Tchéquie – Alors que le directeur de l’Institut tchèque de l’information et des statistiques sur la santé (ÚZIS), Ladislav Dušek, prédit que le variant Omicron deviendra dominant en République tchèque au cours du mois à venir, et que le nouveau ministre de la Santé, Vlastimil Válek (TOP09, centre-droit), attend de voir l’évolution de la pandémie dans le pays au vu de cette nouvelle donnée, un groupe de sénateurs du groupe STAN (maires et indépendants) a décidé de prendre les devants et de contester devant la Cour constitutionnelle le décret pris par le gouvernement sortant d’Andrej Babiš instaurant la vaccination obligatoire aux seniors et à certaines professions à partir du 1er mars 2022.
Un décret polarisant et inapplicable
Le vice-président du Sénat, Jiří Růžička (STAN ; photo d’illustration), explique cette démarche des sénateurs de son groupe – issus de la majorité gouvernementale :
« Ce décret divise davantage une société déjà polarisée, il ne cherche pas d’autres moyens de résoudre un problème majeur et est totalement inapplicable ».
De leurs côté, les députés du groupe Liberté et démocratie directe (Svoboda a přímá demokracie, SPD) ont également annoncé leur intention de déposer un recours semblable contre ce décret devant la Cour constitutionnelle. Un recours pour lequel il devront trouver le soutien de cinq députés hors de leur groupe pour atteindre le quorum requis de 25 députés pour une telle démarche.
Deux tests hebdomadaires obligatoires pour tous les salariés
Dans le même temps, une nouvelle mesure anti-covid annoncée ce mercredi 29 décembre par Vlastimil Válek fait débat. Les entreprises tchèques vont être tenues de tester l’ensemble de leurs salariés – qu’ils soient vaccinés ou non – deux fois par semaine à partir de janvier 2022. Jusqu’à présent, les salariés non vaccinés devaient se faire tester une fois par semaine.