Hongrie – Lentement mais sûrement l’Union européenne est en train de mettre en place ledit passeport vaccinal, un document censé devenir absolument nécessaire pour aller au restaurant, au théâtre, faire du patinage ou traverser une frontière. Des députés de l’opposition hongroise mettent en garde contre les discriminations qui s’en suivront immanquablement.
Vaccination, guérison ou test PCR négatif
Selon les informations dont on dispose actuellement, ledit passeport vaccinal – qui pourrait être en vigueur dès cet été – permettrait aux personnes vaccinées, à celles ayant guéri du Covid et celles pouvant présenter un test PCR négatif – de revivre plus ou moins « comme avant la pandémie » au nom de laquelle la vie publique et de nombreuses entreprises sont paralysées depuis maintenant plus d’un an.
Seuls les vaccins occidentaux sont reconnus
Or, pour le moment, l’Union européenne envisage de ne pas accorder ce sésame aux personnes vaccinées avec un sérum non encore homologué par l’Agence européenne des médicaments (AME). En clair, cela signifie que les personnes qui, en Hongrie ou ailleurs, ont été vaccinées avec le vaccin russe Spoutnik V ou avec le vaccin chinois de Sinopharm continueront à être contraintes de faire un test PCR moins de trois jours avant d’aller au restaurant ou de partir et de revenir de vacances… une discrimination que le député européen libéral hongrois Anna Donáth (Momentum) a tenu à dénoncer au Parlement européen.
« susceptible de discriminer plus d’un million de citoyens hongrois »
« Lors de la séance du Parlement européen, j’ai dénoncé la forme actuelle et imparfaite de la proposition de règlement sur le ‘passeport vaccinal’, attirant l’attention sur le fait que
le projet dans sa forme actuelle est susceptible de discriminer plus d’un million de citoyens hongrois
[…] La disposition que nous avons rejetée est que, en termes de vaccinations, cette proposition supprimera automatiquement les restrictions de voyage au niveau de l’UE uniquement pour les personnes vaccinées avec un vaccin approuvé par l’Agence européenne des médicaments. Pour les autres vaccins, tels que Spoutnik V et Sinopharm, cela reviendrait aux États membres, qui pourraient décider de les supprimer, mais pourraient également décider de les maintenir. […]
Bien sûr, ce dernier ne signifierait pas que les vaccinés chinois ou russes ne pourraient pas voyager en Europe, mais seulement qu’ils devraient passer un test négatif ou être mis en quarantaine
à l’entrée selon les règles de cet État membre, par opposition aux [personnes vaccinées avec les vaccins] occidentaux qui, eux, seraient automatiquement exemptés, » explique-t-elle sur Facebook et plaide en conséquence pour la gratuité des test PCR.
Restriction de la liberté des personnes
De son côté, le parti nationaliste hongrois Mi Hazánk condamne jusqu’au principe même dudit passeport vaccinal qui « restreint la liberté des personnes. […]
Toute personne à risque a la possibilité de se faire vacciner avant l’été, donc toute personne qui a peur du risque du virus peut se faire vacciner, mais quiconque choisit de ne pas profiter de cette option, à notre avis, ne doit pas être victime de discrimination »,
expliquait la députée Dóra Dúró dans un communiqué publié ce dimanche 25 avril.
« une sorte d’expérimentation humaine »
Le président de Mi Hazánk, László Toroczkai, avait déjà mis en garde en février contre cette obligation de vaccination qui n’ose pas dire son nom, rappelant que les effets à long terme des vaccinations ne sont pas encore connus, ce qui signifierait à ses yeux « une sorte d’expérimentation humaine » à grande échelle, raison pour laquelle les personnes non vaccinées ne devraient pas être désavantagées. László Toroczkai, qui avait organisé une manifestation anti-Covid le 15 mars à Budapest, dénonce également les mesures covidiennes comme faisant parti d’un agenda mondialiste désireux de plus de contrôle et d’une réorganisation des modes de vie et de l’économie au détriment des classes moyennes et des nations.