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La Pologne veut désormais bâtir un véritable mur sur sa frontière orientale

Temps de lecture : 2 minutes

Pologne – Confrontées à une crise migratoire manifestement provoquée par les autorités biélorusses sur leur frontière orientale, les autorités polonaises travaillent d’arrache-pied à la recherche d’une solution. C’est ainsi qu’elles envisagent désormais de construire non seulement une clôture, mais également un véritable mur pour arrêter les migrants, et qu’elles se sont assurées de la coopération de la Turquie au niveau des renseignements en amont.

La frontière la plus moderne d’Europe

Au vu d’une situation qui ne s’améliore pas – 601 migrants ont tenté de passer illégalement en Pologne pour la seule journée du 1er octobre –, le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kamiński, s’est engagé à ce que la frontière avec la Biélorussie devienne « la plus moderne d’Europe » en matière de sécurité, une frontière « impénétrable ». En conséquence, la clôture de 2,5 mètres de barbelés érigée dans l’urgence devra être remplacée par un mur  « beaucoup plus haut », s’inspirant notamment de ce qu’ont déjà réalisé les Grecs, les Hongrois ou les Espagnols dans ce domaine.

Selon M. Kamiński, ce futur mur frontalier sera également doté d’un système périmétrique de capteurs de mouvement et de caméras thermiques :

« À chaque tentative [de franchissement illégal], les informations seront envoyées à nos gardes instantanément, et ils réagiront immédiatement ». 

En raison de la présente crise, la Pologne déploie actuellement 4000 gardes-frontières et 3000 soldats sur sa frontière avec la Biélorussie, tandis que l’état d’urgence à la frontière, proclamé le 2 septembre dernier, a été prolongé de 60 jours supplémentaires.

Coopération en amont avec la Turquie

Néanmoins, le gouvernement polonais ne se contente pas de traiter ce problème uniquement sur la frontière, mais essaie également d’agir en amont. C’est ainsi que le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, et son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu, se sont mis d’accord, ce lundi 4 octobre à Varsovie, pour intensifier la coopération des services de renseignement des deux pays pour lutter contre la migration illégale de citoyens arabes de Biélorussie vers la Pologne. « J’ai soulevé la question des problèmes liés à l’émigration illégale et incontrôlée vers notre pays depuis la Biélorussie.

J’ai également demandé à mon collègue turc de prêter plus d’attention à la pratique qui dure depuis plusieurs mois, qui est liée aux tentatives de migrants arrivant à Minsk pour traverser notre frontière orientale via divers itinéraires »

et dont certains transitent par Istanbul pour se rendre en Biélorussie, a indiqué M. Rau à l’issue de son entretien avec M. Çavuşoğlu qui a, de son côté, souligné que la Turquie était prête à coopérer avec la Pologne et la Lituanie dans ce domaine.