Les chercheurs américains affirment « l’IA va accélérer la fusion » en lançant un système de conception nucléaire à intelligence artificielle

Les récentes avancées dans la recherche sur la fusion nucléaire ont été marquées par l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) sur certains des supercalculateurs les plus puissants au monde. Des scientifiques du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) ont mis en œuvre des agents d’IA pour automatiser et accélérer la conception de cibles pour les expériences de fusion par confinement inertiel. Cette initiative vise non seulement à faire progresser l’énergie de fusion, mais aussi à renforcer la sécurité nationale. Grâce à l’utilisation de modèles de langage étendus combinés à des outils de simulation haute performance, le LLNL peut désormais interpréter des demandes en langage naturel et créer des simulations complètes.

La puissance des supercalculateurs El Capitan et Tuolumne

Le projet de recherche sur la fusion nucléaire du LLNL s’appuie sur deux supercalculateurs de renommée mondiale : El Capitan et Tuolumne. El Capitan, reconnu comme le supercalculateur le plus rapide au monde avec un pic de 2,79 exaFLOPs, joue un rôle central dans cette avancée technologique. Tuolumne, quant à lui, occupe la douzième place dans le classement mondial des supercalculateurs. Ces machines exceptionnelles permettent aux chercheurs de réaliser des milliers de simulations en parallèle, optimisant ainsi le processus de conception et d’analyse des expériences de fusion. Un agent de conception inverse est utilisé pour convertir des schémas de capsules dessinés à la main en simulations, tandis qu’un agent de gestion des tâches gère la planification à travers les systèmes de calcul haute performance.

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Le rôle crucial du Multi-Agent Design Assistant (MADA)

Le Multi-Agent Design Assistant (MADA) est au cœur de cette révolution dans la recherche sur la fusion. Développé par des chercheurs du LLNL en collaboration avec les laboratoires nationaux de Los Alamos et Sandia, ce système intègre des modèles de langage étendus avec des outils de simulation avancés. MADA est capable de comprendre des schémas et des demandes en langage naturel pour générer des simulations complètes. Cette approche permet de réduire considérablement le temps nécessaire pour explorer de nouvelles conceptions de cibles de fusion. Les agents autonomes tels que l’Inverse Design Agent (IDA) et le Job Management Agent (JMA) travaillent ensemble pour automatiser et optimiser le processus de conception, permettant ainsi aux chercheurs de se concentrer sur l’innovation plutôt que sur la programmation.

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Les implications pour la recherche et la sécurité nationale

L’utilisation de l’IA dans la recherche sur la fusion arrive à un moment crucial. Après le succès de l’allumage au National Ignition Facility en 2022, le LLNL cherche à développer une plateforme d’allumage robuste pour soutenir les objectifs de sécurité nationale. Les outils comme MADA, qui compressent significativement les cycles de conception, jouent un rôle clé dans l’identification des conditions optimales pour augmenter les rendements de fusion. Le système permet aux chercheurs de poursuivre simultanément des centaines, voire des milliers, de concepts de conception de fusion, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles découvertes dans le domaine de l’énergie.

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Perspectives d’avenir pour l’IA dans d’autres domaines

Les implications de ces avancées s’étendent bien au-delà de la recherche sur la fusion. Avec l’avènement de nouveaux systèmes exascale comme El Capitan, MADA pourrait servir de modèle pour le déploiement d’agents d’IA en tant que collaborateurs numériques dans divers domaines. Que ce soit dans la découverte de matériaux, la fabrication avancée ou la certification des armes, les possibilités offertes par l’IA sont vastes. Les agents d’IA, en tant que facilitateurs de la recherche et de l’innovation, pourraient transformer la manière dont les scientifiques abordent des problèmes complexes, optimisant ainsi le temps et les ressources alloués à la recherche.

L’intégration de l’IA dans la recherche sur la fusion nucléaire représente un tournant majeur pour l’avenir de l’énergie. En automatisant des aspects clés du processus de conception, les chercheurs sont mieux équipés pour explorer de nouvelles frontières technologiques. Cependant, la question demeure : comment ces avancées transformeront-elles notre approche de la recherche scientifique à l’avenir ?

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