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L’essentiel de l’actualité du 7 au 13 mars dans le V4

Temps de lecture : 13 minutes

V4

Nouveau renforcement des troupes américaines en Europe
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin a annoncé ce lundi 7 mars le prochain déploiement de 500 soldats supplémentaires en Europe, tandis qu’un centre de soutien aérien sera mis en place en Pologne et en Roumanie, deux pays limitrophes de l’Ukraine aux prises avec une invasion russe depuis plus de deux semaines. Actuellement environ 100 000 soldats américains sont déjà stationnés en Europe.

Le Parlement européen sanctionne la Hongrie et la Pologne en pleine crise humanitaire
Tandis que depuis quinze jours que dure la guerre en Ukraine, la Hongrie et la Pologne se sont retrouvées en première ligne pour faire face à l’afflux des réfugiés ukrainiens – et en ont déjà accueillis plus d’un million et demi – la majorité du Parlement européen n’a rien trouvé de mieux à faire, ce jeudi 10 mars, que voter en faveur (par 478 voix contre 155) de sanctions contre ces deux pays d’Europe centrale.

Hongrie

La Hongrie accepte le stationnement de troupes de l’OTAN
Conséquence directe de l’agression russe contre l’Ukraine, en vertu d’un décret du gouvernement hongrois publié ce lundi 7 mars, la Hongrie va autoriser le passage de forces « de défense » de l’OTAN sur son territoire et l’installation de troupes de l’OTAN dans le pays, y compris en Transdanubie (partie ouest du pays). Cette mesure autorise en outre le transit de troupes de l’OTAN par la Hongrie – y compris le transport « d’équipements militaires et de plates-formes pour l’usage de la force létale » destinés à l’Ukraine, mais, dans ce cas, seulement si le transit ne s’effectue pas directement de Hongrie en Ukraine.

Márki-Zay moins populaire que les autres figures de l’opposition
Selon une enquête réalisée début février par l’institut Závecz Research, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est actuellement incontestablement l’homme politique le plus populaire dans son pays, tandis que les principaux ténors de l’opposition – Péter Jakab (Jobbik), Klára Dobrev (DK), András Fekete-Győr (Momentum) et Gergely Karácsony (Párbeszéd) – sont nettement plus appréciés que leur chef de file Péter Márki-Zay, dont les récentes interventions n’ont certainement pas contribué à améliorer l’image.

Péter Szijjártó à Belgrade pour parler de sécurité énergétique
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, s’est rendu ce mercredi 9 mars à Belgrade pour y rencontrer son homologue serbe Nikola Selaković avec lequel il s’est notamment entretenu des questions énergétiques touchant leurs deux pays : « Le plus important est que l’approvisionnement en gaz de la Serbie et de la Hongrie se déroule sans problème. Nous sommes interdépendants, car la majeure partie du gaz destiné à la Hongrie passe par la Serbie. Au sein de l’UE, lorsque nous prenons des mesures contre les sanctions relatives à l’approvisionnement énergétique, nous représentons non seulement les intérêts hongrois, mais aussi les intérêts serbes. J’ai promis à mon collègue de poursuivre dans cette voie », a-t-il fait savoir sur son compte Facebook à cette occasion.

Mi Hazánk manifestera le 15 mars contre le déploiement de troupes de l’OTAN en Hongrie
Le vice-président du mouvement nationaliste hongrois Mi Hazánk, Előd Novák, a annoncé, ce mardi 8 mars, que son parti organisera « une manifestation contre la décision prise […] par le gouvernement d’autoriser le déploiement de troupes de l’OTAN en Hongrie en réponse à la guerre en Ukraine, malgré la promesse faite la semaine [précédente] » : « Renoncer à l’indépendance de la Hongrie et transformer notre pays en terrain de parade militaire est inacceptable. Nous exigeons donc une Hongrie libre et neutre lors de notre rassemblement du 15 mars à partir de 15h00 devant le Musée national ! Les armées étrangères n’ont pas leur place dans notre pays, la Hongrie appartient aux Hongrois ! […] Il est également inacceptable que le gouvernement autorise encore l’envoi indirect d’armes vers l’Ukraine via la Hongrie. Mi Hazánk s’oppose également à ce type de participation de notre pays à la guerre. […] Les conséquences du stationnement de troupes étrangères en Hongrie et de la transformation de notre pays en cible des forces nucléaires russes sont imprévisibles. […] Le mouvement Mi Hazánk s’oppose au soutien militaire de l’Ukraine […], qui mène une politique répressive à l’encontre des Hongrois de Subcarpatie, et au service des intérêts américains ».

Début de pénurie d’essence dans certaines stations
Des problèmes d’approvisionnement ont commencé à apparaître dans les stations services hongroises à partir de ce mardi 8 mars. Certaines petites stations ont même été contraintes de fermer ou de réduire considérablement les quantités maximales (5 litres) pouvant être fournies à chaque client, tandis que cette situation entraînait la formation de queues devant les stations pouvant encore fournir normalement. Le fait que de nombreux automobilistes autrichiens et slovaques ont désormais pris l’habitude de venir faire leur plein en Hongrie où les prix sont plafonnés (à 480 Ft, soit environ 1,21 €), a contribué à aggraver encore cette situation dans les régions frontalières, ainsi à Mosonmagyaróvár ou à Győr (comitat de Győr-Moson-Sopron) mais aussi à Szombathely, Sárvár, Csorna et Kőszeg (comitat de Vas). D’autant plus que certaines stations ne devraient pas être réapprovisionnées avant le 24 mars. Dans le même temps, le prix de l’essence et du diesel passera respectivement à 640 et 717 forints par litre (1,68 € et 1,88 €).

Le Fidesz s’oppose à une motion du Parlement européen contre la « propagande russe »
Le Parlement européen a adopté ce mercredi 9 mars une résolution demandant que l’Union européenne sanctionne les organisations diffusant « de la désinformation et de la propagande » étrangères dans l’UE, considérant que notamment « la Russie et la Chine manipulent des informations dans un but malveillant pour saper la démocratie » alors que « les citoyens et les gouvernements européens ne sont pas suffisamment conscients des dangers réels de l’ingérence étrangère ». Les députés européens du Fidesz se sont opposés à cette motion, tandis que les représentants de l’opposition hongroise ont voté pour.

La banque hongroise finançant la campagne de Marine Le Pen est la MKB
Alors que RTL avait annoncé en février dernier que la candidate du Rassemblement National (RN) aux élections présidentielles françaises, Marine Le Pen, avait obtenu un prêt de 10 millions d’euros de la part d’une banque hongroise, la déclaration de patrimoine, qu’elle vient de déposer en tant que candidate, révèle qu’il s’agit de la MKB (Magyar Külkereskedelmi Bank, banque hongrois de commerce extérieur), la troisième banque de Hongrie, dont 49% du capital est détenu par le milliardaire hongrois Lőrinc Mészáros, un proche du Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Il y a cinq ans, Mme Le Pen avait obtenu un prêt d’une banque tchéco-russe, tandis qu’aucune autre banque européenne n’y avait consenti bien que la candidate du RN soit assurée d’être remboursée de ces frais de campagne – le remboursement du prêt étant par la même automatiquement garanti.

Márki-Zay fonde un parti qu’il qualifie de conservateur
Le candidat de l’opposition unie de gauche au poste de Premier ministre et maire de Hódmezővásárhely (près de Szeged), Péter Márki-Zay, a annoncé ce jeudi 10 mars la fondation d’un nouveau parti conservateur hongrois.

Viktor Orbán hostile à l’extension des sanctions au pétrole et au gaz russe
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est rendu en France ce jeudi 10 mars pour une réunion informelle des dirigeants européens à Versailles afin de discuter de la guerre en Ukraine et de ses conséquences. Lors des discussions internationales qui ont précédé le sommet extraordinaire de l’UE, le chef du gouvernement hongrois a notamment déclaré que les conséquences économiques des sanctions imposées en raison de la guerre sont graves, et que si les sanctions venaient à être étendues aux importations de pétrole et de gaz russes, les conséquences en seraient encore plus graves : « Ce serait une charge insupportable pour la Hongrie ; il n’est donc pas question pour nous de nous joindre à ces sanctions, nous avons toujours besoin du gaz et du pétrole en provenance de Russie ».

La Hongrie et la Pologne accueillent des étudiants étrangers fuyant l’Ukraine
Conséquence immédiate de la guerre déclenchée par l’invasion russe en Ukraine, plusieurs centaines de milliers de réfugiés affluent vers les pays frontaliers, dont la Pologne et la Hongrie, mais aussi la Slovaquie, la Roumanie et la Moldavie. Parmi ces gens fuyant la guerre, il n’y a pas uniquement des Ukrainiens, mais aussi des dizaines de milliers d’étudiants étrangers, notamment asiatiques et africains, qui se retrouvent également dans une situation extrêmement précaire.

Katalin Novák élue présidente de la Hongrie
Sans grande surprise en raison de l’écrasante majorité de la coalition Fidesz-KDNP au parlement hongrois, la candidate du Fidesz et ministre de la Famille, Katalin Novák, a été élue ce jeudi 10 mars par les députés hongrois pour succéder à János Áder à la présidence de la République. Elle a obtenu 137 voix contre 51 à son adversaire, l’économiste Péter Róna, présenté par l’opposition.

Pologne

Andrzej Duda plaide pour un renforcement des capacités de défense polonaises 
Dans le cadre d’un entretien publié le samedi 5 mars par le site Play Kraków News, le président polonais Andrzej Duda a une nouvelle fois souligné que pour lui, « en tant que président de la République de Pologne, la chose la plus importante est d’éviter à tout prix une guerre en Pologne ».

Rétropédalage américain sur la question de la livraison des MiG-29 polonais à l’Ukraine
Les États-Unis ayant demandé aux autorités polonaises de remettre leurs 33 MiG-29 à l’armée de l’air ukrainienne en guise de soutien face à l’invasion russe en cours depuis le 24 février, le gouvernement polonais a fini par accepter ce mardi 8 mars à la condition expresse que les appareils ne soient pas remis directement par la Pologne à l’Ukraine, mais à l’armée américaine sur la base de Ramstein (en Allemagne), à charge pour les Américains de les livrer ultérieurement à Kiev, et que des avions équivalents soient fournis à la Pologne pour pouvoir continuer à assurer la défense de son espace aérien – une nécessité d’autant plus grande en raison du présent conflit armé se déroulant à sa porte. Ne voulant pas prendre eux-mêmes le risque de brusquer Moscou sur cette question, les États-Unis ont effectué un rapide rétropédalage.

300 zlotys d’aide pécuniaire immédiate pour tous les réfugiés ukrainiens
Le ministre polonais du Travail et de la Politique sociale, Marlena Maląg, a annoncé ce lundi 7 mars lors d’une conférence de presse que les réfugiés ukrainiens recevront une première aide pécuniaire immédiate de 300 zlotys (62 euros) suite à leur enregistrement : « De nombreuses personnes qui franchissent notre frontière avec l’Ukraine ont besoin d’un premier soutien ». Par ailleurs, la Pologne entend intégrer rapidement les nouveaux arrivants sur le marché du travail : « Il y a quinze jours déjà, nous avons annoncé un programme qui permettra aux citoyens ukrainiens de bénéficier d’un soutien […] Il s’agit d’un programme […] doté d’un budget de 40 millions de zoltys (8,3 millions d’euros). Il s’agit d’un soutien que les institutions polonaises recevront afin qu’elles puissent, avant tout, contribuer à l’inclusion des citoyens ukrainiens sur le marché du travail ». De plus, les personnes qui accueillent des réfugiés ukrainiens plusieurs mois recevront 1200 zlotys par réfugié.

Déploiement de deux batteries de missiles Patriot en Pologne
Les autorités américaines ont annoncé ce mardi 8 mars le déploiement prochain de deux batteries de missiles de défense aérienne de type Patriot en Pologne. Cette mesure vise à renforcer le flanc oriental de l’Alliance atlantique au vu de la guerre en Ukraine : « C’est une mesure prudente pour protéger les pays de l’Alliance qui sous-tend notre engagement envers l’article 5 et ne soutiendra en aucune manière des opérations offensives », a déclaré le capitaine Adam Miller, porte-parole du Commandement des forces des États-Unis en Europe (EUCOM), dans un communiqué. « Chaque mesure que nous prenons est conçue pour arrêter l’agression et rassurer nos alliés ».

Kamala Harris en visite en Pologne
La vice-présidente américaine Kamala Harris s’est rendue ce vendredi 11 mars à Varsovie, où elle s’est notamment entretenue avec le Premier ministre Mateusz Morawiecki.

Pour l’ancien ambassadeur US en Pologne, l’UE et les États-Unis devraient s’excuser auprès de Varsovie
Dans le cadre d’un entretien accordé cette semaine à Interia, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Pologne, Georgette Mosbacher, reconnaît expressément que l’Union européenne et les États-Unis devraient présenter leurs excuses vis-à-vis de la Pologne : « Je crois que la Pologne mérite des excuses. De la part de l’UE et des États-Unis. Vous étiez plus intelligent que nous dans de nombreux domaines, » a-t-elle déclaré au vu du déclenchement de la guerre en Ukraine. « Les États-Unis, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, bien qu’agissant maintenant de manière cohérente, n’ont pas pu empêcher cette guerre. […] Tôt ou tard, nous devrons faire face à ce fait. Les plus grandes puissances économiques et militaires du monde n’ont pas pu arrêter le dictateur qui dirigeait son pays avec le PIB du Texas. […] Une guerre sanglante a dû éclater au cœur de l’Europe pour que l’Allemagne réalise les conséquences d’être liée par des accords commerciaux avec Moscou. […] Aujourd’hui, la Pologne est le pays le plus important de la région qui coordonne la politique humanitaire et le transport d’armes vers l’Ukraine. Vous êtes, au sens plein du terme, le flanc oriental de l’OTAN un élément clé de l’architecture de sécurité du continent ».

Slovaquie 

Formation d’un groupement tactique de l’OTAN en Slovaquie
En vertu de la nouvelle loi de coopération militaire avec les États-Unis approuvée par le Conseil National (parlement) début février, et suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis le 24 février, le gouvernement slovaque a annoncé la formation en Slovaquie d’un groupement tactique de l’OTAN de 1200 soldats, doté des systèmes de défense aérienne Patriot, auquel se joindront 300 soldats slovaques. Cette décision ne fait cependant pas l’unanimité au sein de la population, puisque 64% des Slovaques se prononcent, selon les différents sondages, contre l’installation de troupes et de bases militaires de l’OTAN dans le pays et que 55% d’entre eux estiment que la Slovaquie devrait maintenir une relation équilibré entre la Russie et les Occidentaux – comme le fait la Hongrie voisine.

Robert Fico hostile à l’alignement de la Slovaquie sur les États-Unis
De son côté, l’ancien Premier ministre slovaque et président du parti d’opposition Smer-SD, Robert Fico, dénonce cet alignement de la Slovaquie sur les États-Unis et reproche tant au Premier ministre Eduard Heger (OL’aNo) qu’à la présidente Zuzana Čaputová d’agir comme s’ils étaient les porte-paroles de l’ambassade américaine à Bratislava : « Vous êtes principalement responsable de la Slovaquie et de ses citoyens. Vous devez prendre soin d’eux et offrir une solution à leurs problèmes ».

Le parti libéral SaS veut faire interdire le symbole « Z » en Slovaquie
Alors que le symbole « Z » arboré sur les véhicules russes participant à l’invasion de l’Ukraine est en passe d’être assimilé à une croix gammée en République tchèque voisine, le parti libéral slovaque Liberté et Solidarité (SaS) – membre de la coalition au pouvoir à Bratislava – a engagé une procédure allant dans le même sens : « La lettre Z est un symbole extrémiste. Il symbolise la guerre, les traitements inhumains, la répression des droits de l’homme sous-jacents et de la liberté. Nous pensons que toute personne qui le diffuse commet une infraction, car elle défend et soutient la haine et la violence », a ainsi déclaré le député Miroslav Žiak (Sas), cité par Denník N. Selon la loi slovaque, l’usage de symboles extrémistes est passible de deux ans de prison.

Eduard Heger favorable à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne
Également présent lors de la réunion des dirigeants européens ce jeudi 10 mars à Versailles pour débattre de la situation occasionnée par la guerre en Ukraine, le Premier ministre slovaque Eduard Heger a fait savoir sur son compte Facebook qu’il « présenterait une proposition slovaque sur la manière d’intégrer l’Ukraine dans l’Union européenne [comprenant] la reconstruction du pays après la guerre, l’aide à l’introduction de réformes et un plan d’adhésion [et qu’il ferait] également pression pour qu’une solution soit trouvée dans un avenir proche sur la manière de sortir de la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie [ainsi que pour] la poursuite du renforcement de la sécurité de la frontière orientale et de l’UE dans son ensemble ».

Tchéquie 

Sanctions contre Gazprom en Tchéquie
Certains pays d’Europe centrale continuent à mettre en place des sanctions économiques contre la Russie. Ainsi le gouvernement tchèque s’apprête à entamer des négociations avec l’homme d’affaires tchèque Karel Komárek en vue de nationaliser une importante installation de stockage de gaz appartenant à une société du nom de Moravia et propriété conjointe du groupe KKCG SE (de Komárek) et de Gazprom. Cette opération aurait pour conséquence de priver Gazprom de toute infrastructure de ce type dans la région. Par ailleurs, un autre oligarque tchèque, Daniel Křetínský, propriétaire de la plus grande société énergétique d’Europe centrale (Energetický a Průmyslový Holding, EPH) et dont les affaires sont notamment liées à des entreprises énergétiques publiques russes, a clairement fait savoir que sa « société et ses actionnaires condamnent l’agression militaire contre l’Ukraine ».

Levée de l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre Andrej Babiš
Rattrapé par des accusations de fraude aux subventions européennes, l’ancien Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, vient de se voir privé de son immunité parlementaire. En effet, 111 députés (sur 176) ont approuvé une motion en ce sens le jeudi 3 mars. M. Babiš, qui est en effet soupçonné d’avoir cédé provisoirement la désormais célèbre ferme dite du « Nid de Cigogne » dans le seul but d’obtenir des subventions européennes réservées aux petites entreprises, rejette pour sa part ces accusations : « Je peux déclarer en toute conscience que je n’ai jamais rien fait d’illégal », a-t-il ainsi réaffirmé.

Miloš Zeman décerne l’ordre du mérite tchèque au président ukrainien
Après avoir longtemps soutenu la Russie et Vladimir Poutine, le président tchèque a pour ainsi dire changé de camp depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine. C’est ainsi que, sur la proposition d’un député du parlement tchèque, Miloš Zeman vient de décerner l’ordre du mérite tchèque à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Jan Lipavský peu favorable à l’envoi de volontaires tchèques en Ukraine
Alors que le président tchèque Miloš Zeman s’est déclaré favorable à ce que des volontaires tchèques aillent renforcer les forces ukrainiennes faisant face à l’invasion russe, le ministre des Affaires étrangères, Jan Lipavský ne partage pas cette opinion : « Nous devons réaliser qu’être membre des forces armées exige beaucoup de responsabilités. Si quelqu’un n’est pas un soldat à part entière, c’est plus une idée romantique qu’une véritable aide pour l’Ukraine », a-t-ils ainsi déclaré, tandis qu’il mise essentiellement sur l’impact des sanctions économiques adoptées contre la Russie : « Le paquet de sanctions qui a été adopté est très dur. Nous pouvons tous voir ce que les actions de la Sberbank russe ont fait et comment le rouble russe a baissé. […] La réaction de l’économie russe n’arrive que progressivement. […] Nous devons voir comment les sanctions fonctionnent, quel sera leur impact, et attendre de voir si la Fédération de Russie réalise ce qui se passe et si nous n’irons pas vers une solution politique ».

La lettre « Z » bientôt assimilée à une croix gammée en Tchéquie ?
Selon le site tchèque d’information Neovlivní.cz, les autorités tchèques envisagent de donner instruction à la police d’agir contre les personnes utilisant la lettre « Z » pour signifier leur soutien à l’agression russe contre l’Ukraine. L’utilisation de ce symbole – arboré sur les véhicules de l’armée d’invasion russe – serait alors poursuivi de la même manière que celui d’une croix gammée. Ce symbole a notamment été utilisé ces derniers jours lors d’une manifestation pro-russe à Belgrade, ainsi que par un gymnaste russe, Ivan Kouliak, lors de la coupe du monde à Doha, au Qatar, tandis que ce signe est aussi apparu en Tchéquie.

La Tchéquie demande de l’aide à l’UE pour pouvoir accueillir plus de réfugiés
Alors que la guerre en Ukraine continue de faire affluer des réfugiés dans les pays limitrophes, la Tchéquie en accueille également. Selon les estimations, environ 200 000 sont arrivés en Tchéquie depuis le 24 février – dont 102 000 se sont officiellement enregistrés en tant que tels, les Ukrainiens pouvant voyager librement dans l’espace Schengen. Or, à ce stade, la République tchèque a presque épuisé sa capacité d’accueil. C’est pourquoi le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušan (STAN, maires et indépendants), a lancé un appel à l’Union européenne, ce samedi 12 mars, afin d’obtenir « la mise à disposition de 25 bases humanitaires pouvant accueillir jusqu’à 2 000 réfugiés chacune », ce qui permettrait au pays d’accueillir encore 50 000 réfugiés ukrainiens supplémentaires – qui ne manqueront pas d’arriver dans les prochains jours. « Des logements modulaires seront utilisés par l’État lorsqu’il n’aura plus de capacité dans les gymnases et les bâtiments en pierre. […] Le pays serait au bord du gouffre dans deux ou trois semaines ».

Ukraine

Des expatriés ukrainiens rentrent en Ukraine pour défendre leur pays
Tandis que les réfugiés ukrainiens – essentiellement des femmes et des enfants – continuent d’affluer dans les pays limitrophes de l’Ukraine victime d’une agression russe depuis le 24 février, un mouvement inverse se met en place parallèlement. Depuis le début de la guerre en Ukraine, 215 000 Ukrainiens émigrés seraient d’ores et déjà rentrés au pays pour s’engager dans l’armée et contribuer à la résistance face à l’envahisseur russe : « Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, 215 000 personnes sont rentrées au pays. Des Ukrainiens de l’étranger, pour la plupart des hommes », a ainsi déclaré le porte-parole de la garde-frontière ukrainienne, Andriy Demtchenko.