Tchéquie – Suite aux déclarations du premier ministre tchèque Andrej Babiš à la sortie du conseil des ministres hier 25 février, la Tchéquie se prépare à un renforcement drastique des mesures de restrictions sanitaires à partir du lundi 1er mars.
« limiter radicalement les mouvements de la population »
« Il faut limiter radicalement les mouvements de la population pendant trois semaines, les mutations [du coronavirus] sont plus agressives », a-t-il ainsi déclaré, évoquant une situation « catastrophique » dans les hôpitaux du pays. La Tchéquie connaît actuellement les plus forts taux de propagation du virus dans le monde d’après les données officielle, une tendance attribuée à la propagation de la mutation dite britannique du virus. « La mesure la plus importante dont nous avons discuté est l’interdiction des déplacements entre les [régions] ». En plus des restrictions concernant les déplacements, les écoles, les maternelles ainsi que les magasins vont également fermer à nouveau pour trois semaines.
Vers une prolongation de l’état d’urgence ?
Par ailleurs, le gouvernement va une nouvelle fois demander au parlement d’approuver la prolongation de l’état d’urgence que le gouvernement avait reproclamé unilatéralement le 15 février après un premier refus de prolongation de la part du parlement à la demande des gouverneurs des régions. Tout semble à nouveau dépendre de l’attitude du groupe communiste dont le gouvernement Babiš est tributaire pour avoir une majorité. « Les mesures que nous voulons appliquer ne peuvent pas être mises en œuvre sans l’état d’urgence », a indiqué M. Babiš à cet égard.
« Nous devons limiter au maximum la mobilité des personnes pendant trois semaines et minimiser les contacts interpersonnels ».
De son côté, le ministre de la Santé, Jan Blatný, prévoit dans tous les cas une aggravation de la situation dans les hôpitaux : « Nous prévoyons que malgré les nouvelles mesures,
il y aura une augmentation du nombre d’hospitalisés la semaine prochaine. Nous discutons d’une éventuelle assistance avec l’Allemagne et la Pologne.
[…] De plus, à partir du 1er mars, les masques FFP2 seront obligatoires dans les transports en commun et dans les commerces. Deux masques chirurgicaux ne suffiront pas ».