Slovaquie – Les élections régionales en Slovaquie ont apporté de grands changements : le parti du Premier ministre ainsi que le parti nationaliste radical LSNS de Marian Kotleba sont les principaux perdants suite au vote du 4 novembre.
Deux partis apparaissent comme les perdants de ces élections régionales : le parti de gauche SMER-SD de Robert Fico, l’actuel Premier ministre slovaque, qui a perdu quatre gouvernorats sur six, mais aussi le parti nationaliste radical LSNS, qui a perdu la région de Banská Bystrica .
Pour beaucoup, cette perte considérable pour le principal parti au pouvoir du Premier ministre Robert Fico est un échec stratégique. En effet, le système de votation a été modifié par le SMER-SD, transformant les élections à deux tours en élections à un tour.
Cette nouvelle règle de votation, associée à un taux de participation plus élevé (29,95%) que d’habitude (20,11% en 2013) pour ce type d’élection en raison de la mobilisation des forces libérales en Slovaquie, a eu un impact considérable sur les résultats ; cela a également conduit le parti nationaliste radical LSNS à perdre non seulement la gouvernance de la région de Banská Bystrica, mais aussi à ne remporter que deux sièges contre 416 précédemment dans les assemblées régionales slovaques.
Sur les huit gouvernorats, cinq ont été remportés par des coalitions dirigées par des groupes de centre-droit, deux par des coalitions dirigées par Smer-SD et la région de Banská Bystrica – autrefois dirigée par le nationaliste Marian Kotleba – par un indépendant.
Cette fois-ci, le mandat électoral sera prolongé de quatre à cinq ans exceptionnellement afin de permettre l’organisation des prochaines élections régionales en 2022 parallèlement aux élections municipales.
Des soupçons d’achat de votes ont été signalés la semaine précédant le vote. Le jour du scrutin, de tels soupçons ont été signalés dans le district de Michalovce, dans l’est du pays, dans les municipalités de Veľké Kapušany et Drahnov, a rapporté le Slovak Spectator. L’agence nationale contre le crime (NAKA) a ouvert huit procédures pénales pour suspicion de fraude électorale.