Pologne/Pays baltes – Anticipant l’attaque russe déclenchée au matin du jeudi 24 février contre l’ensemble de l’Ukraine, l’OTAN a entrepris ces derniers jours de renforcer ses troupes en Pologne et dans les Pays baltes.
Renforcement militaire américain en Pologne…
C’est ainsi que le mercredi 23 février, les États-Unis ont transféré douze hélicoptères de type AH-64 Apache depuis la Grèce vers la base de Powidz (au sud de Varsovie) en Pologne, qui se trouve désormais sur la ligne de front entre l’Alliance atlantique et le théâtre des opérations. Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, s’est félicité sur Twitter de l’arrivée de ces appareils :
« Aujourd’hui, des hélicoptères américains AH-64 Apache ont atterri à Powidz. Il s’agit d’un soutien supplémentaire des alliés face à l’escalade des actions agressives de la Russie ».
Par ailleurs, l’aviation américaine a également transféré huit chasseurs F35 en Pologne depuis la base de Spangdahlem en Rhénanie-Palatinat (Allemagne). Ces derniers appareils devraient être stationnés sur les bases de Łask (centre du pays) et de Krzesin (près de la frontière allemande).
… et dans les Pays baltes
Dès la veille – mardi 22 février –, le président américain Joe Biden avait annoncé l’envoi de troupes (800 soldats américains) et de matériel militaire américain supplémentaires (dont vingt hélicoptères AH-64 Apache) en Estonie, Lettonie et Lituanie. « Soyons clairs : ce sont des gestes totalement défensifs de notre part ; nous n’avons aucune intention de combattre la Russie. […]
Nous voulons envoyer un message sans équivoque : les États-Unis, et leurs alliés défendront chaque pouce du territoire de l’OTAN et respecteront les engagements que nous avons pris au sein de l’Alliance »,
avait-il expliqué, estimant – ce qui s’est confirmé entre-temps – que le déploiement de l’armée russe dans les républiques autoproclamées du Donbass n’était que le prélude à une opération plus importante contre l’Ukraine.
De son côté, le Royaume-Uni avait annoncé dès le 5 février l’envoi de 850 soldats supplémentaires en Estonie, venant renforcer le contingent de 1200 soldats britanniques déjà présent dans ce pays balte frontalier de la Russie. Selon l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Tallinn, Ross Allen, ces troupes, qui devaient initialement rester en Estonie jusqu’au mois de juin, pourrait y demeurer plus longtemps le cas échéant : « Cela dépendra de la gravité de la situation sécuritaire dans [la] région à l’avenir ».
Au début du mois de février, les États-Unis avaient déjà transféré 1700 soldats supplémentaires en Pologne et 1000 de l’Allemagne vers la Roumanie.