Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Bruxelles se base sur une controverse tsigane créée de toutes pièces pour attaquer la Hongrie

Le Magyar Nemzet est le principal quotidien imprimé de Hongrie. Fondé en 1938, le Magyar Nemzet (Nation hongroise) est un journal de référence pour les conservateurs et est sur une ligne proche du gouvernement de Viktor Orbán.

Temps de lecture : 4 minutes

La procédure lancée par l’Union européenne contre la Hongrie a été préparée par un méticuleux travail de sape de la gauche.

C’est en suivant la partition fournie par le réseau Soros et par la gauche – qui lui souffle de ne pas hésiter à jouer aussi la carte du racisme – que Bruxelles attaque notre pays pour les modifications apportées l’année dernière à la loi sur l’enseignement public. Répondant à nos questions, László Horváth, député du FIDESZ, décrit la procédure lancée contre la Hongrie comme un procès politique ; l’amendement en question a, selon lui, été condamné en dépit de sa conformité aux directives européennes, qui se traduit par la volonté d’offrir dans le cadre éducatif des compensations aux élèves souffrant de discriminations.

Se plaçant une fois de plus au service de la gauche hongroise et du réseau Soros, Bruxelles s’efforce de mettre la Hongrie sous pression, en tirant cette fois-ci prétexte d’une récente modification de la loi sur l’enseignement public, adoptée en rapport avec les procès pour ségrégation intentés au nom d’élèves d’ethnie tsigane de la commune de Gyöngyöspata.

Membre du groupe parlementaire FIDESZ au Parlement hongrois et délégué du premier ministre,László Horváth trouve « déplorable que Bruxelles, en pleine pandémie, considère qu’il faille consacrer du temps et de l’argent à ce genre d’affaires », précisant au passage que le gouvernement hongrois vient justement d’envoyer dans cette affaire sa réponse à la Commission européenne, et attend désormais la réaction de cette dernière.

Horváth souligne qu’en dépit des efforts que déploie Bruxelles pour tenter, sans aucun fondement, de faire de cette affaire une « controverse sur les Rroms », la formulation de l’amendement en question est claire : toute personne lésée dans ses droits peut exiger compensation, indépendamment de son origine ethnique.

En jouant la carte du racisme, la Commission exploite les munitions que lui a méticuleusement préparées la gauche hongroise : Mme Klára Dobrev, épouse de l’ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsány et chef du groupe parlementaire de la Coalition Démocratique (parti dirigé par ledit Gyurcsány) au Parlement européen, a présidé au printemps de l’année dernière à la création d’un « forum rrom », utilisé lui aussi dans le cadre des attaques dirigées contre le gouvernement hongrois. L’absence de fondement de ces critiques transparaît néanmoins dans le fait qu’aucun membre dudit forum n’appartient à l’ethnie en question.

Dans cette même affaire, le groupe parlementaire des Verts, tentant de forcer la main au Parlement européen, a demandé à ce que la Hongrie soit entendue en commission. Tandis que le député de ladite Coalition Démocratique Gergely Arató, profitait d’un débat en commission parlementaire à Budapest pour prévenir que cet amendement serait attaqué en justice devant les instances européennes.

Quant au président de la Fondation Chance For Children (CFCF), financée par George Soros, qui est à l’origine de ces procès, il a surnommé cet amendement la « Première loi tsigane du gouvernement Orbán », par allusion aux « lois juives » des années 1930.

Comme l’affirme Horváth, « il était donc évident depuis le tout début que ces conflits étaient encouragés dans le seul but de fournir un prétexte permettant de se plaindre de la Hongrie à Bruxelles. » Il rappelle au passage qu’en juillet dernier, l’amendement en question avait été adopté à une grande majorité – incluant les voix du parti Jobbik, qui se trouve pourtant dans l’opposition.

Horváth souligne que le but de cet amendement était de fournir une solution de fond, plus efficace que les anciennes, aux problèmes que rencontrent les élèves victimes de discriminations à l’école.Il relève que la méthode des compensations financières (obtenues suite aux procès en question) n’a pas permis d’atteindre l’objectif fixé, à savoir d’empêcher la détérioration des chances de réussite d’élèves d’ethnie tsigane victimes de ségrégations dans le cadre pédagogique : « d’après nos informations, sur les cent millions de forints en tout dont la cour a ordonné le versement à une soixantaine d’élèves rroms, pas un centime n’a été dépensé en frais d’éducation – ces sommes ayant, pour la plupart, été consacrées au remboursement de prêts usuraires et à la rénovation de logements.

« L’amendement dont je suis l’auteur – explique-t-il –,et qui reflète la position du gouvernement hongrois, prescrit au contraire que les désavantages subis dans le cadre éducatif soient compensés en nature, par des prestations éducatives et divers types de formations. Or les questions envoyées à la mi-septembre à la Hongrie par la Commission montrent clairement que Bruxelles, interprétant de mauvaise foi des arguments hongrois pourtant étayés par les considérations de spécialistes, tente d’intenter à la Hongrie un procès politique, suivant en cela le scénario fourni par la gauche hongroise et par cette fondation financée par Soros. »

Horváth a ajouté que le document envoyé parla Commission contient, entre autres, une série d’objections totalement incompréhensibles, affirmant par exemple que les réparations consistant en actes éducatifs et en formations seraient purement « symboliques »– en d’autres termes, qu’elles n’assureraient pas une protection suffisante aux élèves victimes de discrimination, et ne créeraient, de plus, aucun exemple susceptible d’exercer un effet dissuasif sur les établissements d’enseignement. Or, bien au contraire, les compensations en nature prévues par l’amendement ne sont soumises à aucun plafond – ni de coût, ni de délai.

« Dans sa nouvelle forme, la loi permet aux tribunaux de condamner les établissements d’enseignement reconnus coupables de discriminations à payer des prestations éducatives aux élèves victimes de ces discriminations, et à ces derniers de profiter en fonction de leur âge et de leurs spécificités individuelles des formations jugées adéquates. Ce qui signifie que les problèmes créés par la discrimination peuvent par exemple être traités au moyen d’une assistance psychologique, ou avec l’aide d’un conseiller en gestion du quotidien – il s’agit donc d’un dispositif souple, permettant de garantir que la formation dispensée corresponde aux besoins des victimes. »

D’après ce même député, la fondation soutenue par Soros considère au contraire, de son propre aveu, que les compensations de nature financière ont pour but de « fixer un prix » à la ségrégation.

« Elle fait ainsi litière de directives fondamentales de l’Union ; en effet, les divers textes de loi européens précisent clairement que l’enseignement doit jouer un rôle-clé dans le développement de l’emploi et la stimulation de l’économie, et encouragent explicitement à l’utilisation d’instruments et de méthodes permettant de faire reculer la déscolarisation précoce. Le Conseil de l’Europe, par exemple, a, dans ses recommandations faites à la Hongrie, consacré des considérations très détaillées aux conséquences dommageables de la déscolarisation précoce, et a jugé souhaitable que notre pays améliore ses résultats en la matière – ce que permet justement de réaliser notre récent amendement, qui accorde même des possibilités de rescolarisation et d’obtention d’un diplôme à ceux des jeunes qui ont dépassé l’âge de la scolarisation obligatoire. »

Et László Horváth d’ajouter : « À en croire les affirmations accompagnant cette nouvelle procédure lancée contre la Hongrie, il semblerait que Bruxelles considère l’argent comme plus important que l’enseignement. »

András Kárpáti