Slovaquie – Le Premier ministre slovaque Eduard Heger a annoncé, le dimanche 22 janvier, que les élections législatives anticipées – faisant suite à la motion de censure adoptée par le Conseil national le 15 décembre 2022 – auront lieu le 30 septembre 2023. Hasard du calendrier ou non, cette annonce a eu lieu le lendemain d’un référendum initié par l’opposition dans le but de permettre la convocation de nouvelles élections législatives suite à un référendum ou à une autodissolution du parlement.
La question posée aux électeurs slovaque, ce samedi 21 janvier, était la suivante : « Êtes-vous d’accord pour que la fin anticipée du mandat du Conseil national de la République slovaque puisse être décidée par référendum ou par une motion du Conseil national de la République slovaque, en modifiant la Constitution de la République slovaque ? »
Selon les résultats du référendum, 97,51 % des votants se sont prononcé en faveur de cette révision constitutionnelle… mais la participation au scrutin n’a cependant été que de 27,25 %. Or, selon l’article 98,1 de la Constitution slovaque, une participation de 50 % des inscrits est nécessaire pour valider un référendum.
Une demi-victoire politique donc pour les deux anciens Premiers ministres sociaux-démocrates Robert Fico (Smer-SD) et Peter Pellegrini (Hlas-SD), à qui la présidente du parti Za ľudí, Veronika Remišová, a reproché d’avoir ainsi gaspillé des fonds publics à des fins de propagande personnelle :
« [Le référendum] n’est pas un outil pour la campagne électorale de politiciens malhonnêtes qui, chaque fois qu’ils perdent une élection en bonne et due forme, n’hésitent pas à voler 10 millions d’euros aux gens lors d’un référendum.
En comparaison, au lieu d’un référendum, chaque infirmière pourrait recevoir 500 euros pour un salaire supplémentaire. Pellegrini et Fico sont tous deux responsables de cet argent gaspillé ».