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La présidente slovaque Zuzana Čaputová a nommé un gouvernement technocratique

Temps de lecture : 2 minutes

Slovaquie – Suite à la démission du gouvernement d’Eduard Heger, le 7 mai dernier, l’économiste et banquier Ľudovít Ódor, vice-gouverneur de la Banque nationale de Slovaquie, a été nommé Premier ministre, chargé de diriger un « gouvernement d’experts » pour assurer l’intérim jusqu’au législatives anticipées. Comme annoncé, ledit gouvernement « présidentiel » vient d’être nommé ce lundi 15 mai.

Outre le Premier ministre, Ľudovít Ódor, dont la presse hongroise nous a appris qu’il était issu de la minorité magyare du sud du pays, le nouveau cabinet intérimaire est constitué de :

  • Lívia Vašáková, vice-Premier ministre responsable du plan de relance et de l’utilisation des fonds de l’UE. Mme Vašáková est analyste économique et occupait jusqu’à présent le poste de conseillère du Premier ministre et de directrice générale de la section du plan de relance auprès du ministère des Finances.
  • Michal Horváth, ministre des Finances, précédemment chef du département d’analyse économique et monétaire de la Banque nationale de Slovaquie ;
  • Martin Sklenár, ministre de la Défense, précédemment directeur général de la politique de défense au ministère de la Défense ;
  • Miroslav Wlachovský, ministre des Affaires étrangères, ancien ambassadeur de Slovaquie au Royaume-Uni et au Danemark, puis conseiller du Premier ministre en matière de politique étrangère ;
  • Ivan Šimko, ministre de l’Intérieur, une fonction qu’il a déjà exercée de 2001 à 2002, avant de diriger le ministère de la Défense (2002-2003) ;
  • Peter Dovhun, ministre de l’Économie, précédemment président du conseil d’administration et directeur général de SEPS, le gestionnaire du réseau national de transport d’électricité de Slovaquie ;
  • Jozef Bíreš, ministre de l’Agriculture et du Développement rural. M. Bíreš est vétérinaire et enseignant universitaire dans ce domaine ;
  • Peter Bal, ministre des Investissements, du Développement régional et de l’Informatisation ;
  • Pavol Lančarič, ministre des Transports, ancien président du conseil de surveillance de la société de télécommunications Orange Slovensko dont il fut également le PDG ;
  • Michal Palkovič, ministre de la Santé : M. Palkovič est médecin et était secrétaire d’État auprès du ministère de la Santé depuis le 14 mars ;
  • Daniel Bútora, ministre de l’Éducation, des Sciences, de la Recherche et des Sports ;
  • Silvia Hroncová, ministre de la Culture. Mme Hroncová est gestionnaire culturelle et théâtrologue ;
  • Soňa Gaborčáková, ministre du Travail, des Affaires sociales et de la Famille, précédemment secrétaire d’État auprès du ministère du Travail, des Affaires sociales et de la Famille ;
  • Jana Dubovcová, ministre de la Justice, précédemment juge et défenseur public des droits (2012-2017) ; et
  • Milan Chrenko, ministre de l’Environnement.

À quelques exceptions près, ces nouveaux ministres n’ont pas de passé politique et sont des experts reconnus dans leur domaine qui est aussi désormais celui de leur action gouvernementale.

Comme la présidente Zuzana Čaputová l’a rappelé dans son allocution devant le nouveau gouvernement qu’elle venait de nommer, « ce qui caractérise ce gouvernement, c’est qu’il est composé de personnes issues de disciplines différentes, ayant des expériences de vie différentes, des opinions différentes et des attitudes différentes. La composition du gouvernement reflète la diversité et la variété de notre société dans son ensemble. »

Le site hongrois pro-gouvernemental Origo.hu a révélé au sujet de Ľudovít Ódor, 46 ans, qu’il est professeur invité à la CEU, l’université d’Europe centrale de George Soros.