Lettonie – Les migrants qui avaient été envoyés en Lettonie depuis l’Allemagne suivant la politique de redistribution de l’Union européenne (UE) sont revenus en Allemagne presque dès leur arrivée dans la petite nation baltique.
Après avoir accepté de prendre en charge 531 migrants directement d’Allemagne pour traiter leurs demandes d’asile, un nouveau rapport montre que des 69 qui sont effectivement arrivés, 23 d’entre eux ont obtenu l’asile, mais seulement deux migrants ont décidé de rester dans l’Etat balte alors que le reste d’entre eux sont retournés en Allemagne, rapporte le Spiegel Online.
L’Allemagne et l’Union européenne ont fait pression pour la redistribution des migrants depuis le début de la crise des migrants. Alors que de nombreux pays, notamment ceux du groupe de Visegrád, les quatre pays d’Europe centrale (Hongrie, Slovaquie, Tchéquie et Pologne), ont rejeté la redistribution automatique des migrants, certains pays comme la Lettonie ont accepté la proposition.
Certains migrants ont affirmé que la raison pour laquelle ils sont retournés à l’Allemagne est qu’il leur était impossible de trouver un emploi ou un appartement en Lettonie.
Pire encore, les médias lettons rapportent que les autorités de la migration dans le pays n’ont aucun moyen de suivre où les migrants disparus sont allés. L’agence nationale de la migration indique qu’il n’y a pas de lois actuelles pouvant empêcher les migrants de quitter le pays en raison de la libre circulation des personnes selon l’accord de Schengen, dont la Lettonie est signataire.
Le gouvernement letton a même été forcé d’admettre que les migrants continueront de recevoir la subvention mensuelle de 139€, peu importe qu’ils soient dans le pays ou non.
Le Premier ministre de Lettonie, Māris Kučinskis, a commenté en disant qu’il se penchera sur la question, mais a averti qu’il ne ferait pas de la Lettonie, un «État totalitaire» en érigeant des fortifications frontalières comme un mur – bien qu’il ait fait ériger une barrière le long de la frontière avec la Russie, ndlr.
Des pays comme la Grèce et l’Italie, qui sont les premiers pays de l’UE dans lesquels arrivent la plupart des migrants, ont demandé que d’autres pays de l’UE soulagent leurs gouvernements débordés et prennent en charge plus de migrants.
Même la Suède, qui l’an dernier a accepté tous les migrants qui sont arrivés, a demandé à l’UE de procéder à des réinstallations de migrants, bien que l’UE ait rejeté la demande du pays nordique au mois de mars.
Parmi les 4 de Visegrád, qui ont rejeté toute redistribution obligatoire, la Hongrie est devenu le porte-étendard du refus. Le premier ministre hongrois Viktor Orbán a fait comprendre à l’Union européenne qu’il ne veut pas accepter de migrants et demandera aux Hongrois leur avis sur la question le 2 Octobre lors d’un référendum.
Article publié originellement sur Breibart.
Traduit de l’anglais par le Visegrád Post.