Pologne – Face à la volonté affichée du maire de Varsovie Rafał Trzaskowski (PO) d’empêcher l’organisation de la désormais traditionnelle Marche de l’Indépendance polonaise du 11 novembre en engageant diverses procédures juridiques en ce sens, le président du groupe parlementaire du PiS et vice-président de la Diète, Ryszard Terlecki, et le porte-parole du PiS, Anita Czerwińska, ont annoncé ce mardi 9 novembre que cette manifestation patriotique revêtirait cette année un caractère officiel.
« La marche aura lieu »
« La marche ne perdra pas son caractère social. Dans un esprit de responsabilité, la marche aura un caractère étatique et sera correctement sécurisée »,
a ainsi expliqué Mme Czerwińska, tandis que M. Terlecki ajoutait :
« La marche aura lieu. Tout le monde pourra y participer ».
De manière significative d’ailleurs le thème directeur de la marche, habituellement organisée par une association proche du Mouvement National (Ruch Narodowy, RN) de cette année devait être : « L’indépendance n’est pas à vendre ! »
« Une très mauvaise décision » selon l’opposition
Cette décision – permettant d’empêcher toute interdiction administrative de l’événement – prise formellement par le chef de l’Office des Anciens Combattants, Jan Józef Kasprzyk, a fait bondir un certain nombre de représentants de l’opposition, dont le député Robert Tyszkiewicz (PO) :
« Il faut se demander si l’Office des Anciens Combattants accepte la responsabilité de tous les incidents, slogans et banderoles qui apparaissent chaque année lors de cette marche des milieux nationalistes.
[…] C’est une très mauvaise décision […] L’Office des Anciens Combattants se met à la disposition des cercles nationalistes, connus pour leur manière de transformer le Jour de l’Indépendance en émeute ».
Cependant, si l’on regarde en arrière, les seules années où la manifestation populaire organisée par les nationalistes a donné lieu à des troubles à l’ordre public étaient celles où elle avait été interdite, comme l’année dernière à cause de la pandémie, où jusqu’en 2014 quand les gouvernements libéraux étaient accusés d’organiser eux-mêmes des provocations pour discréditer cette grande marche patriotique.