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Le transport d’un aimant supraconducteur de 18 mètres des États-Unis vers le sud de la France représente une étape historique dans la quête de l’énergie de fusion. Chaque composant déplacé rapproche un peu plus le rêve de reproduire la puissance du Soleil sur Terre. Cet effort international est un symbole fort de la collaboration scientifique mondiale.
Le solénoïde central : un géant supraconducteur
Selon les données de l’Organisation ITER, une fois entièrement assemblé, le solénoïde central mesurera 18 mètres de haut et pèsera environ 1 000 tonnes. Ce géant supraconducteur est composé de six modules de bobines qui transporteront des courants allant jusqu’à 45 kA dans un champ de 13 T pour allumer et soutenir le plasma de fusion. En fonctionnement, ces bobines doivent supporter des forces équivalentes à deux fois la poussée d’une navette spatiale au décollage. La robustesse et la précision de cet assemblage sont cruciales pour le succès de l’ITER.
Construire le puissant exosquelette : l’industrie américaine se mobilise
Huit entreprises américaines ont collaboré pour forger l’exosquelette, ou « cage magnétique », qui maintient les modules du solénoïde en place. Superbolt Inc., basée en Pennsylvanie, a mené les efforts pour concevoir 27 plaques de liaison, chacune de 15 mètres de long et usinée avec des tolérances inférieures à 1 mm. Saviez-vous cela ? Ces plaques de liaison relient la fondation du solénoïde à ses blocs clés supérieurs, formant une cage qui sécurise l’aimant contre des forces verticales allant jusqu’à 60 MN.
Assemblage sur site et chemin à parcourir
Sur le site de l’ITER à Cadarache, dans le sud de la France, quatre des six modules du solénoïde ont déjà été empilés, les deux derniers étant attendus d’ici la fin de l’année. Une fois pleinement intégrés aux bobines du champ toroïdal et au récipient à vide, les ingénieurs avanceront vers le premier plasma et les campagnes expérimentales successives. Ce processus complexe nécessite une coordination internationale étroite et une expertise technique de pointe pour garantir le succès de l’assemblage.
ITER : un phare de l’effort international en fusion
ITER réunit 35 nations, dont l’UE, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les États-Unis, autour d’une mission unique : prouver que la fusion peut fournir plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Le premier plasma est prévu pour décembre 2025, marquant le début d’un programme expérimental pluriannuel avant l’opération deutérium-tritium en 2035. Pour ceux qui rêvent depuis longtemps de l’énergie des étoiles sur Terre, l’arrivée du colossal aimant américain est plus qu’une simple machinerie traversant les continents ; c’est un puissant témoignage de ce que l’humanité peut accomplir lorsqu’elle ose collaborer.
Alors que l’ITER progresse vers ses objectifs ambitieux, les défis techniques et logistiques restent nombreux. La réussite de ce projet pourrait transformer notre approche de l’énergie et avoir un impact durable sur notre environnement. Dans quelle mesure la coopération internationale continuera-t-elle à jouer un rôle crucial dans l’avancement de la fusion nucléaire en tant que source d’énergie viable ?
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Quel exploit technique ! J’ai hâte de voir les résultats. 🚀
Est-ce que ce projet est vraiment sûr pour l’environnement ? 🤔
Merci aux scientifiques et ingénieurs pour leur travail acharné ! 👏
C’est incroyable de penser qu’on pourrait un jour recréer la puissance du soleil sur Terre.
Je me demande combien ça coûte, tout ça… 💸
Encore un projet ambitieux qui va probablement dépasser le budget initial.
Est-ce que quelqu’un sait quand le prochain aimant sera expédié ?
Super intéressant, mais est-ce que ça va vraiment marcher ?
Les États-Unis montrent ici leur force en ingénierie. Impressionnant !
18 mètres ! C’est presque la taille d’un immeuble. 😲
C’est bien beau, mais qu’en est-il des déchets nucléaires ?