Europe centrale – Au 7e sommet de cette organisation lancée en 2015 regroupant douze pays d’Europe centrale, qui s’est tenu ces lundi 20 et mardi 21 juin à Riga (Lettonie), le président polonais Andrzej Duda a annoncé que l’Ukraine devenait désormais un partenaire participatif de l’Initiative des trois mers (I3M).
Construire des sphères de sécurité en Europe centrale et orientale
Comme le chef de l’État polonais l’a expliqué sur Twitter, le sommet de Riga fut essentiellement consacré à « la coopération avec l’Ukraine, [à] l’agression russe et [à] une éventuelle crise alimentaire » qui pourrait en résulter. M. Duda a souligné que l’objectif de la coopération au sein de l’I3M était de créer des liens économiques et de communication et, aussi, de construire des sphères de sécurité en Europe centrale et orientale.
« Cette sécurité n’est pas une sécurité militaire – nous avons l’Alliance de l’Atlantique Nord, dont nous sommes tous membres, pour la sécurité militaire – mais la sécurité dans ses autres manifestations – la sécurité énergétique, la sécurité des communications et la cybersécurité. […] La plupart de nos discussions d’aujourd’hui ont, bien sûr, été dominées par la situation en Ukraine et notre situation par rapport à ce qui se passe en Ukraine, à savoir l’agression russe. […]
Nous avons décidé de créer un partenariat spécial, d’un type nouveau, avec l’Initiative des trois mers – à côté du partenariat stratégique, un partenariat participatif, un nouveau type de partenariat qui n’est pas réservé à l’Ukraine. Aujourd’hui, nous l’avons ouvert à l’Ukraine, mais nous supposons que le même type de partenariat peut être étendu aux pays d’Europe centrale
[dont la Bosnie-Herzégovine, ndlr.] qui ne sont pas membres de l’Union européenne, mais qui aspirent à la rejoindre. […] L’Ukraine a immédiatement besoin d’un soutien politique. [..] Aujourd’hui, nous voyons que les Ukrainiens se battent, versent leur sang pour ne pas faire partie du monde russe. Et cela signifie qu’ils veulent faire partie de l’Ouest ».
Aujourd’hui l’Ukraine, demain la Bosnie-Herzégovine…
Le président letton Egils Levits, qui accueille cette année le sommet de l’I3M, a abondé dans le même sens : « Aujourd’hui, nous avons décidé d’inviter l’Ukraine à cette initiative afin qu’elle puisse participer à tous les projets que nous mettons en œuvre dans ce cadre. […]
Nous pensons que l’Ukraine devrait être un pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Nous avons donc décidé de renforcer et d’intensifier la coopération avec l’Ukraine sur cette plateforme.
[…] Nous soutenons et soutiendrons l’Ukraine, sa lutte pour son indépendance territoriale, sa souveraineté et son indépendance. […]
L’Ukraine se bat au nom de valeurs, […] que nous pouvons appeler les nôtres ».
… ainsi que la Moldavie et la Géorgie ?
De son côté, le président roumain, Klaus Iohannis, a rappelé que la Moldavie et la Géorgie méritaient également le soutien de l’I3M sur le chemin vers l’Union européenne : « Il s’agit d’un moment clé pour l’ensemble de la région. […]
La Roumanie est convaincue que la Moldavie et la Géorgie, qui, comme l’Ukraine, se rapprochent de l’Union européenne, doivent bénéficier du même soutien de notre part ».