La guerre électronique avance « les pannes invisibles seront notre pire ennemi » face à la montée en puissance des systèmes IA et micro-ondes de haute puissance

La guerre moderne traverse une transformation radicale. Alors que les combats traditionnels reposent sur les missiles, les chars d’assaut et les drones, un champ de bataille plus discret et insidieux émerge. Ce nouveau théâtre d’opérations est capable de paralyser les forces ennemies sans la moindre explosion. Les impulsions électromagnétiques (IEM) et les micro-ondes de haute puissance (HPM) figurent parmi les armes principales de cette forme de combat furtif. Ces technologies peuvent perturber, voire endommager de manière permanente, les équipements électroniques. À l’avant-garde de ce changement se trouvent les systèmes de guerre électronique cognitive (CEW), utilisant l’intelligence artificielle pour brouiller les signaux et perturber les radars.

L’essor de la guerre électronique cognitive

Les systèmes de guerre électronique cognitive (CEW) représentent une avancée majeure dans le domaine militaire. Grâce à l’intelligence artificielle, ces systèmes sont capables de brouiller les signaux ennemis, de perturber les radars et même de neutraliser les drones en plein vol. Cette capacité à manipuler le spectre électromagnétique est désormais aussi cruciale que la supériorité aérienne l’était au XXe siècle. Selon le colonel Drew Cukor, spécialiste du renseignement, les humains et les ordinateurs travailleront en symbiose pour améliorer la détection des objets par les systèmes d’armes. Cela souligne l’importance de l’intégration des technologies de pointe dans les stratégies militaires modernes. Cependant, les résultats sur le terrain restent encore limités, malgré les efforts déployés pour déployer des algorithmes d’apprentissage automatique.

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Les défis des États-Unis face à la concurrence mondiale

Les États-Unis font face à des défis importants pour rattraper leur retard en matière de guerre électronique. Un rapport de 2018 du Center for Strategic and Budgetary Assessments indiquait que le pays pourrait avoir besoin d’une décennie ou plus pour se mettre au niveau de rivaux potentiels comme la Chine. La Commission de révision économique et de sécurité États-Unis-Chine a également souligné les capacités « substantielle » de la Chine en matière de guerre électronique. Ces développements internationaux poussent les États-Unis à intensifier leurs investissements et leur recherche dans ce domaine. Le système Leonidas, par exemple, représente un pas en avant significatif. Conçu pour contrer les essaims de drones, ce système utilise des micro-ondes de haute puissance pour désactiver l’électronique ennemie.

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L’impact des technologies de guerre électronique sur les groupes non étatiques

Il n’y a pas que les gouvernements qui s’intéressent à la guerre électronique. Des groupes insurgés, des rebelles et des organisations terroristes explorent également ces outils. La capacité de manipuler le spectre électromagnétique pourrait devenir une arme essentielle dans leur arsenal. Un rapport du département de la Sécurité intérieure de 2022 a mis en garde contre les risques liés à l’utilisation de technologies commercialement disponibles par des terroristes. Contrairement aux armes conventionnelles, les technologies comme les IEM ne nécessitent pas de logistique complexe. Un dispositif dissimulé dans un camion pourrait être utilisé avec un minimum d’expertise. Ces attaques invisibles compliquent les efforts de réponse, rendant difficile la détermination de la nature exacte de la menace.

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L’avenir de la guerre : un champ de bataille silencieux

Avec l’évolution rapide de l’intelligence artificielle, les systèmes de guerre électronique deviendront de plus en plus efficaces et difficiles à contrer. Les forces militaires investissent déjà dans des mesures de contre-guerre électronique, telles que l’électronique durcie contre les radiations et les algorithmes défensifs pilotés par l’IA. Cependant, l’histoire montre que les mesures défensives ont souvent du retard par rapport aux innovations offensives. Les futurs champs de bataille pourraient être marqués par des pannes instantanées, des avions cloués au sol et des défenses désactivées, le tout réalisé par des attaques électroniques pilotées par l’IA. Les stratégies de défense doivent évoluer pour détecter et neutraliser ces menaces invisibles avant qu’elles ne se produisent.

Alors que la guerre électronique continue de se développer, une question cruciale se pose : comment les nations et les organisations internationales peuvent-elles collaborer pour prévenir l’escalade de ces technologies destructrices ?

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