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Qui se cache derrière la gaystapo hongroise ?

Temps de lecture : 5 minutes

Hongrie – Dans la vaste nébuleuse des réseaux d’ingérence et organisations antidémocratiques d’obédience mondialiste, le complexe formé par les groupes de pression LGBT grossit à vue d’œil. Alors que depuis quelques mois son cousin Sanintern s’agite comme jamais, l’Homintern poursuit son activisme, dont les relais hongrois sont particulièrement visibles depuis l’élection au poste de maire de Budapest du libéral de gauche Gergely Karácsony.

N’en déplaise aux chiens de garde de la bien-pensance, qui ont pour fonction de qualifier de complotiste tout ce qui contredit leur Vérité, la section hongroise de l’Homintern est  bien une réalité agissante ; elle suit un agenda et dispose d’organisations dont l’existence et le fonctionnement sont garantis par des soutiens financiers.

L’Alliance LGBT hongroise (Magyar LMBT Szövetség) chapeaute huit organisations et a en charge la coordination de ces dernières. Tamás Dombos, chercheur à l’Université d’Europe centrale, fondée par George Soros, de 2001 à 2011 assure depuis près de dix ans les activités de lobby de l’alliance et collabore à la Société Háttér[1] (en français : arrière-plan), la plus active des huit organisations mentionnées plus haut.

La Société Háttér est notamment financée par l’Open Society de George Soros, la Commission européenne, le gouvernement néerlandais, le Fonds Visegrád, GLSEN et ILGA Europe[2].

ILGA Europe est une organisation finançant plus de 600 ONG en Europe et en Asie centrale. Son activité est soutenue financièrement par la Freedom House[3]. La Freedom House est quant à elle financée à 88% par le gouvernement américain (données de 2018). Souvent critiquée pour son lien direct avec le gouvernement américain, la Freedom House ne conteste d’ailleurs pas ce fait dérangeant, y voyant « un mal nécessaire »[4].

Se plonger in extenso dans l’histoire et les organigrammes successifs de la Freedom House reviendrait à dresser un tableau quasi-complet de la diplomatie parallèle US des quatre-vingt-dix dernières années — la Freedom House a été créée en 1941 à des fins de propagande de guerre — tant ses liens avec l’administration US sont évidents et incontestables.

La figure centrale de la Freedom House au milieu des années 2000, R. James Woolsey, a dirigé la CIA de 1993 à 1995. En 2015, R. James Woolsey a déclaré que les révélations d’Edward Snowden avaient inspiré les terroristes du Bataclan, souhaitant que le désormais célèbre ex-analyste de la NSA « ne soit pas seulement condamné pour trahison mais pendu jusqu’à ce que mort s’en suive, et pas simplement électrocuté. » Last but not least, Woosley a fait partie du gouvernement de continuité pendant la journée du 11 septembre 2001, aux côtés notamment de Dick Cheney et d’un autre membre de la Freedom House, Donald Rumsfeld.[5]

L’actuel président de la Freedom House, Michael J. Abramowitz[6], est passé par le Council of Foreign Affairs, le German Marshall Fund et la Hoover Institution, autrement dit des pseudopodes de la National Endowment for Democracy, la super ONG servant de cache-sexe à la CIA. Il est actuellement membre de la National Security Archive, organisation publiant — ou ne publiant pas — des documents déclassifiés de la CIA et financée par la Carnegie et l’Open Society de George Soros[7]. Pour résumer, Abramowitz fait partie de l’organe publiant des documents de la CIA, alors qu’il a un parcours dans les organisations chargées de transformer en « combat pour la démocratie et la liberté » la doctrine de domination US, dans laquelle la CIA joue un rôle central.

Gina S. Lentine[8], qui s’occupe actuellement des programmes de développement de la démocratie en Europe de l’Est pour le compte de la Freedom House, a par le passé travaillé pour la NED et l’Open Society de George Soros. Chaque année, la Freedom House publie un rapport, actuellement sous la direction d’Amy Slipowitz[9] (ancienne collaboratrice de DonorsChoose, une organisation partenaire de Google et de la Fondation Bill and Melinda Gates) sur l’état de la démocratie et de la liberté dans le monde, que la presse d’opposition hongroise ne manque jamais de reprendre en boucle, le prétendu « illibéralisme » hongrois étant dans le viseur de l’ONG, qui vient de classer la Hongrie dans la catégorie des pays « partiellement libres » et « régimes hybrides »[10].

Parmi les éminents anciens membres de la Freedom House, il faut noter la présence de Paul Wolfowitz[11], qui a donné son nom à la doctrine de suprématie états-unienne en rédigeant, après le Première Guerre du Golfe, le Defense Policy Guidance, document toujours classifié, dont le Washington Post a néanmoins révélé certains passages. Ce document mentionne explicitement la nécessité de garantir le leadership américain par un nouvel ordre mondial et de dissuader les régimes qui contesteraient cet ordre[12].

GLSEN[13] (Gay, Lesbian & Straight Education Network) fait également partie des organisations soutenant le mouvement LGBT en Hongrie. La GLSEN est proche des départements US de l’Éducation et la Santé, ce qui lui permet depuis près de trente ans d’influencer décisions de justice et votes des membres du Congrès[14]. Son fondateur, Kevin Jennings[15], ancien des départements US mentionnés, dirige aujourd’hui le comité de la Fondation Arcus[16], qui est l’organisation américaine phare en matière de financement de la cause LGBT à travers le monde entier, autrement dit la machine à dollars de l’Homintern.

La brève radiographie ci-dessus pourrait être continuée quasiment à l’infinie. Tirer les ficelles des organisations LGBT hongroises revient à tomber systématiquement sur des couches de l’appareil d’État américain — et de ses relais européens, notamment la Commission européenne, les gouvernements allemand et néerlandais — et sur des organisations prétendument non-gouvernementales, toutes liées à la National Endowment for Democracy, dont il est incontestable que son rôle consiste à œuvrer à la suprématie US[17]. Ces couches sont d’ailleurs en grande partie anti-Trump, le président américain actuel ne voulant pas à tout prix suivre la voie de l’idéologie de la suprématie US, entendant simplement gérer en businessman la faillite bien entamée de l’Empire.

Nombreux représentants politiques de l’opposition hongroise font néanmoins mine de ne pas avoir connaissance des liens — indiscutables — du mouvement LGBT avec les intérêts US et la galaxie Soros, faisant là preuve d’une hypocrisie malicieuse des plus affligeantes. Un homme fait néanmoins exception ; il s’agit de l’adjoint au maire du 2ème arrondissement de Budapest et ancien membre de la direction du Momentum, vice-président de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, compagnon de la députée Momentum au Parlement européen Katalin Cseh, ancien de l’Université d’Europe centrale, Dániel Berg[18], double-citoyen hongrois et américain. Ce dernier a récemment félicité George Soros pour avoir dépensé une partie de sa fortune à des fins politiques en Europe centrale et orientale. Il est lié à la National Democratic Institute (la branche démocrate de la NED)[19], dont la figure emblématique est Madeleine K. Albright, ancienne secrétaire d’État US, un temps pressentie pour prendre la présidence de la Tchéquie[20]. Dániel Berg ne cache en rien sa pleine et entière sympathie atlantiste ; il est en ce sens sans doute l’homme politique hongrois affichant le plus ouvertement son positionnement politique. Après toutes ces critiques — factuelles — contre les pontes de son obédience politique, rendons-lui ici hommage pour son honnêteté, qui permet de comprendre que l’agenda LGBT fait partie intégrante du projet otano-atlantiste.


[1] https://lmbtszovetseg.hu/szovetsegunk/munkatarsak
[2] http://www.hatter.hu/
[3] https://www.ilga-europe.org/
[4] https://en.wikipedia.org/wiki/Freedom_House
[5] https://en.wikipedia.org/wiki/R._James_Woolsey_Jr.
[6] https://freedomhouse.org/expert/michael-abramowitz
[7] https://en.wikipedia.org/wiki/National_Security_Archive
[8] https://freedomhouse.org/expert/gina-s-lentine
[9] https://freedomhouse.org/expert/amy-slipowitz
[10] https://444.hu/2020/05/06/freedom-house-magyarorszag-mar-nem-demokracia-hanem-hibrid-rezsim
[11] https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Wolfowitz
[12] https://en.wikipedia.org/wiki/Wolfowitz_Doctrine
[13] https://www.glsen.org
[14] https://en.wikipedia.org/wiki/GLSEN
[15] https://en.wikipedia.org/wiki/Kevin_Jennings
[16] https://en.wikipedia.org/wiki/Arcus_Foundation
[17] https://visegradpost.com/fr/2017/09/11/la-fondation-carnegie-attaque-budapest-et-varsovie/
[18] https://masodikkerulet.hu/kepviselo-testulet/berg-daniel
[19] https://www.facebook.com/bergdanielmomentum
[20] https://www.liberation.fr/planete/2000/02/29/madeleine-albright-se-tate-pour-presider-la-republique-tcheque_316959