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Tchéquie : le ministre des Affaires étrangères limogé par le président

Temps de lecture : 2 minutes

Tchéquie – Le vaccin anti-Covid russe Spoutnik V n’en finit pas de semer la discorde au sein des gouvernements des républiques « sœurs » tchèque et slovaque. Après la crise gouvernementale à Bratislava et le limogeage du ministre tchèque de la Santé, Jan Blatný, le 7 avril, c’est le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček (ČSSD) qui a été débarqué hier en raison de son opposition au vaccin russe.

Refus du Spoutnik V sans homologation européenne

Le président  « a mis fin aux fonctions de Tomáš Petříček conformément à la Constitution ». La nouvelle a été annoncée sur Twitter par Jiří Ovčáček, le porte-parole du président tchèque Miloš Zeman, les fonctions de ministre des Affaires étrangères étant provisoirement assumées par le ministre de l’Intérieur Jan Hamáček. Tomáš Petříček, tout comme le ministre de la Santé, Jan Blatný, remercié la semaine dernière, refusait d’approuver l’achat de doses de Spoutnik V, tant que son utilisation ne serait pas homologuée par l’Agence européenne des médicaments. Le successeur de M. Blatný, Petr Arenberger, est, quant à lui, favorable à l’utilisation du Spoutnik V dans les essais cliniques.

Rosatom et Dukovany

Selon les déclarations de M. Petříček, sa mise à l’écart serait aussi liée à son opposition à la société russe Rosatom dans le cadre du chantier d’expansion de la centrale nucléaire de Dukovany :

« Après tout, ce n’est un secret pour personne que je suis une épine dans le flanc du bureau présidentiel et du président depuis longtemps. Des raisons concrètes ont été ajoutées récemment. Dans le cas de l’expansion prévue de la centrale nucléaire de Dukovany, je voudrais en outre souligner que la sécurité de l’État passe avant tout. Sur la question des vaccins anti-Covid, mon avis est que la santé de nos citoyens est fondamentale. 

Nous nous disputerions probablement bientôt avec le président sur l’ouest de l’Ukraine et d’autres questions de politique étrangère. […] Je quitte mes fonctions la tête haute. Je n’ai honte d’aucune de mes démarches. Je travaillerai toujours pour une orientation pro-européenne et pro-occidentale et la continuité de la politique étrangère tchèque ».

Selon les rumeurs rapportées par la presse tchèque, le ministère des Affaires étrangères pourrait être confié à Lubomír Zaorálek, actuellement ministre de la Culture mais avait déjà exercé les fonctions de ministre des Affaires étrangères de 2014 à 2017.