« S’ils tirent, on riposte en une seconde » : cette technologie dopée à l’IA peut neutraliser toutes les armes ennemies mais les États-Unis sont à la traîne

La guerre moderne est en pleine mutation. Alors que les combats traditionnels s’appuient encore sur des missiles, des chars et des drones, un champ de bataille plus discret et insidieux émerge, capable de neutraliser les forces ennemies sans la moindre explosion. Parmi les armes principales de ce type de combat figurent les impulsions électromagnétiques (IEM) et les micro-ondes à haute puissance (MHP), qui peuvent perturber ou même endommager de façon permanente les équipements électroniques. Les systèmes de guerre électronique cognitive (CEW) combinant ces technologies se trouvent à l’avant-garde de cette transformation. Ils utilisent l’intelligence artificielle pour brouiller les signaux, perturber les radars et même neutraliser les drones en plein vol. Les planificateurs militaires du monde entier reconnaissent le potentiel défensif des CEW et se préparent à les utiliser.

L’avance de la Chine dans la guerre électronique

Les États-Unis se retrouvent en position de rattrapage face au développement mondial de la guerre électronique. Un rapport de 2018 du Center for Strategic and Budgetary Assessments, un groupe de réflexion indépendant basé à Washington, D.C., souligne que les États-Unis pourraient nécessiter une décennie ou plus pour rattraper des rivaux potentiels comme la Chine. En novembre 2024, la US-China Economic and Security Review Commission a remis un rapport au Congrès indiquant que l’Armée populaire de libération avait développé des capacités substantielles en matière de guerre électronique, capables de « détecter, cibler et perturber » l’armée américaine. Il est impératif pour les États-Unis de se doter d’une stratégie claire pour contrer ces avancées technologiques.

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Les insurgés et la guerre électronique

Il n’y a pas que les armées gouvernementales qui poursuivent diverses méthodes de guerre électronique. Les insurgés, les rebelles et les terroristes explorent également des moyens d’intégrer ces outils dans leurs arsenaux. La manipulation du spectre électromagnétique est devenue aussi cruciale pour le combat moderne que la supériorité aérienne l’était au XXe siècle. Selon Drew Cukor, colonel du Corps des Marines, « les personnes et les ordinateurs travailleront en symbiose pour accroître la capacité des systèmes d’armes à détecter des objets ». Bien que des initiatives comme le projet Maven du Pentagone aient été mises en place pour exploiter des algorithmes d’apprentissage automatique en zone de guerre, les résultats sur le terrain restent limités jusqu’à présent.

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Innovations récentes dans la technologie militaire

Le Pentagone met de plus en plus l’accent sur le développement de technologies de guerre électronique. Une initiative prometteuse est le système Leonidas, un système de micro-ondes à haute puissance avancé conçu pour être intégré sur des véhicules militaires afin de contrer les essaims de drones. Ce système, développé par la société technologique américaine Epirus, représente une avancée majeure en ne tirant pas de projectiles mais en dirigeant plutôt une impulsion de micro-ondes puissante sur les drones entrants pour désactiver leurs systèmes électroniques. Ce type de système est réutilisable, permettant ainsi de réaliser des économies significatives tout en garantissant la sécurité des forces armées.

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Risques de l’accès aux technologies commerciales

Un rapport de 2022 du Département de la Sécurité intérieure a discuté des risques que posent les terroristes utilisant des « technologies disponibles dans le commerce ». Il a souligné la possibilité réelle que des groupes insurgés accèdent à des systèmes d’aéronefs sans pilote, tout en notant que des technologies comme les IEM pourraient poser une menace croissante entre leurs mains. Historiquement, les insurgés et les organisations terroristes ont dû se contenter d’armements moins sophistiqués, mais la barrière à l’entrée pour la guerre électronique diminue. Contrairement aux chars ou aux avions de chasse, qui nécessitent une logistique et une formation conséquentes, une arme IEM cachée dans un camion pourrait être opérée avec une expertise minimale.

En conclusion, la guerre électronique redéfinit les paradigmes traditionnels du conflit. Alors que l’intelligence artificielle continue d’affiner la prise de décision autonome dans ce domaine, ces systèmes deviennent de plus en plus efficaces et difficiles à contrer. Les forces militaires investissent déjà dans des mesures de contre-guerre électronique, telles que des électroniques durcies contre les radiations, des algorithmes défensifs pilotés par l’IA et le cryptage quantique pour une meilleure sécurité. Cependant, l’histoire montre que les mesures défensives ont souvent du retard par rapport aux innovations offensives. Comment les nations peuvent-elles s’adapter à cette nouvelle ère de guerre invisible qui se profile à l’horizon ?

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