Hongrie – En annonçant ce mercredi 28 juillet dans une vidéo sur Facebook que près de 400 000 personnes avaient déjà rempli le questionnaire de la consultation nationale au sujet de l’augmentation du salaire minimum, du remboursement des impôts familiaux, ou de la loi sur la protection des mineurs, le secrétaire d’État Csaba Dömötör n’a pas manqué de fustiger
« ceux qui attaquent de diverses manières et obstruent la consultation »
expliquant au passage que « c’est une raison de plus pour qu’un maximum de personnes donnent leur avis. C’est une occasion importante de dialogue… »
Le gouvernement a déposé plainte
En effet, le gouvernement hongrois a fait savoir ce lundi 26 juillet avoir déposé plainte contre des hackers attaquant le site de la consultation nationale. L’un d’entre eux, Gergely Tomanovics – on ne sait pas si c’est son véritable nom – a publié sur YouTube une vidéo longue de douze heures sur laquelle on peut voir comment un logiciel – de son crû baptisé NERbot 2.0 (dont il a aussi partagé le code source…) remplit 3100 fois de suite le questionnaire de la consultation nationale de manière aléatoire. Invité par la station Klubrádió, l’auteur du piratage a déclaré que le « le robot est plus stupide qu’un électeur moyen du Fidesz » et que
« les réponses aux questions ne reflètent pas la position du développeur de robot, le seul but de NERbot étant de démontrer le niveau de l’informatique gouvernementale »
et indique que l’interface en ligne de la consultation manquerait de reCaptcha, un outil permettant justement de filtrer les robots lors de l’entrée sur un site.
Des agissements inacceptables
Les autorités gouvernementales hongroises ont fermement condamné ces agissements :
« Nous trouvons inacceptable que certaines personnes tentent, par différents moyens, de rendre impossible le dialogue sur la vie d’après l’épidémie.
La question de l’augmentation du salaire minimum, du remboursement des impôts familiaux, du moratoire sur les crédits ou de la protection des enfants touchent la vie de millions de Hongrois, c’est pourquoi nous encourageons chacun à donner son avis ».
Déjà en septembre dernier, une autre consultation nationale avait fait l’objet d’un piratage – par un logiciel déjà appelé NERbot.