Tchéquie – Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, en fonction depuis le 28 novembre 2021, vient d’accorder au quotidien conservateur Lidové noviny un premier grand entretien paru ce jeudi 10 février. Le chef du gouvernement tchèque y aborde notamment les questions du nucléaire, de l’aide d’urgence énergétique, de l’inflation et du budget.
Appel d’offres pour la centrale Dukovany
Petr Fiala a ainsi annoncé que son gouvernement travaillait « pour pouvoir lancer l’appel d’offres d’ici quelques semaines » pour la centrale nucléaire de Dukovany : « Il s’agit d’un processus juridique relativement complexe. Mais l’appel d’offres aurait pu être lancé sous le gouvernement précédent. Malheureusement […] nous avons perdu de nombreuses années. […]
Il est important d’annoncer un appel d’offres pour que tout commence à fonctionner. […] Nous devons également réfléchir à la manière d’étendre Temelín […] Mais maintenant, la tâche à accomplir c’est Dukovany ».
Des aides ciblées pour faire face aux hausses de prix de l’énergie
Du nucléaire, le Premier ministre est aisément passé à la question de l’aide énergétique d’urgence dont le gouvernement estime que 280 000 Tchèques auront besoin pour pouvoir faire face à l’augmentation des prix dans ce domaine, c’est pourquoi il entend poursuivre sa démarche d’une « aide ciblée » avec « la possibilité de l’ajuster extraordinairement au cours de l’année pour rendre tout plus flexible », notamment au moyen d’un site internet « géré par le ministère du Travail et des Affaires sociales : www.energetickyprispevek.cz » sans pour autant oublier « les personnes âgées qui ne s’y retrouvent pas dans l’environnement internet » et qui seront informées par courrier classique.
Un budget anti-inflationniste
Pour ce qui est de l’inflation, Petr Fiala n’entend pas s’inspirer des recettes hongroises (plafonnement des prix) ou polonaises (baisse de la TVA), car
« ce sont des moyens qui ne résolvent pas les problèmes, ils ne font que les reporter de peu de temps. Nous avons besoin que l’économie tchèque n’ait pas de problèmes ».
Le gouvernement tchèque a donc décidé de refondre le budget et de ne « pas accepté le budget préparé par le gouvernement de Babiš [qui prévoyait] un déficit de 377 milliards » de couronnes (15 milliards d’euros – ndlr.) :
« Nous nous sommes fixé comme objectif que le budget ait un déficit inférieur à 300 milliards et que nous trouvions des économies du côté des dépenses du budget pour donner un signal clair que nous voulons faire quelque chose contre l’inflation.
[…] Nous nous sommes concentrés sur la préparation d’un budget anti-inflationniste ».