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La libération de prisonniers ukrainiens ethniquement hongrois relance les tensions entre Kiev et Budapest

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie/Ukraine – La polémique née au début du mois de juin à la suite de la remise par la Russie à la Hongrie de onze prisonniers de guerre ukrainiens de nationalité hongroise (c’est-à-dire ethniquement hongrois mais citoyens ukrainiens) originaires de Subcarpatie, par l’intermédiaire de l’Église orthodoxe russe, continue d’entretenir les tensions entre l’Ukraine et la Hongrie, et notamment entre les ministres ukrainien et hongrois des Affaires étrangères.

Ainsi, le ministre ukrainien Dmytro Kouleba a affirmé que ce transfert de prisonniers de guerre ukrainiens de Russie en Hongrie

« a été réalisée en raison des intérêts politiques du Premier ministre hongrois [qui] devait montrer aux Hongrois en Hongrie et à l’étranger qu’il était leur seul protecteur ».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie ukrainienne a également soutenu que les soldats ukrainiens concernés étaient « sous contrôle » des autorités hongroises et que « le consul et l’ambassadeur [ukrainiens en Hongrie n’étaient] pas autorisés à leur rendre visite, malgré [leur] insistance à le faire. »

De son côté, le ministre hongrois Péter Szijjártó a tenu à mettre les choses au clair en rejetant les accusations de son homologue: « Onze personnes ont été libérées de leur condition de prisonnier de guerre grâce à la coopération de l’Église orthodoxe russe et de l’Ordre de Malte.

Cela s’est fait sans l’implication du gouvernement hongrois.

Cependant, nous sommes heureux que cela se soit produit, car si même une seule personne recouvre sa liberté, c’est une bonne nouvelle. […]

Ces onze personnes peuvent circuler librement en Hongrie, elles peuvent faire ce qu’elles veulent, elles peuvent contacter qui elles veulent.

[…] Nous continuerons à insister sur la nécessité de parvenir à la paix le plus rapidement possible, car la paix mettrait fin à la souffrance des gens, à la souffrance de centaines, de milliers, de dizaines de milliers de personnes. »

En attendant, trois de ces onze soldats sont déjà rentré en Subcarpatie, posant notamment à la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine avec le drapeau ukrainien.