Belgique, Bruxelles – Les dirigeants des pays de l’Union Européenne ont déclaré qu’il faut protéger les frontières extérieures de l’Europe, qu’il faut arrêter la masse de migrants et que les accords de Schengen doivent être pleinement respectés par tous – a dit le Premier Ministre hongrois Viktor Orbán à la conférence de presse suivant deux jours de sommet du Conseil de l’Europe à Bruxelles.
Concernant la situation migratoire, le point de vue hongrois a toujours été clair : contrôle, identification, arrestation et expulsion. Très précisément ce qui est défini par la convention de Schengen. C’est une tâche difficile et coûteuse, mais cela a été une réussite du point de vue de la défense de la Hongrie – a rajouté Orbán.
Selon Viktor Orbán, « l’Europe en est maintenant là où elle aurait dû être il y a un an au moins ». Les pays des Balkans de l’Ouest et l’Autriche ont retrouvé le chemin de la raison, car ce que ces pays font maintenant, c’est la solution hongroise ; construction de barrières, arrêter les migrants et les expulser – a-t-il encore dit. Orbán a également relevé que selon lui, la protection de la frontière sud de l’Europe n’est possible qu’en suivant les idées et décisions communes du V4.
La situation se dégrade à l’Ouest, et nombreux sont toujours ceux qui défendent la politique visant à faire entrer sur le sol de l’Union les migrants, et qu’il faudrait, avec des moyens législatifs, imposer leur répartition parmi les états membres – a dit le Premier Ministre, avant d’ajouter : la voix des partisans de cette politique était particulièrement forte durant les délibérations. La désamorcer et s’en protéger sera la tâche des semaines à venir et sera également un des thèmes du sommet européen avancé à mars.
« Nous avons atteint nos objectifs. »
Nous avons préservé le plus important principe européen : aucune discrimination entre deux citoyens de l’Union ne peut avoir lieu. Les résultats atteints quant aux exigences britanniques ont été préparés, représentés et atteints ensemble par les pays du Viségrád – a dit Orbán.
Concernant les négociations continues sur les exigences de réformes de la part de Londres, Viktor Orbán a affirmé que les Britanniques ne demandent pas moins que le changement de politique de l’Union sur certains points. « Les Britanniques veulent que nous renforcions l’Union Européenne » a dit le Premier Ministre. Le renforcement signifie l’augmentation de la compétitivité. Les Britanniques ont réussi à obtenir que l’UE soit plus dynamique dans le cadre de l’économie mondiale, ce qui est important pour l’avenir de l’Union Européenne, même sans le Royaume-Uni – a-t-il ajouté.
Au cours du débat sur le thème de la législation sociale, le chef de l’éxécutif hongrois a estimé que la liberté de travailler partout dans l’Europe des 28 demeure, y compris au Royaume-Uni. C’est un succès commun que la liberté de travailler ne puisse être entravée par aucun motif – a dit Viktor Orbán.
Le succès des négociations est démontré par le fait que les travailleurs hongrois peuvent accéder aux soins sans discrimination à leur égard. Ce qu’ils payaient jusque là leur sera toujours dû, grâce aux négociations récentes. La législation concernant les travailleurs reste inchangée – a-t-il ajouté. Les parties en négociation se sont mises d’accord pour que les enfants de travailleurs en Grande-Bretagne vivant dans un autre pays de l’UE bénéficient d’aides sociales adaptées au niveau de vie du pays d’origine.
Quant aux familles dont les enfants sont au Royaume-Uni, toutes les aides leurs sont dues comme pour une famille britannique avec enfants. « Nous avons fait tout ce que nous pouvions, la décision est désormais entre les mains des Britanniques » – a déclaré le Premier Ministre hongrois, faisant référence au référendum britannique à venir dit du « Brexit ».