Pologne – Le Président polonais, Andrzej Duda, a adressé, ce mardi 12 décembre, un appel au calme et à la collaboration dans la perspective des annonces du nouveau gouvernement de Donald Tusk, élu Premier ministre par la Diète après qu’une motion de censure ait renversé le gouvernement de Mateusz Morawiecki. Le chef de l’État polonais a ainsi exprimé sa volonté de voir un dialogue ouvert et constructif entre tous les partis, soulignant l’importance de l’unité nationale.
« Chasse aux sorcières » contre le PiS
Lors d’un entretien avec des journalistes à Genève, Andrzej Duda a évoqué les défis actuels auxquels la Pologne est confrontée et a appelé à la compréhension mutuelle. Il a souligné que la période de transition gouvernementale est critique, mais que c’est aussi une opportunité de renforcer la coopération et de trouver des solutions aux problèmes pressants du pays, tandis que la nouvelle majorité semble vouloir se lancer dans une « chasse aux sorcières » contre l’ancienne équipe gouvernementale du PiS au pouvoir de 2015 à 2023.
Le Président a encouragé toutes les parties prenantes, y compris l’opposition, à participer activement au processus démocratique et à contribuer à la construction d’un avenir meilleur pour la Pologne. Il a souligné l’importance de la diversité d’opinions au sein de la société polonaise et a appelé à un débat respectueux et constructif, alors que la nouvelle majorité à la Diète a exclu le PiS des vices-présidences du parlement et entend mettre en place pas moins de six commissions d’enquête à propos de la gestion du PiS.
Duda plaide pour une « approche très légaliste »
Ces annonces de « représailles » de la part du nouveau gouvernement de Donald Tusk suscitent une attention particulière ainsi que des réactions diverses au sein de la société polonaise. Le Président Duda, conscient de ces dynamiques, cherche à apaiser les tensions et à favoriser un climat propice à la collaboration et à la concorde : « Je ne peux qu’appeler au calme, à la prudence et à une approche très légaliste. J’espère qu’il n’y aura pas de situations telles, qui détruiraient l’ordre en Pologne et, surtout, violeraient le sens de la justice. »