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L’AfD fait du pied au Fidesz

Temps de lecture : 2 minutes

HongrieÀ un peu moins de neuf mois des élections européennes – qui auront lieu le 9 juin –, une redistribution des cartes pourrait avoir lieu entre les deux groupes eurosceptiques : Identité et Démocratie (ID ; où l’on trouve notamment le RN français, l’AfD allemande, le FPÖ autrichien et le Vlaams Belang flamand) d’une part, et les Conservateurs et réformistes européens (CRE ou ECR, avec le PiS polonais, Frères d’Italie, Vox et les Démocrates suédois) d’autre part.

À cela s’ajoute le Fidesz de Viktor Orbán, au pouvoir en Hongrie depuis 2010, dont les 12 députés européens siègent actuellement parmi les non-inscrits depuis leur sortie du PPE en 2021, tandis que l’opposition nationaliste hongroise, Mi Hazánk, envisage d’ores et déjà de constituer un nouveau groupe. Lors de la conférence aboutissant à la signature de la déclaration de Budapest, fin août au Parlement hongrois, un des intervenants de Mi Hazánk a fait part de l’espoir de voir se joindre aux signatires deux autres partis européens : le parti polonais Konfederacja, et le parti allemand AfD.

C’est dans ce contexte que la tête de liste de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), Maxilian Krah, dont la liste est crédité de 21 % à 23 % des voix, vient, dans le cadre d’un entretien publié le 19 septembre par Gulyáságyú Média, de faire l’éloge à la fois du Fidesz… et de Mi Hazánk, ménageant ainsi ses deux potentiels partenaires hongrois. À la question de savoir comment l’AfD réagirait si le Fidesz souhaitait une alliance, Krah répond tout simplement :

« Nous ne cracherions pas dessus. »

Maximilian Krah, qui souhaiterait voir fusionner les groupes ID et CRE, estime qu’il y a principalement deux formes de droites en Europe : «  Il y a deux façons d’être de droite en Europe.

Il y a des gens de droite comme nous et Viktor Orbán qui ont tendance à être eurocentriques de droite.

Mais il y a aussi ceux qui regardent complètement vers l’Amérique, ou les néoconservateurs, par exemple. Ils ne comprennent pas du tout l’Europe ».

Dans le même temps, il qualifie également Mi Hazánk de « parti très intéressant et intelligent » : « Ils sont jeunes, frais, et francs. […]

Je suis sûr que Mi Hazánk aura une influence croissante en Hongrie. »