Hongrie – Alors que les autorités viennent d’annoncer l’arrivée de « la troisième vague », le gouvernement hongrois a lancé une consultation nationale « sur la réouverture », après 11 mois de mesures restrictives prises dans la lutte contre le Covid-19. Depuis début janvier, le parti nationaliste Mi Hazánk fait campagne en faveur de la réouverture des restaurants, bars, piscines et autres commerces et centres sportifs fermés pour raisons sanitaires. Plusieurs manifestations ont également été organisées en faveur de la réouverture, et des articles sur les réouvertures en Pologne ont suscité des débats en Hongrie.
Les nombreuses craintes autour de la question du vaccin sont également au cœur des préoccupations du moment. Le gouvernement hongrois a déjà affirmé que les personnes piquées auraient plus de droits que celles ne se faisant pas inoculer contre le Covid, favorisant l’inquiétude d’une partie importante de la population.
Depuis, la colère de nombreux citoyens, qu’ils soient propriétaires des commerces fermés depuis début novembre ou simples usagers, est devenu un sujet majeur dans le débat public. Cela a amené la réponse habituelle du gouvernement hongrois en cas de polémique : une consultation nationale. Celle-ci a pour but d’offrir au gouvernement une légitimité démocratique pour prendre de nouvelles mesures visant à résoudre la question du moment.
La consultation commence par un paragraphe introductif :
« La Hongrie lutte depuis des mois, avec force, contre le coronavirus. L’épidémie n’est pas terminée, et nous impose à tous de nombreuses contraintes. Cependant, avec le lancement de la campagne de vaccination, nous sommes entrés dans une nouvelle étape. Pour certains, il serait possible en parallèle de la campagne de vaccination de lever les mesures de fermeture. D’autres appellent à la prudence, car l’épidémie est de nouveau en pleine expansion en Europe. Nous voudrions savoir votre avis : »
Suivent ensuite sept questions, avec à chaque fois deux propositions de réponse :
1. Selon certains, les mesures de restriction épidémiologiques peuvent être levées progressivement, pas à pas. D’autres croient que ces restrictions ne peuvent être levées qu’une fois l’épidémie terminée. Qu’en pensez-vous ?
Les restrictions doivent être levées progressivement, pas à pas.
Les restrictions doivent être levées d’une traite, à la fin de la pandémie.
2. Ceux qui seront vaccinés ou qui se seront remis de la maladie recevront un passeport d’immunité. Certains soutiennent l’idée que ces personnes puissent être exemptées de certaines mesures contraignantes. Qu’en pensez-vous ?
Je suis d’accord.
Je ne suis pas d’accord.
3. Selon certains, dès que la situation épidémiologique le permet, la levée du couvre-feu de 20h doit être une des toutes premières étapes. Êtes-vous d’accord ?
Oui.
Non.
4. Selon certains, dès que la situation épidémiologique le permet, une des premières mesures à prendre – mais en gardant une application stricte des mesures de sécurité – est la réouverture des restaurants et hôtels. Êtes-vous d’accord ?
Oui.
Non.
5. Selon certains, dès que la situation épidémiologique le permet, une des premières mesures à prendre – mais en gardant une application stricte des mesures de sécurité – est la réouverture des centres sportifs (par ex. piscines, salles de gym et de musculation). Êtes-vous d’accord ?
Oui.
Non.
6. Pour certains, l’accès aux événements, concerts, festivals et événements sportifs doit être autorisée à ceux qui disposent d’un justificatif d’immunité. Pour d’autres, ces événements ne doivent pas être organisés ni accueillir de public tant que l’épidémie n’est pas terminée. Qu’en pensez-vous ?
Ces événements doivent pouvoir recevoir un public disposant d’un certificat d’immunité.
Ces événements ne doivent pas recevoir de public tant que l’épidémie n’est pas terminée.
7. Certaines personnes proposent que jusqu’à la fin de l’épidémie seuls les étrangers étant vaccinés ou disposant d’une certificat d’immunité puissent entrer sur le territoire national. Êtes-vous d’accord ?
Oui.
Non.
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Pour répondre aux questions, un enregistrement sommaire est demandé (nom, numéro de téléphone, courriel et il est impératif d’être citoyen hongrois). Celles-ci sont ensuite accessibles suivant un lien envoyé par courriel à l’adresse enregistrée. Le renvoi de la consultation nécessite de répondre à chaque question.
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Consultation traduite du hongrois par le Visegrád Post.