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Pour la Pologne, l’attentat de Barcelone démontre une fois de plus la nécessité pour l’Europe de revenir à des politiques d’immigration responsables

Temps de lecture : 2 minutes

Par Olivier Bault.

Pologne – Il y a eu la condamnation officielle des attentats de Catalogne par le premier ministre Beata Szydło et par le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué où la Pologne, comme d’autres pays, exprime bien naturellement sa solidarité avec l’Espagne et sa volonté de soutenir les États qui luttent contre le terrorisme. Mais il y a eu aussi d’autres propos, que l’on aimerait entendre dans les cercles dirigeants en Espagne, en Italie, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Scandinavie, qui sont en première ligne face au terrorisme islamique.

C’est ainsi que le vice-ministre de la Défense polonais Michał Dworczyk a affirmé : « L’attentat terroriste qui a eu lieu à Barcelone est une preuve de plus que la politique migratoire et la politique de sécurité doivent être conduites de manière très réfléchie et responsable (…). La sécurité qui règne en Pologne est entre autres le résultat de la politique conséquente du gouvernement », a déclaré le vice-ministre qui a demandé que les dirigeants européens « revoient leurs idées en matière de politique migratoire » : « Nous sommes tous secoués par les informations qui nous arrivent d’Espagne, et nous nous joignons à la douleur des familles des victimes […]. On ne peut toutefois pas fermer les yeux sur le fait que nous avons en Europe un grave problème avec l’afflux d’immigrants illégaux. C’est une très mauvaise idée que d’inviter des gens qui ne peuvent pas être contrôlés, dont on ne peut pas affirmer qu’ils ne représenteront pas un danger pour les citoyens de l’UE ». […] J’espère que ces événements dramatiques seront aussi une occasion de réflexion pour certains fonctionnaires de la Commission européenne et certains leaders politiques de l’UE, l’occasion de revoir leurs idées en matière de politique migratoire et de relocalisation forcée de personnes dont ont ne peut pas établir l’identité avec certitude. […] En Pologne, nous n’acceptons pas et nous n’accepterons pas que se forment des enclaves avec des gens qui ne s’assimilent pas, qui ne veulent pas appartenir à la société. »

Dans le même esprit, le ministre de l’Intérieur polonais Mariusz Błaszczak expliquait le soir de l’attentat islamiste de Barcelone que « la Pologne est en sécurité, elle n’est pas confrontée à ce genre de situation, parce qu’il n’y a pas d’enclaves où vivent des gens qui ne s’intègrent pas avec le pays où ils ont émigrés ». Il a également confirmé, promettant que son pays ne céderait pas aux exigences de la Commission européenne, que le gouvernement du PiS ferait tout pour que cela ne change pas et n’accepterait pas la relocalisation en Pologne de « réfugiés ». Et ce d’autant plus que, ainsi que l’a redit le ministre, le système de relocalisation des « réfugiés » est un mécanisme « incitant des millions de gens à traverser la mer pour venir en Europe », et que « cela a une fin tragique, nous avons affaire à un choc des civilisations, il faut le dire ouvertement et c’est le problème de toute l’Europe ». Et c’est pourquoi le ministre de l’Intérieur polonais estime qu’il faut « que l’Europe ferme ses portes ».

Ces nouveaux attentats sont aussi l’occasion de rappeler l’appel dramatique lancé en mai par le premier ministre polonais aux Européens : « Nous n’accepterons aucun chantage de la part de l’Union européenne. Nous n’allons pas prendre part à la folie des élites bruxelloises ! Nous avons le courage de poser la question aux élites politiques en Europe : où allez-vous, où vas-tu, Europe ? Sors de ta léthargie, car sinon tu pleureras tous les jours tes enfants ! »