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Macédoine : affrontements au parlement et provocations de la gauche

Temps de lecture : 2 minutes

Article publié à l’origine en hongrois sur Magyar Hírlap.

Par Mariann Őry.

La gauche aurait délibérément provoqué les affrontements au parlement.

Macédoine, Skopje – Les tensions s’accentuent en Macédoine alors que les sociaux-démocrates ont élu de façon irrégulière un président albanais pour le parlement.

Les sociaux-démocrates veulent utiliser le coup de force contre le parlement comme levier politique, alors qu’ils visent à former un gouvernement tant qu’ils ont leur soutien étranger.

Le chaos a régné dans le parlement macédonien, après que des manifestants de droite ont pénétré de force le bâtiment jeudi soir, indignés par le fait que le parti sociaux-démocrate SDSM et les partis minoritaires albanais aient choisi Talat Xhaferi, un représentant de l’Union démocratique albanaise pour l’intégration (DUI), en tant que président du parlement, durant une pause de la session parlementaire.

Une cohue a éclaté et la foule a bousculé plusieurs journalistes, ainsi que Zoran Zaev, le président du SDSM, et Zijadin Sela, leader de l’Alliance des Albanais, a été gravement blessé. Après que la police a évacué les intrus, cinquante mille manifestants ont passé la nuit devant le bâtiment. Vendredi, Agim Nuhiu, ministre de l’Intérieur, a présenté sa démission du fait que certains policiers sont passés du côté des manifestants au lieu de protéger les gens à l’intérieur du parlement. Le président Gjorge Ivanov a appelé les dirigeants des partis parlementaires à trouver une solution, en rappelant dans son discours télévisé : « nous ne devrions pas attendre la solution de l’étranger ».

Le SDSM refuse le dialogue avec les manifestants depuis des semaines alors que ceux-ci exigent qu’ils rejettent la Plateforme de Tirana, créée par le premier ministre albanais Edi Rama et pratiquement obtenue par le chantage des partis minoritaires albanais, ce qui renforcerait les droits de la minorité albanaise de façon inacceptable pour la majorité macédonienne. La Plateforme de Tirana a été acceptée après les élections. Les manifestants ont prévenu qu’ils prendraient d’assaut le parlement si le prochain gouvernement est façonné conformément à la Plateforme de Tirana.

Cvetin Chilimanov, journaliste macédonien travaillant pour l’agence de presse MIA, a déclaré à Magyar Hírlap que les sociaux-démocrates ont délibérément provoqué les événements lorsque les manifestants étaient les plus nombreux. Le SDSM a immédiatement « capitalisé » sur l’événement et est bientôt arrivé du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), du Commissaire à l’élargissement Johannes Hahn et de l’Ambassade des États-Unis, en coopération avec les sociaux-démocrates et leur allié, les ONG soutenues par George Soros, la reconnaissance de l’élection irrégulières de Xhaferi.

Chilimanov a rappelé que les politiciens albanais ont été élus par une majorité minimale dans une situation chaotique dans laquelle il était impossible de compter les votes. Selon lui, le SDSM a dû saisir l’occasion du « maintenant ou jamais » pour former le gouvernement tant que la nouvelle administration américaine n’est pas encore entièrement en contrôle du Département d’État. Il a ajouté que la visite de George Soros à Hahn à Bruxelles le même jour a eu une grande résonance dans les médias macédoniens, compte tenu de l’intervention active de Soros en Macédoine.

Selon Chilimanov, les élections anticipées seraient la solution, mais le SDSM s’y oppose, car à cause de la Plateforme de Tirana, le centre-droit VMRO-DPMNE, qui a dirigé le pays jusqu’ici, gagnerait les élections. Il note toutefois que le SDSM pourrait gérer un gouvernement pendant quelques mois.

Traduit du hongrois par le Visegrád Post.