Pologne – Cette semaine est décidément très chargée pour les dirigeants polonais. En effet, après le Premier ministre italien Giorgia Meloni, ce lundi 20 février, qui s’est rendue ensuite à Kiev, d’où venait le président américain Joe Biden, reçu ce mardi à Varsovie, ce sont les chefs d’État des Neuf de Bucarest (le B9) qu’ils accueillaient pour un sommet en présence du président américain.
À l’issue de cette rencontre, les dirigeants du B9 ont publié une déclaration commune on ne peut plus claire, selon laquelle les « chefs d’État et de gouvernement de la Bulgarie, de la République tchèque, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la Roumanie et de la République slovaque, […] réunis […] un an après que la Russie a lancé sa guerre d’agression brutale et non provoquée contre l’Ukraine, [se félicitent] de la participation du Président des États-Unis et du Secrétaire général de l’OTAN à [cette] réunion, qui témoigne de la force du lien transatlantique et souligne l’engagement inébranlable de l’OTAN à défendre chaque pouce du territoire allié » :
« Il y a un an, la Russie a ravagé la paix et la sécurité en Europe en tentant de soumettre l’Ukraine par la force.
Les actions du Kremlin ont entraîné une dégradation radicale de l’environnement de sécurité dans la zone euro-atlantique, détériorant aussi gravement la sécurité de nos partenaires.
La Russie est la menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés.
En réponse à la guerre d’agression sanglante de la Russie, les Alliés ont réagi de manière décisive, unie et responsable. Pour protéger leurs populations et leur territoire, les Alliés sont déterminés à mettre en œuvre la nouvelle base de référence pour la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN et à renforcer la présence militaire alliée dans nos pays.
L’OTAN est une alliance défensive. À Madrid, nous nous sommes mis d’accord sur des défenses avancées avec des forces robustes en place, multi-domaines et prêtes au combat pour rester crédibles et capables de priver tout adversaire potentiel de toute possibilité d’agression. À l’approche du sommet de Vilnius, nous continuerons à renforcer notre posture de dissuasion et de défense sur l’ensemble du flanc est, de la Baltique à la mer Noire.
L’OTAN et l’engagement pris en vertu de l’article 5 de se défendre mutuellement constituent l’épine dorsale de la sécurité euro-atlantique.
Réaffirmant notre engagement envers la politique de la porte ouverte, nous avons invité à Madrid la Finlande et la Suède à rejoindre l’Alliance. Nous nous réjouissons de les accueillir bientôt en tant qu’Alliés de l’OTAN.
Nous condamnons la guerre d’agression de la Russie dans les termes les plus forts possibles. Le nombre de victimes civiles en Ukraine ne cesse d’augmenter en raison des frappes aveugles de missiles et des attaques délibérées de la Russie
contre les infrastructures essentielles, notamment en utilisant la mer Noire comme rampe de lancement.
Les responsables des atrocités et des crimes de guerre devront rendre des comptes.
Nous sommes déterminés à maintenir la pression internationale sur la Russie. Nous condamnons également tous ceux, y compris la Biélorussie, qui facilitent activement la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.
Conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international, l’Ukraine exerce son droit légitime de se défendre contre l’agression russe pour reprendre le contrôle total de son territoire et a le droit de libérer les territoires occupés à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues.
Nous continuerons à soutenir les efforts de l’Ukraine à cette fin, aussi longtemps que nécessaire.
Nous saluons l’héroïsme du peuple ukrainien et la vaillance de ses militaires. Nous rendons hommage aux militaires ukrainiens qui défendent leur liberté et nos valeurs communes.
L’avenir de l’Ukraine se trouve en Europe. Nous soutenons fermement les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine.
Nous sommes prêts à coopérer étroitement et à soutenir nos partenaires, la République de Moldavie, la Géorgie, la Bosnie-Herzégovine, qui sont les plus menacés par l’influence déstabilisatrice et malveillante du Kremlin, à l’est et au sud de l’Alliance.
La Russie a fait une grave erreur de calcul en envahissant l’Ukraine et en sapant l’ordre international fondé sur des règles. Nous sommes plus forts et plus unis que jamais, réaffirmant le lien transatlantique durable entre nos nations. Nous continuerons à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la zone euro-atlantique. »
Selon le président polonais Andrzej Duda, « le sommet des dirigeants du B9 qui s’est tenu […] à Varsovie, avec le président Joe Biden et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, a montré que
notre région est sûre, grâce à la force et à l’unité de l’Alliance de l’Atlantique Nord. »
Pour le Premier ministre tchèque Petr Fiala, « la réunion […] des pays du B9 avec le président américain Joe Biden, qui s’est tenue à la veille de l’anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a montré l’unité des alliés et
un engagement fort à poursuivre l’aide à l’Ukraine.
[…] La réunion a également entendu qu’il existe un intérêt commun à renforcer les défenses de l’Alliance à la frontière orientale de l’OTAN. »
Représentant la Hongrie lors de ce somment, la présidente Katalin Novák a rappelé que pour Budapest,
« la paix est l’objectif ! » :
« L’OTAN est la garantie de la sécurité de la Hongrie. Nous devons travailler ensemble pour la paix » tout en insistant également sur « les droits des Hongrois de Subcarpatie » toujours malmenés par Kiev.