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La Roumanie au bord d’une crise politique

Temps de lecture : 2 minutes

Roumanie – Le président Klaus Iohannis a rejeté la candidature du premier candidat musulman et féminin du pays, Sevil Shhaideh, au poste de premier ministre.

Après avoir remporté les élections début décembre, le PSD – sociaux-démocrates – a dû nommer un candidat pour le poste de premier ministre. Le président du PSD, Liviu Dragnea, n’a pas pu devenir premier ministre car il a été refusé par le président Iohannis prétextant une condamnation pour fraude électorale. Par conséquent, M. Dragnea a proposé Sevil Shhaideh, dont il est très proche, faisant soupçonner qu’il allait diriger le gouvernement par son intermédiaire.

Cependant le président Klaus Iohannis a demandé aux sociaux-démocrates de choisir quelqu’un d’autre pour diriger le gouvernement, sans pour autant donner de raison pour ce rejet. M. Dragnea a déjà suggéré qu’il combattra toute tentative du président de bloquer son choix de premier ministre. « Si Iohannis rejette notre proposition, je ne vais pas en faire une seconde. Nous nous retrouverons dans un autre endroit, » a menacé le président du PSD.

Suite au refus, M. Dragnea a dit qu’il pourrait enclencher la procédure pour démettre M. Iohannis de sa fonction de président. « Il semble que le président souhaite clairement être suspendu, » a déclaré M. Dragnea. « Nous allons pondérer nos options très soigneusement, parce que nous ne voulons pas prendre des décisions émotionnelles. Nous ne voulons pas déclencher une crise politique pour rien, mais si nous arrivons à la conclusion que le président doit être suspendu, je n’hésiterai pas ». Des observateurs politiques font remarquer par ailleurs que les deux refus – celui de M. Dragnea, informel, et celui de Mme Shhaideh – sont anticonstitutionnels.

Finalement, le 28 décembre, M. Dragnea a proposé Sorin Grindeanu comme candidat pour le poste de premier ministre. Le président Iohannis devrait nommer le premier ministre le 29 décembre. Selon la consitution roumaine, si ce candidat n’est pas accepté par le président, le parlement devra être dissous et de nouvelles élections convoquées.