Hongrie – Le parlement hongrois a adopté, mardi 4 juillet, par 134 voix contre 60, une loi portant sur le statut des enseignants, laquelle entrera donc en vigueur au 1er janvier 2024 et revalorisera notamment leur rémunération de manière assez conséquente.
Après plusieurs mois de conflit autour de la question de l’enseignement, de l’organisation de l’instruction nationale, du salaire des enseignants et des conditions de travail, une nouvelle loi vient mettre un terme à cet épisode.
Selon le ministre de l’intérieur Sándor Pintér, l’objectif de cette loi est essentiellement d’améliorer la situation professionnelle et financière des enseignants, qui éduquent et instruisent les enfants. Cette augmentation de salaire est en effet assez conséquente, puisque le salaire moyen des enseignants hongrois pourrait avoisiner les 800 000 forints bruts mensuels (€ 2065), une augmentation qui correspond en fait à une remise à niveau, le corps enseignant ayant été jusqu’à présent relativement mal rémunéré en Hongrie – une lacune que cette nouvelle loi vient donc combler, comme le secrétaire d’État à l’éducation publique Zoltán Maruzsa l’avait clairement annoncé le 8 novembre 2022 en déclarant :
« Le gouvernement voit bien qu’il y a besoin d’une hausse significative des salaires dans l’enseignement public ».
Par ailleurs, le nombre de jour de vacances des enseignants passera de 46 à 50 jours par an.
Autre nouveauté de cette loi, comme l’a souligné Bence Rétvári, secrétaire d’État chargé de la fonction publique, le nouveau système de rémunération des enseignants sera basé « sur les performances » et non plus sur l’ancienneté :
« Ceux qui consacrent plus de temps et d’énergie aux enfants, gagneront plus.
Il est dans l’intérêt des enfants et du pays que les enseignants qui travaillent plus intensément avec les enfants soient également reconnus financièrement ;
la nouvelle loi sur les carrières des enseignants introduit cela avec le nouveau système de rémunération à la performance. » Un élément critiqué par l’opposition, de droite comme de gauche.
De son côté, la présidente hongroise, Katalin Novák, qui a signé la loi le jeudi 6 juillet, a déclaré que celle-ci « assure le maintien du fonctionnement du système éducatif public, fournit un cadre clair et crée la base pour les augmentations de salaire » et souligné que « les points les plus controversés […], auquel beaucoup se sont opposés à juste titre et qui ont été initialement soumis au débat, ne sont plus inclus dans la législation adoptée ou ont été considérablement modifiés. »