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L’essentiel de l’actualité du 27 décembre au 2 janvier dans le V4

Temps de lecture : 6 minutes

V4

  • Les dirigeants de plusieurs associations industrielles européennes (acier, ciment, métaux et chimie) rejoignent l’analyse des gouvernements du V4 et demandent, eux aussi, l’intervention urgente de l’UE sur le marché de l’électricité : « Une période prolongée de prix élevés de l’énergie pourrait entraîner de graves pertes [et] la délocalisation d’entreprises européennes […] Une action urgente est nécessaire au niveau de l’UE pour permettre aux entreprises concernées de surmonter cette situation », écrivent-ils. De son côté, Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait demandé l’exclusion des institutions financières du marché des échanges d’émissions de CO2, car ces dernières contribuent à une hausse artificielle des prix sur ce marché.

Hongrie

  • L’augmentation du salaire minimum légal au 1er janvier 2022 (+ 19,5 %), annoncée dernièrement par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, pourrait être une mauvaise nouvelle pour certains salariés concernés. En effet, environ 3% des PME hongroises envisagent des licenciements à cause de cette mesure, ce qui pourrait entraîner la perte de 5000 à 7000 emplois, cette hausse de salaires se cumulant aussi à celle des prix de l’énergie.
  • Selon un décret publié récemment au Journal officiel hongrois, 1,5 milliards de forints (env. 4 millions €) vont être alloués à la protection animale en Hongrie, dont 500 millions seront consacrés aux ONG actives dans ce domaine, 450 millions pour subventionner différents projets dont la création de nouveaux refuges, 250 millions à des communes de moins de 5000 habitants développant des programmes d’élevage responsable et enfin, 250 millions à l’université de médecine vétérinaire.
  • Les dirigeants de l’opposition unie ont annoncé ce jeudi 30 décembre leur intention de déposer un recours devant la Cour constitutionnelle contre une loi adoptée au mois de novembre par le parlement hongrois et autorisant à être domicilié officiellement à une adresse où on ne réside pas effectivement. Ils craignent que cette loi ouvre la voie à des fraudes électorales. Certains dirigeants, telle Klára Dobrev, ont même déjà publié sur les réseaux sociaux des messages affirmant que le Fidesz allait tricher aux élections.
  • Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a annoncé ce vendredi 31 décembre sur son compte Facebook que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán rencontrera le président russe Vladimir Poutine au mois de février 2022. Lors de ce sommet russo-hongrois, les deux hommes d’État s’entretiendront notamment des questions relatives à la mise en service de la centrale nucléaire hongroise de Paks, à la production en Hongrie du vaccin anti-covid russe Spoutnik, et à la coopération dans le domaine spatial.
  • Katalin Novák ayant été désignée pour succéder à János Áder à la présidence de la République, celle-ci abandonne son poste de ministre de la Famille au sein du gouvernement de Viktor Orbán ce lundi 3 janvier. Son successeur à cette fonction sera Gergely Gulyás, l’actuel ministre en charge du Cabinet du Premier ministre.
  • Le vice-recteur de l’Université de technologie et d’économie de Budapest, Péter Bihari, a fait savoir ce samedi 1er janvier sur InfoRádió qu’à partir de la rentrée prochaine (septembre 2022), cette université formera désormais également des ingénieurs de l’espace. « Concevoir, construire, lancer, mesurer et expérimenter dans l’espace n’est qu’un aspect de la formation, mais l’industrie spatiale a également une dimension terrestre importante : la conception et la mise en œuvre d’installations de service, d’équipements de communication… », a-t-il notamment expliqué.
  • Dans un entretien publié ce jeudi 30 décembre par Portfolio, le PDG de la grande entreprise hongroise Videoton, dont le siège est à Székesfehérvár, se prononce clairement en faveur d’une quatrième dose de vaccin anti-covid pour ses salariés : « Au début de la vague omicron, les vaccinés plus âgés qui ont été vaccinés avec le vaccin chinois Sinopharm ce printemps et qui ont ensuite reçu la 3e dose bientôt, en août, sont les plus à risque […] Leurs niveaux d’anticorps sont maintenant tombés à des niveaux bas, il est donc temps de prendre la quatrième [dose de] vaccin », explique-t-il, tandis qu’il plaide en faveur des vaccins de type ARNm (BioNTech notamment) pour cette quatrième dose.

Pologne

  • Dans le cadre d’un entretien publié le 24 décembre par Gazeta Polska, le président du PiS et vice-Premier ministre polonais, Jarosław Kaczyński, a annoncé son départ du gouvernement d’ici la fin mars afin de se consacrer pleinement à la direction du parti Droit et Justice (PiS) en vue des prochaines élections législatives qui auront lieu en 2023 selon le calendrier prévu.
  • Selon l’ambassadeur polonais en République tchèque, Mirosław Jasiński, interrogé par Radio Wrocław, la Pologne et la Tchéquie pourraient arriver à un accord au sujet de la mine de Turów lors de la prochaine réunion des négociateurs des deux pays au mois de janvier, le nouveau gouvernement tchèque de Petr Fiala souhaitant – comme celui de Mateusz Morawiecki – mettre un terme le plus rapidement à cette affaire qui grève les relations bilatérales traditionnellement bonnes entre Prague et Varsovie.
  • Le veto du président polonais Andrzej Duda contre la loi dite « Lex TVN » fait grincer des dents parmi certains membres du PiS. Ainsi, le député Piotr Kaleta a déclaré à ce sujet : « C’est, bien sûr, une surprise négative pour moi. Je pensais que si le président avait ses inquiétudes, il dirigerait le projet de loi vers le Tribunal constitutionnel [qui] pourrait alors évaluer légalement la loi, car c’est pourquoi nous avons une [telle] institution […] Je vois ici un peu une capitulation de la part du président ».
  • Dans un entretien publié ce mercredi 29 décembre à ce sujet dans Do Rzeczy, le député nationaliste Robert Winnicki (Konfederacja) déclarait pour sa part être « partisan de la polonité des médias », tandis que la Lex-TVN prévoyait uniquement que les médias diffusant en Pologne ne soient pas détenus par des capitaux extérieurs à l’Union européenne.
  • Selon des chiffres publiés récemment par l’Office polonais de statistiques (GUS), d’ici à 2050, les personnes de plus de 60 ans représenteraient environ 40% de la population polonaise, contre 25,6% à la fin de l’année 2020, ce qui traduirait un vieillissement significatif de la population polonaise dans son ensemble qui pourrait poser un problème pour les régimes de retraite.
  • Jarosław Kaczyński n’exclut pas la vaccination obligatoire contre le COVID.

Slovaquie 

  • Selon une information publiée le 23 décembre par le quotidien slovaque Denník N, l’année 2021 a été notamment marquée par le plus grand nombre de décès dans le pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – notamment dans la région de Prešov, dans l’est du pays –, avec une augmentation de presque 20% par rapport à 2020. Selon Denník N, ce surplus de décès pourrait certes être lié à la pandémie de coronavirus, mais aussi un accès plus limité aux soins de santé – notamment à cause des mesures prises pour lutter contre le COVID. On notera que dans les régions où la proportion de personnes vaccinées est la plus élevée (Bratislava, Nitra et Trnava), ce surplus de mortalité est plus faible qu’ailleurs.

Tchéquie 

  • Après la Pologne, la Hongrie et la Roumanie, c’est au tour de la République tchèque de se voir menacer par Bruxelles de ne pas recevoir sa part du plan de relance européen… En effet, la Commission européenne exige que les systèmes de gestion et de contrôle de l’attribution des subventions soient réformés pour que soient débloqués les fonds destinés à la Tchéquie. En cause toujours et encore la holding Agrofert, fondée par le désormais ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš, lequel – selon un audit de la Commission – était en conflit d’intérêts en raison de ses fonctions politiques. La République tchèque a d’ailleurs déjà commencé à remédier à différentes lacunes de sa législation en ce domaine.
  • Les travaux pour la construction d’une quatrième ligne du métro praguois – la ligne D – commenceront au courant de l’année 2022. Un premier tronçon reliera les stations de Pankrác et de Nove Dvory, tandis que la ligne sera ensuite poursuivie jusqu’à Depo Písnice puis Namesti miru. Cet investissement de taille coûtera 52 milliards de couronnes (2 milliards d’euros) à la municipalité de Prague.
  • À l’occasion de son traditionnel discours de Noël, le président tchèque Miloš Zeman s’est à nouveau prononcé en faveur de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 : « Je suis convaincu que c’est le moyen le plus simple de lutter contre l’épidémie. La vaccination contre un certain nombre de maladies est déjà obligatoire dans notre pays. Il n’y a aucune raison pour que nous ne l’introduisions pas contre le coronavirus ».
  • Le ministre tchèque de la Santé, Vlastimil Válek (TOP09), a annoncé ce mercredi 29 décembre qu’à partir du 17 janvier, les entreprises tchèques seront tenues de faire tester l’ensemble de leurs salariés deux fois par semaine. Jusqu’à présent, les salariés non vaccinés doivent être testés une fois par semaine.
  • Le changement de gouvernement en République tchèque pourrait modifier sensiblement les relations entre ce pays et ses partenaires du Groupe de Visegrád. Ainsi, le nouveau ministre des relations européennes, Mikuláš Bek (STAN), a déclaré ce jeudi 30 décembre dans un entretien accordé à Bloomberg au sujet de la Hongrie et de la Pologne : « Notre position dans leur impasse sur l’État de droit avec l’Union européenne sera certainement différente de la leur », la Tchéquie se plaçant désormais du côté de Bruxelles sur la question des « droits LGBT » ou la dite « indépendance » de la Justice. Selon Mikuláš Bek, Prague entend désormais développer des relations privilégiées également avec Vienne et Berlin, mais sans pour autant « abandonner les partenariats existants, même si nous sommes en désaccord sur certaines questions ».
  • Le groupe parlementaire STAN, parti des maires et indépendants et partenaires de la coalition gouvernementale, conteste le principe de vaccination obligatoire contre le COVID.