Pologne – L’Institut de statistique de l’Église catholique polonaise (ISKK) a présenté, le 13 janvier 2023, les données statistiques annuelles concernant l’année 2021 (Annuarium Statisticum Ecclesiae in Polonia). Ces chiffres montrent une sensible baisse de la fréquentation des églises catholiques polonaises par rapport aux dernières années.
Ainsi, en 2021, seulement 28,3 % des catholiques polonais se sont rendus régulièrement à la messe dominicale, contre 36,9 % en 2019, 38,2 % en 2018 et 38,3 % en 2017. Le chiffre de 2021 était le chiffre le plus bas depuis 1980, où il était de 51 %, avant d’atteindre même 57 % de catholiques se rendant à la messe tous les dimanche en 1982, en pleine confrontation entre l’Église catholique et le pouvoir communiste d’alors.
Les diocèses connaissant la plus forte fréquentation de la messe dominicale sont ceux de Tarnów (59,1 %), de Rzeszów (49,7 %) et de Przemyśl (46,9 %) dans le sud-est du pays, de Drohiczyn (41,0 %) dans l’est du pays, et de Cracovie (38,5 %) dans le sud du pays. Ces diocèses sont aussi ceux où le plus d’élèves assistent au cours de catéchisme à l’école : Tarnów (97 %), Przemyśl (97 %) et Rzeszów (96 %).
À l’opposé, les diocèses enregistrant la plus faible fréquentation sont ceux de Szczecin-Kamien (16,9 %) et de Koszalin-Kołobrzeg (17,5%) dans le nord-est du pays, de Łódź (17,2 %) dans le centre du pays, de Sosnowiec (18,0 %) au sud du pays, et de Zielona Góra-Gorzów (18,2 %) dans l’ouest du pays, tandis que la plupart des grandes villes se situent en dessous de la moyenne.
Parallèlement, la proportion des catholiques polonais recevant la communion est tombée à 12,9 % en 2021, contre 16,7 % en 2019, 17,3 % en 2018 et 17,0 % en 2017. Ce chiffre était monté jusqu’à 19,4 % en l’an 2000 avant de se stabiliser autour de 16-17 % depuis lors.
Néanmoins, dans la mesure où l’enquête de 2021 a eu lieu pendant une période, où – pour cause de Covid – seule la moitié des places pouvait être occupée dans les églises et que l’obligation de se couvrir la bouche et le nez était en vigueur, il n’est pas exclu que cela ait eu une influence (passagère…?) sur la fréquentation de la messe.