Croatie – Le ministre de l’Intérieur Vlaho Orepić est serein et ne pense pas qu’une nouvelle vague migratoire frappera le pays. Selon lui aucun flot important de migrants ne touchera la Croatie, ou même l’Europe.
« Il n’y a pas de place pour la peur. Il est vrai que l’Europe est dans un état latent de crise migratoire. La Croatie, en tant que membre de l’Union européenne partage ce destin, et le récent sommet à Vienne concernant la route migratoire est simplement un résultat du besoin de trouver les meilleurs solutions, et les solutions les plus rationnelles, » a dit M. Orepić.
Il a rapporté que la solution commune sur laquelle les membres de l’UE se sont entendus est la prolongation de l’accord avec la Turquie, ainsi que la protection des frontières extérieures, qui jusqu’à présent n’a pas été assez importante.
Aussi, le ministre a souligné que, en un mois, la Croatie était passée de 100 arrivées de migrants par jour à 10 ou 15 par jour. Il ne s’inquiète pas d’un éventuel flot migratoire comme son pays l’a déjà connu, « pour le moment rien n’indique que cela va arriver. Il y a un danger latent, c’est vrai, mais si les objectifs communs sont atteints, je suis persuadé que la vague migratoire n’arrivera pas. »
Les pays voisins, la Hongrie, l’Autriche, la Slovénie, ont engagé davantage de soldats, construit des barrières, c’est un « plan B », comme le souligne M. Orbán. Par rapport à cela, le ministre croate a déclaré : « nous avons un plan B, mais le fait est que nous n’avons pas causé la crise migratoire et nous ne la résoudrons pas. L’an dernier nous faisions face aux conséquences, et nous recommencerons. Il faut rester rationnel. »
A cause du protocole de Dublin, un bon nombre de migrants est renvoyé vers la Croatie. M. Orepić a dit que la Croatie était un membre responsable de l’UE. « Nous ferons face à nos obligations, Nous avons l’obligation d’accueillir ces personnes, tout comme celle de loger 1.582 personnes. » Il a ajouté que la Croatie possédait les ressources nécessaires pour accueillir les migrants.
Depuis deux mois, un nombre important de migrants tente de franchir la frontière de la Serbie vers la Croatie. Ils viennent du Pakistan, d’Afghanistan ou d’Irak.