Belgique, Bruxelles – Vendredi 24 novembre s’est tenu le sommet du Partenariat Oriental de l’Union européenne à Bruxelles.
Le 5e sommet du Partenariat oriental, qui s’est tenu vendredi 24 novembre à Bruxelles, a été l’occasion de faire le point sur les avancées accomplies au cours de ces deux dernières années au niveau des relations de l’Union européenne avec ses six partenaires orientaux, ainsi que de prévoir la mise en œuvre de vingt objectifs à l’horizon 2020 qui déboucheront sur des avantages concrets pour les citoyens, selon les autorités européennes.
Ce sommet, qui s’est tenu au niveau des chefs d’État ou de gouvernement, a réuni les institutions de l’Union européenne, représentées par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président du Conseil européen, Donald Tusk, les 28 États membres de l’UE, ainsi que les six pays du Partenariat oriental, à savoir l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la République de Moldavie et l’Ukraine. Ils ont été rejoints par la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, le commissaire pour la politique européenne de voisinage et les négociations d’élargissement, Johannes Hahn, et la commissaire pour le commerce, Cecilia Malmström.
Les participants ont adopté une déclaration commune à l’issue du sommet. En marge de cet événement, plusieurs dossiers portant sur des accords ont avancé, dont un nouvel accord bilatéral entre l’Union européenne et l’Arménie ; un accord avec l’Arménie sur la création d’un espace aérien commun ; ainsi que l’extension du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) de l’UE à des pays du Partenariat oriental.
«Le Partenariat oriental constitue avant toute chose un partenariat entre des personnes, qui vise à améliorer les conditions de vie dans l’ensemble de nos pays et à rapprocher nos sociétés les unes des autres. Il a pour but de défendre les valeurs, les principes et les aspirations que les citoyens de l’Union européenne et des pays de notre voisinage oriental partagent collectivement», a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. «À l’issue du sommet d’aujourd’hui, nous nous sommes mis d’accord sur un ensemble de vingt actions concrètes à mener à bien d’ici 2020. Dans le cadre du Partenariat oriental, l’Union européenne a contribué à la création de 10 000 emplois, à la formation de 20 000 personnes et à l’octroi de plus de 100 000 prêts à des entreprises. Nous avons amélioré l’accès aux services juridiques gratuits, investi dans les liaisons de transport, fait la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, et aidé des milliers d’étudiants à circuler entre l’Europe et la région du Partenariat oriental. Alors que nous nous tournons vers 2020 et au-delà, l’heure est désormais venue d’agir encore plus. Nous sommes sur la bonne voie, ne dévions pas de notre cap, » a déclaré Jean-Claude Juncker.
Vingt objectifs à l’horizon 2020
L’amélioration du quotidien des citoyens réside au cœur du Partenariat oriental, expliquent les autorités de l’UE. Depuis le dernier sommet de Riga en 2015, la coopération repose sur quatre domaines prioritaires :
économie plus forte : « développement économique et amélioration des débouchés commerciaux »
gouvernance plus forte : « renforcement des institutions et de la bonne gouvernance »
connectivité plus forte : « renforcement de la connectivité, notamment dans les domaines du transport et de l’énergie, ainsi que dans ceux de l’environnement et du changement climatique »
société plus forte : « accroissement de la mobilité et des contacts entre les personnes »
Au titre de ces priorités, l’Union européenne, ses États membres et les pays partenaires ont approuvé vingt objectifs qui balisent clairement le travail à venir, et ce à l’horizon 2020. Figurent parmi ces objectifs :
contacts élargis et soutien ciblé plus particulièrement en faveur des organisations de base de la société civile;
soutien aux entreprises et octroi de prêts en monnaies locales, en partenariat avec les grandes institutions financières internationales;
amélioration de la capacité des pays partenaires à tirer parti des débouchés commerciaux avec l’UE et entre eux;
engagements à réformer le secteur de l’efficacité énergétique et à y consentir des investissements spécifiques;
élaboration de liaisons de transport meilleures et plus sûres d’ici 2030, dans le cadre d’investissements à long terme contribuant à relier les pays partenaires à l’UE et les uns aux autres;
train de mesures numériques, comprenant des mesures concrètes en faveur de l’harmonisation de la tarification des frais d’itinérance et de la réduction de ceux-ci entre les pays partenaires, amélioration de l’accès à l’internet, et réduction du coût de celui-ci, au moyen du déploiement de stratégies nationales en matière de haut débit, et aide à la création d’emplois dans le secteur du numérique;
nouveau train de mesures d’aide considérable en faveur des jeunes et de l’enseignement;
nouvelle approche globale en matière de communication en ce qui concerne l’assistance aux pays du Partenariat oriental, et intensification de la communication stratégique.
Le sommet a également approuvé une structure institutionnelle multilatérale révisée pour le Partenariat oriental.