union européenne étaient incompatibles avec la Constitution polonaise, la première présidente de la Cour suprême polonaise a ordonné la reprise du plein fonctionnement de la Chambre disciplinaire dont la CJUE avait exigé la suspension : « Il ressort […] clairement des traités de l’Union européenne que la République de Pologne n’a pas transféré à l’Union le pouvoir de légiférer dans le domaine de l’organisation de l’administration de la justice en République de Pologne. En vertu de l’article 176 (2) de la Constitution de la République de Pologne, la structure et la compétence des tribunaux et la procédure devant les tribunaux sont déterminées par des lois de la République de Pologne […] Le législateur polonais a la compétence exclusive pour définir le cadre institutionnel du fonctionnement du pouvoir judiciaire ».

Slovaquie 

  • Confrontées à l’arrivée du variant dit Delta du coronavirus, les autorités sanitaires slovaques avaient décidé de renforcer les mesures sanitaires aux frontières à partir du 9 juillet et notamment d’imposer une quarantaine de quatorze jours aux personnes non vaccinées. La Cour constitutionnelle de Bratislava a décidé le 14 juillet de suspendre ces dispositions.

Tchéquie 

  • Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jakub Kulhánek, a annoncé ce lundi 12 juillet que la République tchèque ne participera pas à la Conférence d’examen de Durban (dite Durban IV), qui aura lieu à New York en septembre. « J’ai pris cette décision en raison de préoccupations historiques concernant l’antisémitisme et l’utilisation abusive de la plate-forme pour des attaques contre Israël », a-t-il expliqué sur Twitter. « Nous continuerons à lutter contre le racisme et la discrimination et à promouvoir les droits humains ».