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L’essentiel de l’actualité du 1er au 7 novembre dans le V4

Temps de lecture : 6 minutes

V4

  • Les pays du Groupe de Visegrád se rebellent contre le Pacte vert pour l’Europe et les plans de la Commission européenne – et notamment de son vice-président Frans Timmermans – en partie responsables, selon eux, de l’actuelle flambée des prix du gaz en Europe. Le porte-parole du gouvernement hongrois, Gergely Gulyás, a ainsi annoncé le 21 octobre que « les pays de Visegrád y opposeront leur veto ».
  • Dans le cadre de la présidence hongroise du V4, les pays du Groupe de Visegrád ont accueilli le président sud-coréen Moon Jae-in pour un sommet à cinq ce 4 novembre à Budapest placé sous la bannière de la coopération économique, scientifique et technologique entre l’Europe centrale et ce pays d’Extrême-Orient.
  • Après que Tchèques et Polonais ont finalement repris les négociations au sujet de la mine de Turów, Anna Moskwa, ministre de l’Environnement au sein du gouvernement polonais, s’est rendue à Prague ce vendredi 5 novembre et a déclaré dans un communiqué à l’issue de la 18ème réunion de négociations entre les deux parties : « Nous sommes en bonne voie dans le dialogue mais nous devons encore nous mettre d’accord sur les détails […] Dès le début, le gouvernement polonais a fait passer les intérêts des communautés locales en premier. L’offre qui a été faite à la partie tchèque est la meilleure preuve de la bonne volonté de la partie polonaise. Elle protège et garantit les intérêts actuels et futurs des habitants. des régions frontalières polonaises et tchèques, y compris la région de Liberec…  »

Hongrie

  • Le ministre en chef au sein du cabinet du premier ministre hongrois, Gergely Gulyás, a annoncé le 31 octobre que l’armée hongroise – conformément aux mesures gouvernementales permettant aux employeurs d’exiger de leurs salariés qu’ils soient vaccinés contre le covid – ferait usage de cette possibilité et qu’en conséquence, il sera « également obligatoire pour les membres l’armée de se faire vacciner contre le coronavirus ». Les militaires hongrois n’étant pas encore vaccinés devront donc recevoir leur première dose de vaccin d’ici le 1er décembre au plus tard.
  • Une pénurie mondiale de puces électroniques entraîne actuellement des problèmes au niveau de la production automobile, et notamment en Hongrie. Ces problèmes d’approvisionnement dus à la pandémie de coronavirus ont notamment eu pour conséquence une baisse de la production de près de 40% chez Suzuki Hongrie en 2020. Les constructeurs Audi et Daimler-Benz sont également touchés.

Pologne

  • Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s’est adressé ce lundi 1er novembre aux délégués du sommet sur le climat COP26 qui se tient à Glasgow (Écosse) jusqu’au 12 novembre, se prononçant en faveur de la réduction des émissions de CO2 sans perdre pour autant de vue les impératifs économiques nécessaires au bien-être des citoyens : « L’Union européenne a été la première économie à adopter des objectifs de neutralité climatique et a décidé l’année dernière de faire passer la réduction de ses émissions de 40 % à 55 % d’ici à 2030. De nombreux pays ont suivi l’exemple de l’UE, mais les défis mondiaux exigent des efforts mondiaux. […] Chacun doit apporter une contribution équitable et, en même temps, efficace à cet effort. Nous nous dirigeons vers la neutralité climatique, mais nous ne devons pas oublier les conséquences économiques de la pandémie et la situation de chaque pays. […] tout le monde ne part pas du même stade […] la transformation ne peut pas se faire au détriment des personnes […] La politique verte doit tout faire pour mettre le bien-être des citoyens au premier plan et une transition juste est au cœur de tout programme de changement. […] Si les politiques régionales et mondiales doivent poursuivre des objectifs communs, elles doivent créer non seulement une nouvelle économie résiliente, mais aussi une société résiliente dans laquelle personne ne sera laissé seul. »
  • Le Conseil polonais de politique monétaire de la Banque nationale de Pologne (Narodowy Bank Polski, NBP) a décidé ce mercredi 3 novembre de relever le taux d’intérêt de référence de 0,5% à 1,25%, le ramenant ainsi presque à son niveau d’avant la pandémie. Cette décision – qui va au-delà de la hausse attendue par les experts – fait suite à un précédent relèvement (de 0,1% à 0,5%) opéré au mois d’octobre. Cette décision a été prise en raison de la forte inflation qui a battu un nouveau record en octobre, à 6,8% sur un an (d’octobre à octobre), selon l’estimation préliminaire de l’office de la statistique GUS.
  • Le ministre polonais de la Santé, Adam Niedzielski, a annoncé ce lundi 1er novembre qu’un projet de loi serait prochainement soumis à la Diète qui autorisera les employeurs à avoir accès au statut vaccinal de leurs employés.
  • Le ministre de la Justice Zbigniew Ziobro, qui est aussi procureur général, a formulé un recours extraordinaire (skarga nadzwyczajna) ce vendredi 5 novembre contre la décision de la cour d’appel de Varsovie annulant la décision du voïvode d’autoriser la Marche de l’Indépendance prévue – comme chaque année – pour le 11 novembre. Ziobro a demandé dans son recours la suspension de cette décision de justice, ce qui pourrait permettre à la marche d’avoir lieu malgré l’opposition de la mairie de Varsovie qui avait attaqué la décision du voïvode. Le ministre a motivé son recours par le fait que la décision de justice, par une interprétation erronée de la loi, « a entraîné une restriction de la liberté de rassemblement garantie par l’article 57 de la Constitution de la République de Pologne. »
  • Ce mercredi 3 novembre, le ministère polonais des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires biélorusse au sujet d’une violation par des individus armés de la frontière commune entre les deux pays. Plusieurs personnes en uniforme et portant des armes ont en effet traversé la frontière polono-biélorusse dans la nuit du 1er au 2 novembre.
  • Ce samedi 6 novembre, une manifestation pro-avortement s’est déroulée à Varsovie suite au décès d’une jeune femme enceinte, les manifestants accusant une décision du tribunal constitutionnel sur l’avortement d’être la cause de ce décès, le médecin n’ayant selon eux pas agi de peur de sanctions légales. Or, le jugement en question n’a en réalité rien changé à la possibilité pour un médecin de procéder à un avortement lorsque la grossesse met en danger la vie ou la santé de la femme enceinte (sans limite de délai).

Slovaquie 

  • Une vingtaine de personnalités slovaques – dont des hommes politiques et des journalistes – ont publié ce jeudi une « déclaration de solidarité avec la Pologne », expliquant notamment « que ce pays est confronté depuis des décennies à une campagne médiatique hostile, qui crée une image de sa vie politique dans un pays où la démocratie serait menacée par un régime autoritaire. Cette image est fausse. Nous n’avons pas à être d’accord avec la politique du gouvernement polonais en tout, mais nous voyons que la Pologne est un pays démocratique et libre où il y a une alternance harmonieuse des gouvernements lors d’élections libres […] La méthode choisie par les institutions européennes pour faire pression sur la Pologne est scandaleuse. C’est une méthode de chantage financier […] Nous considérons que la véritable cause de la pression médiatique et politique de longue date sur la Pologne est que, comme cela a souvent été le cas dans son histoire, la Pologne défend le droit de ses citoyens à vivre dans son propre pays et en Europe conformément à ses traditions historiques et valeurs éprouvées. Ces traditions et valeurs sont plus durables que les tendances politiques à la mode. […] Nous soutenons les efforts de la Pologne pour défendre le droit de ses citoyens et exprimons notre solidarité avec la Pologne. Nous appelons les institutions de l’UE à modifier leur approche, à faire preuve d’une retenue raisonnable sans aggraver le conflit et sans menacer la Pologne de nouvelles sanctions, et nous les appelons à prendre des mesures pour résoudre le conflit. La pression croissante sur la Pologne ne mènera pas à une solution ».

Tchéquie 

  • Comme d’autres pays d’Europe – dont l’Autriche et la Hongrie –, la Tchéquie a elle aussi renforcé ses mesures sanitaires à partir du 1er novembre. En vertu de la nouvelle réglementation en vigueur, les employés des restaurants devront dorénavant également vérifier les passeports sanitaires de leurs clients, sous peine de lourdes amendes (jusqu’à trois millions de couronnes, soit environ 118 000 euros). Malgré cela, de nombreux restaurateurs ont d’ores et déjà annoncé ne pas vouloir respecter cette nouvelle mesure. Certains d’entre eux, à l’initiative du mouvement Chcípl PES (Otevřeme Česko), appellent à une « manifestation pour la liberté et contre les mesures gouvernementales illégales » le 17 novembre à 15 heures dans la vieille ville de Prague. Des tests PCR obligatoires auront également lieu dans les écoles de près de la moitié des régions. Les élèves non vaccinés (ou non guéris), dont les parents refuseraient qu’ils soient testés, devront impérativement porter un masque à l’école et seront exclus dès activités d’éducation physique. Par ailleurs, le nombre des personnes pouvant bénéficier de tests PCR gratuits a été réduit aux mineurs et aux personnes ne pouvant pas être vaccinés pour raison médicale.
  • Suite aux élections législatives tchèques des 8 et 9 octobre, les deux coalitions électorales SPOLU et PirSTAN ont annoncé, ce mardi 2 novembre, être parvenu à un accord en vue de la formation du futur gouvernement, dont le Premier ministre sera Petr Fiala (ODS).

Slovénie 

  • Choqué par les violences orchestrées par plusieurs centaines de militants antifa lors de la venue d’Éric Zemmour à Nantes le 30 octobre, le premier ministre slovène, Janez Janša, a déclaré que le mouvement antifa était une « organisation terroriste mondiale ».