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La presse espagnole évoque une offensive concertée contre la Hongrie et la Pologne

Le Magyar Nemzet est le principal quotidien imprimé de Hongrie. Fondé en 1938, le Magyar Nemzet (Nation hongroise) est un journal de référence pour les conservateurs et est sur une ligne proche du gouvernement de Viktor Orbán.

Temps de lecture : 2 minutes

Article paru dans le Magyar Nemzet le 28 janvier 2022.

La presse espagnole a publié les conversations privées d’une ancienne eurodéputée, qui révèlent que l’offensive des libéraux de Bruxelles contre la Hongrie et la Pologne est concertée. Les propos de l’ex-députée Carolina Punset jettent une lumière crue sur le linge sale de la formation politique à laquelle appartient aujourd’hui aussi le parti hongrois Momentum.

L’élite libérale de la classe politique européenne est démasquée : on voit maintenant très bien pourquoi Bruxelles passe son temps à inspecter et à houspiller la Hongrie et la Pologne, alors même que les affaires d’autres États membres sont traitées avec plus de mansuétude. En effet, le site espagnol Periodista Digital a récemment publié un matériel assez long, qui résume diverses conversations privées et communiqués d’une ancienne eurodéputée espagnole. Les opinions de cette dernière – une certaine Carolina Punset – ne peuvent pas être écartées d’un revers de la main – ne serait-ce que parce qu’elle est issue du parti Ciudadanos, qui fait partie de la famille européenne ALDE, qui regroupe des partis libéraux.

C’est cette formation qui, à partir de l’ascension au pouvoir d’Emmanuel Macron, a pris le nom de Renew Europe, et c’est à elle qu’appartient, entre autres, le parti hongrois Momentum.

Une offensive concertée

Ce matériel, citant et résumant les opinions de Carolina Punset, fait apparaître sans laisser place au doute que c’est en connaissance de cause et de façon prémédité que la formation Renew Europe, qui compte entre autres dans ses rangs la clique de Katalin Cseh [membre fondateur du parti Momentum – n.d.t.], attaque la Hongrie et la Pologne, et ce, pour la simple raison qu’elle peut le faire sans courir aucun risque politique. C’est, d’après ce matériel, ce que montrent les propos de Punset – en matière de liberté d’expression mieux que dans quelque autre domaine que ce soit. Elle considère en effet que la menace la plus grave qui pèse sur la liberté d’expression en Europe est incarnée par l’attaque terroriste islamiste qui a visé la rédaction de l’hebdomadaire Charlie Hebdo.

« En termes politiques, il est très difficile de réagir, étant donné que de nombreux musulmans vivent en Europe, ce qui pose le problème du politiquement correct »

– affirme, dans l’un de ces extraits, l’ancienne eurodéputée espagnole, qui déclare aussi que « lorsqu’on vit à Bruxelles, on vit dans une ville qui appartient aux Musulmans. Enormément de femmes portent le voile. Et si tu t’exprimes à ce propos avec une certaine fermeté, à Bruxelles, ça peut t’attirer des problèmes. »

Les eurodéputés peuvent, en revanche, s’en prendre à la Hongrie ou à la Pologne, ce qui ne leur causera pas de soucis – ni en termes politiques, ni sous la forme de manifestations dirigées contre eux pour protester contre de tels propos.

La peur est dans Bruxelles

A un autre endroit, Punset jette une lumière encore plus crue sur la situation. D’après elle, pour qu’on puisse dire que les eurodéputés ont vraiment pris le parti de la liberté d’expression, il faudrait qu’ils condamnent les attaques violentes dont journalistes et enseignants sont victimes. Or cela, ils ne le font pas, parce qu’ils ont peur, se laissent intimider et craignent le boycott.

Au lieu de quoi, les élus de Renew Europe concentrent leurs attaques les plus brutales sur ceux des pays qui défendent encore la liberté d’expression.

Deux poids et deux mesures ? Les voici !

Dans ses conversations, Punset évoque aussi la politique des « deux poids, deux mesures » que Renew Europe pratique de façon spectaculaire. La formation a par exemple adopté une position critique sur les efforts de protection de l’enfance déployés par la Pologne, tout en passant sous silence le scandale des mutilations d’organes sexuels féminins en France. Or c’est là un danger auquel sont exposées entre 12% et 21% des fillettes françaises – pour autant, à Bruxelles, le sujet n’a pas voix au chapitre. C’est de façon similaire que Renew Europe définit son point de vue sur les lois de protection de l’enfance adoptées en Hongrie, alors même que les eurodéputés de cette formation évitent, par exemple, de parler

des violences que subissent de plus en plus souvent en France les membres de la communauté LGBTQ.

A en croire cette politicienne espagnole, c’est tout simplement qu’à Renew Europe, la défense des valeurs définitoires de la civilisation européenne n’est pas une cause pour laquelle on souhaiterait s’engager.

Traduit du hongrois par le Visegrád Post