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Orbán a rendu visite à l’ancien chancellier Kohl

Temps de lecture : 3 minutes

Allemagne, Oggersheim – Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a rendu visite à l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl à Oggersheim, en Allemagne. Bien qu’il ait dit dans une conférence de presse conjointe avec l’ancien chancelier que l’Europe ne pourrait pas absorber les migrants indéfiniment, il a ajouté que la Hongrie soutient Berlin.

Le mardi 19 Avril, Viktor Orbán s’est rendu à la résidence de Helmut Kohl, ancien chancelier allemand, pour lui rendre visite et lui faire témoigner son respect, considérant son rôle d’architecte de la réunification de l’Allemagne en 1990 et le voyant comme un des principaux moteurs de l’intégration européenne dans les années 90. En tant que tel, il est considéré par Orbán comme un exemple et Kohl a reçu du premier ministre hongrois une copie de l’édition hongroise de son propre livre « Aus Sorge um Europa » (Par souci pour l’Europe ). Orbán a déclaré à la presse que cette visite n’avait pas de but politique, et que Kohl « se dresse au-dessus de nous autres politiciens contemporains». Cependant, Kohl et Orbán ont fait une déclaration commune à l’issue de la rencontre.

Après une réunion d’une heure où aucune caméra n’a été autorisée, Orbán et Kohl ont exprimé leurs vues sur la situation actuelle de la crise des migrants. Un sujet sur lequel Kohl est connu pour être en désaccord avec Merkel, son ancien protégée alors qu’il gouvernait le CDU. Dans une chronique publiée dimanche dans le quotidien berlinois Tagespiegel, Kohl dit qu’il ne pense pas que l’UE pourrait intégrer des millions de réfugiés. « La solution réside dans les régions touchées. Elle ne se trouve pas en Europe. L’Europe ne peut pas devenir un nouveau foyer pour des millions de personnes dans le besoin à travers le monde,» écrivait-il. Ce point de vue a été souligné dans la déclaration. M. Orbán a souligné également que «dans une période de grandes vagues de migration », les valeurs européennes fondamentales telles que la liberté de religion, l’égalité des femmes ou des comportements enracinés dans le respect mutuel de l’autre ne doivent à aucun moment être remis en question. Le Premier ministre a ajouté que «nous ne devons pas permettre le développement de zones au sein de nos sociétés qui sont en dehors du cadre de la loi et qui favorisent ainsi la radicalisation ». Orbán a dit avoir décrit à son hôte le plan Schengen 2.0 en se basant sur cette vision.

Viktor Orbán a également surpris quelques uns un peu avant la fin de sa déclaration. Selon un rapport publié dans l’édition en ligne de Bild, dans sa déclaration faite dans la maison de l’ancien chancelier, Orbán a dit que «D’ici également, je voudrais envoyer mes meilleurs vœux à la chancelière allemande Angela Merkel ». Se référant au plan « Schengen 2.0 », le premier ministre a déclaré que «la Hongrie – et moi-même en tant que Premier ministre – soutenons Berlin, et nous soutenons Angela Merkel dans la lutte face aux défis actuels de l’Europe avec de futures initiatives, telles que notre plan d’action ». « Il y a un accord complet sur le but, » ont dit les deux hommes. « Il s’agit d’un bon avenir pour l’Europe et la paix dans le monde. Les efforts de (Merkel) pointent dans la même direction. » Mais, ont-ils ajouté, « combien de personnes l’Europe peut-elle prendre raisonnablement, et, à la fin, intégrer? Et qu’est-ce qui se passe pour les millions restants de personnes dans le besoin à travers le monde qui ne peuvent pas fuir? »

Reuters rappelle que la semaine dernière, Mme Merkel a accepté d’exiger des migrants bénéficiant d’un droit de séjour de faire preuve de volonté d’intégration par l’apprentissage de l’allemand et la recherche de travail sous peine de voir leurs prestations sociales réduites. Son gouvernement a également introduit des mesures pour accélérer le traitement des demandes et les expulsions de ceux dont la permission de rester a été refusée.